La dernière livraison du sondage Washington Post/ABC News a de quoi donner des sueurs froides.

Dans ce sondage réalisé entre le 28 et le 31 octobre, à la suite de la réouverture par le FBI de l’enquête sur les mails de la candidate démocrate, Donald Trump est en effet crédité de 46 % des intentions de vote, contre 45 % pour Hillary Clinton.

Si c’est le seul sondage qui donne le candidat républicain en tête de la course à la Maison-Blanche, la tendance générale est au resserrement de l’écart entre les deux rivaux à moins d’une semaine du scrutin du 8 novembre.
De quoi amplifier l’anxiété des électeurs américains, dont le niveau de stress est particulièrement élevé cette année.
 

Des électeurs angoissés

En effet, selon un tout autre sondage commandité par l’American Psychological Association, “52 % des Américains font face à un niveau élevé de stress en raison des élections”, souligne le New York Times. Et certains thérapeutes rapportent que les trois quarts de leurs patients leur font remonter des niveaux significatifs d’anxiété préélectorale.

Cette campagne présidentielle, “considérée comme la plus disputée, la plus sale et la plus virulente de l’Histoire, a forcément des effets sur notre santé mentale”, souligne le quotidien.

Même son de cloche sur le site du magazine The Atlantic, qui souligne que “la rhétorique haineuse et les forts enjeux de la présidentielle de 2016 sont une cause de détresse émotionnelle chez les citoyens”.

Le site ajoute que ce n’est pas la première fois de l’Histoire que les incertitudes liées au futur et à la politique ont ce genre d’effet sur la population. Mais The Atlantic reconnaît tout de même qu’avec “les réseaux sociaux et la couverture médiatique en continu de l’actualité politique”, il est désormais bien difficile d’échapper à la pression préélectorale.  

Soufflez, respirez et… votez

Certains médias ont donc pris sur eux de dispenser des conseils de bon sens à leurs lecteurs.

C’est le cas du magazine Time, qui publie un article sur les sept moyens de combattre le stress électoral et exhorte notamment les électeurs angoissés “à déconnecter du tout-info, à se ménager des temps de pause et de méditation dans la journée, ou encore à “envoyer des pensées positives” aux personnes qui ne sont pas du même bord politique qu’eux.

Le chroniqueur Eugene Robinson, du Washington Post, est encore plus direct : “Respirez profondément, soufflez, répétez l’opération jusqu’à ce que votre crise d’angoisse passe… puis allez voter.” Après tout, “c’est le meilleur moyen pour que ce long cauchemar national prenne fin”, conclut-il.

Bérangère Cagnat