Partagez cette page facebook Tweet google + linkedin Connaître son stress pour mieux l'apprivoiser -- Le stress est un sentiment très personnel : tout le monde ne stresse pas pour les mêmes raisons et ne gère pas cet état de la même façon. En revanche, la réaction biologique à l'origine de ce malaise est -- -- organisme, une réponse de notre corps et de notre psychisme face à une situation imprévue ou vécue comme une agression. Quel en est le mécanisme ? Comment maîtriser son stress pour en conserver les avantages sans en subir les inconvénients ? -- -- avantages sans en subir les inconvénients ? Le mécanisme du stress -- Tout commence par un stimulus stressant (comme par exemple la prise de conscience soudaine… que le bac n'est plus que dans deux semaines !!!). Instantanément, le cœur s'emballe, l'estomac se noue et les muscles -- -- nécessaires (oxygène et sucre) pour se mettre rapidement en action. Parallèlement, la mémoire, la réflexion et la vision sont améliorées. Si le stress se poursuit, l'organisme entre dans une phase de résistance. Il sollicite de nouvelles ressources énergétiques et tente de rétablir son équilibre. Pour cela, il sécrète des hormones comme le -- -- de rétablir son équilibre. Pour cela, il sécrète des hormones comme le cortisol, qui stimule la libération de glucose dans le sang, ou l'endorphine, aux vertus apaisantes. À ce stade, le stress a une action bénéfique sur l'organisme d'un point de vue biologique. -- bénéfique sur l'organisme d'un point de vue biologique. Pourtant, s'il se prolonge davantage, le stress provoque une phase d'épuisement. L'organisme n'a plus les ressources énergétiques suffisantes pour continuer à gérer la situation. Par ailleurs, ses -- -- Le saviez-vous ? Le terme stress vient de l'ancien français estrece qui veut dire « oppression » et est lui-même issu du verbe latin stringere signifiant « serrer ». Le mot fait ensuite un détour par l'Angleterre et revient -- -- extension que l'on passe au sens courant, plus psychologique. Le stress, ami ou ennemi ? -- Lors des phases d'alerte et de résistance, le stress peut aider à avoir les bons réflexes face à une situation déstabilisante : trop souvent, -- les bons réflexes face à une situation déstabilisante : trop souvent, on oublie cet aspect positif du stress ! Psychologue, psychothérapeute et sophrologue, Patricia Serin^(1) souligne que le stress « nous permet d'optimiser nos facultés. Il est normal, et même opportun, de se sentir -- d'optimiser nos facultés. Il est normal, et même opportun, de se sentir stressé avant un examen par exemple : l'inverse signifierait que l'on ne se sent pas concerné… » -- ne se sent pas concerné… » Mais si la tension est trop importante, le stress devient nuisible : on se laisse déborder par lui. À cela, s'ajoutent le niveau de tolérance -- se laisse déborder par lui. À cela, s'ajoutent le niveau de tolérance et l'expérience de chacun. Nous ne sommes pas égaux devant le stress : certains l'encaissent plus longtemps que d'autres. -- certains l'encaissent plus longtemps que d'autres. Le stress modifie le comportement et la perception de l'environnement et cela peut avoir des conséquences néfastes. Ainsi, le sentiment d'urgence, ressenti par exemple à l'approche d'un examen, constitue une -- -- d'urgence, ressenti par exemple à l'approche d'un examen, constitue une charge mentale importante qui risque de prendre le pas sur tout le reste : la personne trop stressée néglige alors son sommeil, son alimentation, absorbe des excitants et des drogues (comme le tabac ou l'alcool) au mépris de sa santé et de sa sécurité. -- -- l'alcool) au mépris de sa santé et de sa sécurité. En outre, les capacités d'attention et les stratégies de prise d'information sont dégradées : si le stress a pu servir d'impulsion initiale pour se mettre au travail, il peut nuire à l'assimilation des connaissances et perturber la sérénité des révisions ! -- -- connaissances et perturber la sérénité des révisions ! Trois règles d'or pour apprendre à gérer son stress 1. S'organiser… -- -- 1. S'organiser… Pour éviter le stress en continu, apprenez à faire correctement votre planning : « hiérarchisez votre plan de travail, établissez des priorités selon les matières » , recommande Patricia Serin. « Mais -- -- concentration. À l'inverse, évitez bien sûr de consommer café, tabac et alcool. Autre atout et pas des moindres pour vaincre le mauvais stress : le sport ! La natation, par exemple, améliore les capacités physiques (respiration, force, etc.) et libère les tensions musculaires. -- -- La veille d'un examen, réunissez toutes les conditions pour ne pas stresser : « préparez toutes vos affaires la veille pour être sûr de ne rien oublier » , conseille Patricia Serin. Et assurez-vous bien que votre réveil sonnera ! « Couchez-vous tôt, mais levez-vous suffisamment -- -- petit déjeuner qui vous plaît, pas trop lourd de préférence » , poursuit la psychologue qui insiste aussi sur l'importance de « bien boire parce que le stress fait transpirer et que la déshydratation est mauvaise pour la réflexion. » Et une fois devant sa feuille ? « Relâchez tout, respirez profondément -- -- Et surtout, gardez 10 minutes à la fin pour tout relire. » Et l'année prochaine, serez-vous stressé ? Si vous continuez vos études dans le supérieur, il y a des chances pour -- -- Si vous continuez vos études dans le supérieur, il y a des chances pour que vous soyez encore soumis au stress. D'après une récente étude, les trois quarts des étudiants disent se sentir stressés. Professeur de sociologie à l'université de Bordeaux 2 et directeur d'études à l'École (EHESS), François Dubet constate ainsi que -- -- Professeur de sociologie à l'université de Bordeaux 2 et directeur d'études à l'École (EHESS), François Dubet constate ainsi que « le stress est une caractéristique nationale tout à fait terrifiante et les étudiants français sont, de très loin, les plus anxieux, -- et les étudiants français sont, de très loin, les plus anxieux, inquiets, stressés d'Europe. Le stress est lié à l'absence de confiance en soi que l'on peut mettre en relation avec le fait qu'un étudiant sur deux a redoublé dans le secondaire, contre 10 % dans les -- -- des « pas bons » dès leur entrée dans l'enseignement supérieur. » Mais précisons qu'il ne s'agit pas là d'une spécificité des étudiants : le stress concerne toutes les catégories de la population française, et cette enquête montre que les étudiants ne sont pas à l'abri de ce phénomène. -- -- phénomène. Et puis, pas de panique, car le baromètre révèle aussi que 59 % des étudiants affirment que leur moral est bon. Ainsi, le stress n'empêche pas de se sentir bien : n'oubliez pas, comme nous l'avons dit, que -- pas de se sentir bien : n'oubliez pas, comme nous l'avons dit, que le stress a aussi un aspect positif et dynamique. 1. www.serin-patricia.com