De nombreux commentateurs associent quasi systématiquement n’importe quel stress bancaire qui survient sur les marchés financiers (les banques italiennes et, plus récemment, la Deutsche Bank) à un risque de nouveau « Lehman Brothers ». En fait, la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, fut avant tout un puissant accélérateur de crise.
Elle prenait sa source dans une situation macroéconomique et macrofinancière sensiblement plus dégradée qu’aujourd’hui. Dit autrement, les causes initiales de la crise et son contexte étaient beaucoup plus redoutables qu’à l’heure actuelle.
En 2008, l’épicentre de la crise se situait aux Etats-Unis, déjà en récession depuis décembre 2007. La forte détention de produits de dette américains par les non-résidents et l’importance des engagements des banques sur les établissements américains ont engendré une transmission économique et financière de cette récession au reste du monde.
Paralysie inéditeL’origine des problèmes se situait dans une bulle de dette privée et une bulle immobilière résidentielle qui, par définition, est plus systémique puisqu’elle impacte les ménages et les banques. Et ce d’autant...