Aller au contenu Abonnez-vous En direct Le journal Recherche Figaro Vox Figaro Vox Figaro Vox Figaro Vox PremiumAbonnez-vous Menu En direct Le journal o Politique o Société o Economie o Monde o Culture o Vidéovox o Blogs VOX Vox Economie Pourquoi la robotisation peut faire disparaître près de la moitié des emplois d'ici 2035 Pourquoi la robotisation peut faire disparaître près de la moitié des emplois d'ici 2035 DAVID LEFRANC/Le Figaro Magazine FIGAROVOX/CHRONIQUE - Robin Rivaton explique pour Figarovox quelle influence l'innovation technologique a sur l'économie et notre vie quotidienne. Il décrypte l'étude du cabinet Roland Berger, qui montre que la robotisation pourrait menacer 3 millions d'emplois d'ici 2025. Robin Rivaton est économiste, essayiste, membre du conseil scientifique de la Fondapol, et auteur de «La France est prête» (Les Belles Lettres, 2 octobre 2014). FigaroVox: Qu'est-ce que sont précisément ces robots? Qu'est-ce qui a déclenché cette évolution? Robin RIVATON: C'est la rencontre de deux mondes, d'un côté l'ingénierie avec des capteurs de plus en plus performants, des matériaux de plus en plus solides, des processeurs de plus en plus rapides et de l'autre les sciences informatiques avec les progrès spectaculaires en direction de l'intelligence artificielle. Les robots voient leurs «corps» devenir de plus en plus mobile et réactif et leur «cerveau» de plus en plus gros. Ils sont en train de se redresser, d'apprendre à marcher et de voir leur boite crânienne grossir comme les hominidés. Sauf que le changement se compte en dizaine d'années quand il nous a fallu des millions d'années. Si Google rachète continuellement les meilleures sociétés de robotique et d'intelligence artificielle, c'est que la fusion entre le corps et la tête approche. On parle de 3 millions d'emplois menacés par les robots? Est-ce plausible? Dans quels secteurs? Ne tombons pas dans le piège tendu par les « déclonomistes », ces économistes du déclin qui veulent nous faire détester le progrès technologique. Comme je l'ai déjà écrit, ce qu'on appelle à tort robotisation et qui est en fait la poursuite d'un mouvement multiséculaire d'automatisation, est tout à fait capable de conduire à la disparition d'un tiers à la moitié des emplois d'ici 2035. Voitures sans chauffeur, drones effectuant des livraisons, travail dans la restauration, robots-infirmiers devraient fortement se développer, même s'il y a souvent un fossé entre le laboratoire et la vie réelle du fait des résistances sociales. Mais ce chiffre aussi impressionnant soit-il reste proche du mouvement de tertiarisation qui a eu lieu entre 1970 et 2000. C'est là que cette étude est pernicieuse, le nombre d'emplois ou le niveau global d'activité ne sont pas figés. Un emploi peut disparaître mais d'autres apparaissent. Une perte nette de 2,5 millions d'emplois en dix ans et un taux de chômage à 18 % sont totalement faux! Comme nous avons surmonté la tertiarisation, nous surmonterons l'automatisation des services, à condition d'ajuster la formation. Ne tombons pas dans le piège tendu par les «déclonomistes», ces économistes du déclin qui veulent nous faire détester le progrès technologique. Quels seront les emplois restants? Croire que tous les besoins humains ne soient étanchés et qu'il n'y aura pas de nouveaux emplois, c'est oublier d'une part que les 4/5ème des êtres humains sur Terre aspirent à rejoindre ce niveau de vie et d'autre part nier l'infinité des besoins de l'être humain. Une plus forte productivité signifie des biens et services moins chers et donc un niveau de vie par tête plus important. Nos besoins n'ont jamais cessé de croître et l'offre nouvelle trouvera toujours preneurs. La vraie question est d'assurer que la concentration des richesses ne devienne pas trop forte au point d'empêcher le maintien d'une demande par le plus grand nombre. Enfin, ne jetons pas trop vite la formidable capacité d'adaptation de l'être humain. Les nanotechnologies, biotechnologies et autres sciences cognitives, offrent la possibilité d'amélioration radicale des capacités humaines à court-terme. Une fois découverte une connexion homme-machine viable, qui dit que nous ne serons pas plus performants que les robots? Les atouts que peuvent faire valoir les humais face aux robots sont une plus grande autonomie, une capacité à l'adaptation sans limites et une meilleure créativité. Ce sont ces qualités que nous devons valoriser dans une société où le travail sera avant tout