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Même le stress est sexué !

Myriam Greuter, publié le

Dans son dernier baromètre du stress (1), la CFE-CGC révélait certaines nettes différences selon les sexes : dans ses causes comme dans ses symptômes, le stress au travail ne touche pas de la même manière les cadres hommes et les femmes. Arrêt sur image.

Ce n'est hélas pas une surprise, près de deux femmes sur trois (65 %) disent avoir des difficultés à concilier leur travail et leur vie privée - soit 13 points de plus que chez les hommes. Mais ce n'est pas tout. Elles sont aussi davantage touchées par certains facteurs de stress au travail.  

Le temps leur manque plus : 70 % des femmes interrogées (contre 65 % des hommes) estiment qu'elles n'ont pas assez de temps pour accomplir leur travail. La situation a nettement empiré depuis le premier baromètre de septembre 2003, où elles étaient 59 % à déplorer des délais trop courts.  

Elles sont sans cesse interrompues dans leur tâche : 79 % d'entre elles s'en plaignent (contre 71 % des hommes). Elles affrontent des clients agressifs, au moins de temps en temps pour 48 % d'entre elles, contre 42 % des hommes.  

Elles connaissent la discrimination : 18 % des femmes y ont été confrontées - deux fois plus que chez les hommes ! Elles sont en revanche relativement mieux épargnées sur deux plans. Elles s'estiment assez informées sur la stratégie de leur entreprise (62 % contre 55 % des hommes). Et " seules " 22 % d'entre elles ont à exécuter des actions parfois contraires à leur éthique (contre 28 % des hommes).  

À cause de leur travail, certains maux les touchent aussi plus particulièrement : 

sur le plan physique :  

- 56 % des femmes interrogées ont parfois mal au dos (contre 46 % des hommes) ;  

- 42 % ont des maux de tête ; (35 % des hommes) ;  

- 37 % souffrent de troubles visuels ou cutanés (28 % des hommes).  

sur le plan psychique

- 60 % se sentent découragées (47 % des hommes) ;  

- 43 % songent parfois à quitter leur travail à cause du stress (32 % des hommes) ;  

- en revanche, les hommes sont plus nombreux à envisager une retraite anticipée (34 %, contre 22 % des femmes).  

(1) " Baromètre Stress, vague 5 ", septembre-octobre 2005 ; étude quantitative en ligne réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1 340 cadres et agents de maîtrise français. Synthèse consultable en ligne sur www.cfecgc.org. 

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