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    L'anévrisme, «varice» des artères, peut se rompre en cas de stress.

    Par Eric Favereau

    Peut-on faire une rupture d'anévrisme sous le coup d'un stress?

    D'une «agression» dans son sens le plus large, comme l'ont dit de nombreux agents de la Ratp, après que l'hypothèse d'un acte de violence contre d'Eric Douet eut été infirmée? «Toute situation de stress entraîne des modifications de la tension artérielle et peut provoquer une rupture», répond sans ambages le professeur Aimée Redondo, de l'hôpital Beaujon. «Mais une situation angoissante aussi, comme de passer un examen ou de s'engueuler avec sa femme.» Un anévrisme est une tumeur qui se forme sur le trajet d'une artère. Comme une varice sur une veine. Il peut y en avoir partout, et, entre autres, sur les artères intracrâniennes. «C'est relativement fréquent. On estime à plus de 1% le nombre de personnes ayant un anévrisme intracrânien», explique ainsi Jean-Baptiste Thiebaut, chef du service de neurochirurgie à la fondation Rothschild. «L'anévrisme existe la plupart du temps sans signe clinique. Un grand nombre de personnes l'ignorent et vivent très bien avec, sans rien savoir de leur état.»

    Mais voilà, un anévrisme peut se rompre à tout moment. «Il y a un risque de 1 à 2% de rupture, et cela chaque année», explique Aimée Redondo. Quand l'anévrisme intracrânien se rompt, il n'y a ­ sur le moment en tout cas ­ pas grand-chose à faire. «Soit l'hémorragie est très forte et la personne décède aussitôt; soit elle est limitée, et cette rupture peut se traduire par des maux de tête qui peu à peu vont disparaître. Soit encore il s'agit d'une hémorragie méningée, avec la formation d'un hématome bien collecté. Et là, on va pouvoir éventuellement le traiter», poursuit le docteur Thiebaut. Aujourd'hui, l'arsenal thérapeutique se révèle surtout efficace pour prévenir la rupture d'un" second anévrisme. «Car le risque de récidive dans l'année est très élevé», note le docteur Redondo. «S'il y a n'a pas de prise en charge lors d'une première rupture, plus de 70% de patients décéderont d'une seconde rupture dans l'année.» «Car aujourd'hui, on peut, par radiologie interventionnelle, injecter un produit qui va réduire l'anévrisme», explique le docteur Thiebaut.

    Eric Favereau
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