indépendant plutôt que salarié. Comment accompagner ce changement? La robotisation est gentiment écartée d'un revers de main en France par les responsables politiques. D'ailleurs qui l'a inscrite dans son ébauche de programme pour 2017? N. Sarkozy, A. Juppé, M. Aubry, M. Le Pen? Personne! Or ce changement massif est nécessairement à prendre en compte pour appréhender ce que sera une bonne politique publique demain. Vouloir s'opposer à la robotique par la force en interdisant les licenciements robotiques sera la pire des réponses. De toute façon, la production «humaine» faite en France ne sera pas en mesure d'être compétitive face aux productions «robotisées» ailleurs et disparaitra inéluctablement. Les atouts que peuvent faire valoir les humais face aux robots sont une plus grande autonomie, une capacité à l'adaptation sans limites et une meilleure créativité. Ce sont ces qualités que nous devons valoriser dans une société où le travail sera avant tout indépendant plutôt que salarié, où l'autodidacte l'emportera sur le diplômé et où l'originalité vaudra plus que le respect de la règle. La rédaction vous conseille Robin Rivaton Sur le même sujet aurait pu faire sien» Robin Rivaton : «Macron a un programme économique que Hollande aurait pu faire sien» mondialisation ? revenir sur Paris» Thématique : Robin Rivaton Suivre Vox Economie l'exemple canadien Fiscalité, dépense publique : pourquoi Macron devrait suivre l'exemple canadien Macron» Plus d'actualités Vox Economie Le Figaro Premium Abonnez-vous pour 1€ seulement Annulable à tout moment Réagir à cet article 46 commentaires Stav DURAN Le taux d'equipements en ROBOTS dans l'industrie francaise est faible (120 robots pour 10 000 salariés): (1) seulement 34,500 robots deployes en FRANCE, dont 45% dans l'automobile ; (2) seulement 15 entreprises actives dans les robots, avec un TOTAL pour ces 15 firmes de . . . 675 employes et un tres modeste chiffre d'affaires total de 307 ME. . . . Le JAPON et la COREE DU SUD ont investi massivement, devancant les Allemands et les Italiens. Les Anglais, les Americains, mais aussi les Espagnols sont bien places. Nous sommes largues et ne produisons presque plus de robots industriels (contrairement aux Allemands bien sur). . . . L'une des raisons de ce desastre (car il explique aussi nos couts de production eleves) reside dans le manque de comprehension des mecanismes economiques en FRANCE. On retarde l'ineluctable introduction des robots dans les usines, car on croit sauver des emplois . . . mais on met en realite en peril toute l'usine ! Quelle desastreuse myopie ! La FRANCE entre dans l'avenir a reculons. Le 11/12/2014 à 11:41 Alerter Répondre gust901 Pourquoi la robotisation peut faire disparaître près de la moitié des emplois d'ici 2035 Et l’espèce humaine après . Le 03/11/2014 à 10:55 Alerter Répondre enzone Je doute que l'on y arrive . . . Quel est le seuil de fonctionnement de notre société entre la répartition actif / inactif ? un actif peut financer combien d'inactif ? ça s’écroulera avant. Et j’espère qu'à ce moment la, la robotisation sera suffisamment développée pour assurer l'alimentation et l'habitation des individus. Sinon, cela se transformera en chasse à la ressource, comme cela se passe actuellement aux niveau des ressources minières en Afrique. Le 29/10/2014 à 15:07 Alerter Répondre Negentropy On en parle depuis les années 1950. . . encore faut-il fabriquer ces fameux robots, et cela demande du travail. Le 29/10/2014 à 13:26 Alerter Répondre Hop-lint Les mêmes qui font la promotion de la robotisation font aussi celle du transhumanisme, à savoir l'homme d'après l'homme, augmenté par des moyens technologiques qui lui donneront des capacités surhumaines: c'est le dernier délire de l'hyperclasse mondialiste qui rêve désormais à l'immortalité. Ces chantres du progrès sans frein dénoncent également la surpopulation et défendent la nécessité de réduire la population mondiale. Envisager une réduction drastique des emplois d'ici 20 ans signifie qu'on va avoir un problème considérable avec une masse de population inoccupée, prolétarisée et qu'il faudra bien nourrir: tous ces gens sont des progressistes mais pas des philanthropes prêts à partager les profits venant des robots avec le tout venant. Par conséquent il va falloir commencer à prendre au sérieux les thèses annonçant des projets de destruction massive des populations par la guerre et des épidémies provoquées pour revenir à environ 500 millions d'habitants. Ce