Chouette, le narcissisme est mort… ou presque A l’ère des réseaux sociaux, jeux en ligne et autres forums, l’individu nombriliste n’existe plus affirment certains sociologues. Mais, entre selfies et course aux likes, et si l’ego était toujours roi? -- -- plus sans consulter ses pairs sur les forums et les rubriques commentaires. «Jusqu’aux années 2000, le consommateur était dans un rapport de désir individuel. Aujourd’hui, il est en quête de lien affectif et chaque achat doit être approuvé par sa communauté sociale et lui permettre de s’identifier à ceux qui lui ressemblent» note le -- -- Jusqu’au XVIIIè siècle, on appartenait à Dieu et la question de l’ego n’existait pas. Avec l’émergence de la modernité s’est développée l’idée du sujet individuel, jusqu’au mythe du rebelle et du «self-made-man» de l’après-guerre, et tout un discours d’émancipation incitant à briser ses chaînes. Mais une fois qu’on a tué dieu, le père -- -- «self-made-man» de l’après-guerre, et tout un discours d’émancipation incitant à briser ses chaînes. Mais une fois qu’on a tué dieu, le père et la politique, on découvre l’ennui de l’individualisme. Il ne reste qu’une collection de gens seuls, avec une nostalgie communautaire, une soif de collectif» continue le sociologue. -- -- selling». Ce qui fait dire au philosophe Gilles Hanus, auteur de «L’épreuve du collectif» que l’époque a accouché d’une simple juxtaposition d’individualismes, mais toujours à la solde de l’ego. «Ce désir communautaire est une instrumentalisation du collectif à des -- -- fins d’éloignement de sa propre solitude. Car le véritable collectif est un regroupement de citoyens en vue d’un but commun, or ces sphères n’impliquent les individus que par mimétisme, d’où émerge toujours un leader. C’est un moyen d’avoir l’impression de dépasser sa propre vacuité, mais le narcissisme gagne aussi en puissance de rayonnement.