* * * * ____________________ Submit (BUTTON) Toggle navigation Observatoire du pain * Plaisir + o Qu'est-ce-que le pain ? o Les ingrédients du pain : farine, eau, sel, levure ou levain o Comment fait-on le pain ? o "Boulangerie", "Pain de tradition française" : des termes précis encadrés par la loi o Bien choisir et conserver son pain + o Les différentes variétés de pain o o Les recettes o La mie craquante o Tartines fruitées o Salade de pain comme en Méditerranée o Terrine du soleil o « Pain-cake » aux olives et au jambon o Fournée apéritive o Croque Seguin + * Nutrition + o Bien s'alimenter o L'équilibre, c'est la santé ! o Le bon rythme de nos repas o o Pain et équilibre alimentaire o Le pain : plaisir et bienfaits o Le pain stimulant du bien-manger pour les jeunes + o Les différentes variétés de pain o o Les qualités nutritionnelles du pain français o Le pain : le plein d'atouts o o Pain et nutrition : Testez vos connaissances o La fin des idées reçues sur le pain + o Pain et régime alimentaire o Le pain : de rares contre-indications * Conso + o La "culture pain" en France o Entre les Français et le pain, une histoire d’amour o Anthropologie des mangeurs de pain o Des "Familles" de consommateurs + o Une consommation vivante o L’émergence de nouvelles attentes o 3 temps forts de consommation dans la journée o La boulangerie : un lieu plébiscité o Gare aux idées reçues des français… au régime ! + o Du blé au pain : les acteurs de la filière o En cultures : du blé tendre, principalement o La meunerie française : lien entre cultures céréalières et boulangerie o La boulangerie en France : 12 millions de consommateurs chaque jour o Développement durable * Médiathèque + Presse + Grand public + Professionnels de santé + Focus * Actualités [photo-jumbotron-generique.jpg] Actualités * Accueil * Actualités * À l'heure des pains À l'heure des pains Interview d’Anthony Bosson, Boulangeries L’Essentiel – Paris Il y a encore quelques années, on parlait « du pain », aujourd’hui on parle plutôt « des pains », pourquoi ? On a longtemps acheté du pain par besoin. Il constituait alors l’essentiel de l’alimentation. Aujourd’hui, on l’achète surtout par plaisir, on le choisit avec soin. Il est devenu gastronomique. Dès lors, les boulangers se doivent de répondre à cette « nouvelle » demande, souvent même de l’anticiper en proposant à leurs clients une grande diversité de pains. Désormais, on peut presque comparer le choix d’un pain à celui d’un vin : selon la saison, le moment de la journée (petit déjeuner, déjeuner, en-cas, goûter, dîner), les plats qu’il est destiné à accompagner, le goût et la sensibilité des convives… Dans nos boulangeries, nous proposons tous les jours entre 35 et 40 pains différents. Mais… pas de pain sans farine ! C’est d’abord la grande variété de farines qui offre toutes ces possibilités. Associées à des levains, des temps de fermentation et des modes de fabrication spécifiques, elles permettent de multiplier à l’infini les recettes. Quels pains avez-vous créés, par exemple ? La création de nouvelles recettes est une recherche continuelle. J’aime découvrir et créer. Ce sont souvent les rencon-tres qui m’inspirent. Le moelleux aux céréales, par exemple, est un pain traditionnel, boulé plusieurs fois, que j’avais appris à réaliser chez un ancien patron. Un jour, cette personne est venue me rendre visite dans ma boulangerie. Le revoir m’a donné envie de proposer « son » pain à mes clients. Depuis, le moelleux aux céréales est devenu une de nos meilleures ventes. Le pain Alouette a également une histoire. C’est un pain aux multi-céréales, levain et farine bio-logique, qui est né de ma rencontre avec un technicien démonstrateur d’un moulin. Quel rôle joue la matière première, selon vous ? Elle entre pour 50% dans la qualité du pain ; ce qui laisse 50% au savoir-faire humain. Pour ma part, je suis très attentif au choix des farines. J’ai été technicien dans un moulin, cette expérience m’est précieuse. Je visite régulièrement les moulins auprès desquels je m’approvisionne ; environ tous les 6 mois. A chaque fois, il y a des nouveautés. L’idée d’un nouveau pain tient souvent aux échanges, à la relation et au dialogue entretenus avec le meunier. Incitez-vous les consommateurs à découvrir de nouveaux pains, comment ? C’est une part importante de notre métier. Dans nos boulangeries, nous présentons les pains, non sur des linéaires, mais sur des tables en variant les emplacements. De cette façon, les clients ne se focalisent pas sur un pain qu’ils sont habitués à trouver sur tel présentoir. Ils sont, au contraire, invités à pro-mener leur regard sur toute la gamme exposée dans le magasin. Cette présentation favorise la découverte et l’envie de goûter. Mais c’est surtout l’équipe de vente qui incite les clients à découvrir de nouveaux pains. Pour faciliter ce contact, nous proposons régulièrement des dégustations. Dès que la file d’attente s’allonge, nos vendeurs quittent le comptoir et viennent à la rencontre des clients. Ils leur offrent du pain et engagent un dialogue au cours duquel ils expliquent le process, parlent de nos valeurs, comme, par exemple, le fait de s’approvisionner en circuits courts (le blé et la farine sont produits dans un rayon de 100 km autour de Paris). De cette façon, les pains racontent une histoire et l’histoire créée du lien. Le travail de vente en boulangerie est difficile : nous avons, en général, moins d’une minute pour écouter, convaincre et fidéliser un client ! Y-a-t-il actuellement des tendances de consommation ? Il y a toujours un attachement et un goût prononcé pour le pain croustillant. C’est une particularité française : on ne trouve pas cette croustillance ailleurs dans le monde. Cependant, en parallèle, se développe un goût pour les pains moelleux qui correspondent au mode de vie contemporain dans lequel les consommateurs – les étudiants notamment – n’ont pas le temps de passer tous les jours en boulangerie. Ils recherchent des pains moelleux qui se conservent bien. « Croustillant » et « moelleux » sont deux familles différentes, le savoir-faire requis est également différent. Qu’est-ce qui vous a donné le goût du pain ? Là aussi, c’est une rencontre avec un compagnon du devoir qui m’a formé et m’a donné envie de bien faire. J’aime tous les pains et j’aime mon métier. La boulangerie, c’est un monde à part : on transforme la matière première, on vit en horaires décalés, on est en contact direct avec les clients par l’intermédiaire d’un produit que l’on a totalement créé et façonné. C’est un des rares métiers où la seule limite est celle du boulanger, où toutes les créations sont possibles. Chaque boulanger, à travers ses pains, se créée une identité. C’est ce qui me passionne. 03/03/2017 * Mentions légales * Plan du site * Qui sommes nous ? * Liens utiles ©2016 L’observatoire du pain - Une réalisation Celuga.fr - Conception éditoriale et rédaction : Opinion Valley