progressisme est l'hybris moderne et finira, comme à chaque fois, dans des catastrophes monstrueuses. i5 Le 29/10/2014 à 12:36 Lire la réponse à ce commentaire Alerter Répondre enzone Vous avez largement raison. Le problème, c'est que pour pouvoir soutenir une population en constante augmentation, il faudra passer par une automatisation bien plus poussée, ne serait ce que dans la gestion des déchets: l'humanité a un gros problème, sans même parler d'emploi ni d’économie: elle n'est pas en mesure actuellement d'assurer sa survie à long terme à cette échelle. (par exemple, on perd chaque année la surface agricole de l’Italie) Le 29/10/2014 à 15:12 Alerter Répondre Perce neige Bravo ,plus de syndicats. ? Le 28/10/2014 à 15:33 Alerter Répondre alain. solis@outlook. com en complément: le robot qui tondra ma pelouse n'est pas pour me déplaire. comme ceux qui font le ménage. Le 28/10/2014 à 14:29 Lire la réponse à ce commentaire Alerter Répondre jerome martin la tondeuse autonome husquevarna existe et des androides font le menage dans des palaces japonnais . . . . Le 22/04/2015 à 12:10 Alerter Répondre alain. solis@outlook. com ces robots libèrent ceux qui éxécutent des tâches répétitives, sans valeur ajoutée, ou dangereuses. ainsi ils peuvent passer a d'autres choses plus valorisantes. le monde évolue comme cela depuis des siècles et globalement on ne s'en porte pas plus mal. Le 28/10/2014 à 14:28 Alerter Répondre marie D. 8 Mondialisation, mécanisation, robotisation, augmentation des femmes qui travaillent. . . Au total plus de candidats pour moins d'emplois. . . . et pendant ce temps les politiciens de droite comme de gauche continuent à chanter les louanges de la forte natalité financée à crédit. . . Le 28/10/2014 à 13:23 Alerter Répondre jao Marx (Voir le Capital livre 1) avait constaté cela lors de la révolution industrielle en Angleterre et c'est même une loi de l'économie politique bourgeoise. D'autres part le développement des machines est nécessaire pour concentrer touts les métiers productifs dans une machine ou un système de machines de sorte qu'un seul homme puisse exécuter plusieurs métiers en même temps selon les besoins de la société. La machine sert ce cas à rendre tout métier complexe très simple de façon à être exécuter par n'importe quel homme. Cet homme,c'est l'homme communiste. Cela nous laisse imaginer comment notre niveau technologique est si archaïque par rapport à une future société communiste. Mais la robotisation décrite si dessus n'est qu'une pure science fiction,c'est à dire des robots qui remplacerait des hommes et ceux-ci n'aurait qu'à croiser les bras et les observer travailler. Le 28/10/2014 à 12:57 Alerter Répondre alboran J'aime bien ces économistes : en 2035 ,les chômeurs européens seront tous ou morts ,ou à la retraite ! Il n'y a déjà plus de jeunesse en Allemagne ,Italie ,Espagne ,etc (et en Russie ,donc ,et au Japon ) ,et c'est un bien de voir ralentir la démographie mondiale . Donc pas d' affolement . . . pourquoi cette alerte ? Le 28/10/2014 à 12:49 Alerter Répondre alherv L'émergence des robots-experts sur le marché du travail à moyen terme est devenue une certitude, tant les progrès technologiques en matière de robotique et d'intelligence artificielle associé sont tangibles et prévisibles. Pour y faire face, l'humanité devra donc procéder à de profonds changements d'organisation sociale et sociétale et se tourner vraisemblablement vers plus de collectivisation des moyens de production et des richesses. Dans ce contexte, si la solidarité et la coopération ne l'emportent sur l'individualisme et la compétition, on peut s'attendre à de nombreux et sanglants conflits ! Le 28/10/2014 à 12:40 Alerter Répondre ja6047 l'Allemagne a je crois deux fois plus de robots que (normal nous sommes toujours en retard d'une guerre) et elle ne s'en porte pas plus mal. . . Méfiez vous comme de la peste de tous ces experts-économistes auto-proclamés ! Le 28/10/2014 à 12:16 Lire la réponse à ce commentaire Alerter Répondre alherv Compte-tenu de sa démographie, l'Allemagne pourrait trouver un bénéfice à la robotique. La situation de la France est d'une tout autre nature ! Comparaison n'est pas raison. . . Le 28/10/2014 à 12:32 Alerter Répondre boris gereburos Il ne reste plus qu 'à inventer les robots consommateurs et on n'aura plus besoin de nous ! Le 28/10/2014 à 12:04 Alerter Répondre perspectives Ayez confiaance, il y aura de nouveau emplois pour les humains, plus intéressant et plus créatifs. - Mais si ces humains sont normaux et peu créatifs, serviront-ils encore à quelque chose ? - Erreur système . . . Erreur système . . . Erreur système . . . Le 28/10/2014 à 11:46 Alerter Répondre Magnitude8 L'avènement de la robotique d'ici à 20-30 ans avec les conséquences décrites ne viendra pas. Il faudra toujours une assistance humaine pour seconder les machines en cas de défaillance ou, au pire, une collaboration entre l'homme et la machine, ce qui ne signifie pas une disparition totale des emplois humains au profit des robots. Ensuite, l'accueil de la robotique sera beaucoup plus important dans les sociétés à croissance démographique stable ou déclinante, ce qui ne sera pas le cas de certains pays occidentaux tels la France ou les US, le continent Africain, la péninsule Arabique ou les pays d'Asie du Sud-Est dans cette projection. Le 28/10/2014 à 11:38 Alerter Répondre baldag Karl Marx pensait que la machine remplacerait l'homme et que celui-ci de ce fait travaillerait moins tout en gagnant autant sinon plus. Cela ne s'est pas passer comme cela : aujourd'hui, on raisonne autrement. La machine ne fait pas grève, ne nécessite pas de CHST. Elle travaille vite et, si elle est bien réglée, propre et net. Dans les circonstances présentes, la plupart des patrons préfèrent investir dans des machines qui ne leurs causent pas de tracas hormis les pannes qui se réparent en silence, plutôt que d'embaucher des salariés qui leur envoient des SMS pour dire une demi-heure avant qu'ils ne viendront pas au boulot de la journée, par exemple. . . . Le 28/10/2014 à 11:34 Alerter Répondre Tagazok57 La robotisation est l'évolution logique de l'industrie pour les pays "riches". Je pense qu'aujourd'hui nous sommes dans une période transitoire, principalement à cause du Baby-boom mais quand ceux-ci partirons à la retraite, il y aura un manque dans certains secteurs. Nous ne formons plus d'ouvrier qualifié et le manque existe déjà. En fait, il suffit de voir le Japon pour voir ce qu'il pourrait s'appliquer bientôt chez nous. Une population diplômé mais sans ouvrier et donc une robotisation des usines. Pourtant ils ont moins de 4% de chômage, alors pourquoi chez nous cela serait différent? Le 28/10/2014 à 11:29 Alerter Répondre Fr001 Quel merveilleux article, bravo. La peur nous différentie aussi des "robots", les émotions conditionnent notre adaptation et le progrès sinon l'évolution. L'automatisation séculaire explique aussi notre survie. Pensons aux énormes sites de taille du silex, à la spécialisation d'équipe entière dès la fin du paléolithique. Il y a déjà des mines impressionantes creusées à quelque mètres sous terre. L'automatisation nait ainsi de la spécialisation. Le 28/10/2014 à 10:49 Alerter Répondre Michel167382 Mais nous y sommes déjà dans ce monde de l'informatique non maîtrisée! Chaque fois qu'une erreur apparaît, une impossibilité de faire ''autrement'', une règle idiote incontournable, on vous répond que ''c'est la faute à l'informatique''! Donc nous sommes pieds et poings liés par cette machine manipulée par des inconscients! Il ne faut pas se laisser ''bouffer'' au nom de la rentabilité, du plus vite, et réagir! Mais est-ce encore possible? Certes non, puisse qu'on nous promet bientôt, des robots qui se substitueront à nous! Que le monde va être triste quand nous aurons encore moins que maintenant, des interlocuteurs avec qui échanger! Pourvu qu'ils sachent lire nos RIB pour continuer à recevoir nos payes! ! ! Le 28/10/2014 à 10:33 Alerter Répondre Plus de 7 000 recettes de cuisine à décrouvrir Rechercher Suivez l'évolution de vos conditions météo En savoir + Jusqu'à 80% de réduction sur les spectacles Réserver Le Figaro dès 22h sur votre ordinateur Lire L'intégrale du Figaro sur tous vos écrans S'abonner Le meilleur de la presse quotidienne et magazine S'inscrire Votre nouveau job parmi 10 000 offres d'emploi Rechercher Toutes les applications mobiles du Figaro Télécharger Plus de 15 newsletters thématiques S'inscrire L'actu en temps réel avec Le Figaro Suivre Suivez Le Figaro sur Facebook Découvrir Le vin du mois en exclusivité - prix direct propriété Découvrir 10 astuces pour apprendre n'importe quelle langue facilement Découvrir La boutique en ligne du Figaro Découvrir Testez vos connaissances ! Des cadeaux à gagner Jouer Passez votre annonce dans le Carnet du Figaro Découvrir Trouvez la meilleure assurance santé en 3 minutes Comparer Plus de 500 000 annonces immobilières Rechercher