[tr?id=1065890633454496&ev=PageView&noscript=1] BFMTV Menu ____________________ Recherche Le direct Se connecter Mot de passe oublié Pas encore de compte ? Inscrivez-vous ! * BFMTV BFMTV * BFM Business BFM Business * RMC RMC * RMC Sport RMC Sport * RMC Décourverte RMC Découverte * BFM Paris BFM Paris * bourse BFM Bourse Actualité * Politique * Police-justice * International * Société * Économie * Tech * Auto * Santé * Planète * Animaux * Sport * People * Chez vous * Infographies * Nos dossiers * Diaporamas * Météo * Info trafic * Témoins BFMTV * BFM Pratique * * Le direct * Vidéos * Replay * Émissions * Making-of Newsletters Actualité Inscrivez-vous gratuitement ! Suivez-nous sur * Vidéos * Politique * Police-justice * International * Société * Économie * Tech * Auto * Santé * Sport * People * Chez vous * Météo * BFMTV * Société [797751bc03e8d04ab296dbd5075ed.jpeg] Bien-être animal: 130 ONG réclament la fin de l'élevage en cage La difficile question des échecs d’adoption 11/10/2018 à 05h43 Une famille sur la Dune du Pyla, en avril 2017. Une famille sur la Dune du Pyla, en avril 2017. - LUDOVIC MARIN / AFP * Commenter 0 * * * * Imprimer (BUTTON) × Newsletter BFMTV Midi Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFMTV Midi ____________________ (BUTTON) OK Selon les associations de familles adoptantes et d’enfants adoptés, les processus d’adoption devraient être améliorés en France, alors que certains rares cas d’échecs peuvent aboutir à la remise des enfants aux services sociaux. C’est un documentaire effarant qui a provoqué des remous. Il y a deux ans, France 5 diffusait Etats-Unis, enfants jetables, qui raconte comment des familles adoptantes américaines finissent par poster des petites annonces dans le but de trouver une autre famille à des enfants qu’elles avaient pourtant adoptés en bonne et due forme. En France, une telle pratique n’existe pas, mais chaque année, des enfants adoptés sont remis aux services sociaux. Dans son rapport annuel sur la situation des pupilles de l’Etat, l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) tient les comptes de ces "enfants admis comme pupilles de l’Etat suite à un échec d’adoption": ils étaient 5 en 2012, 6 en 2013, 7 en 2014, 9 en 2015 et 10 en 2016. Des chiffres qu’il faut mettre en perspective avec ceux de l’adoption dans notre pays. En 2016, 751 pupilles de l’Etat ont été adoptées en France, et 685 enfants l’ont été à l’étranger l'année dernière. Selon Marc Lasserre, président du Mouvement pour l’adoption sans frontière (MASF), le sujet "a longtemps été tabou". "Si on définit l’échec d’adoption comme une famille adoptive qui remet l’enfant à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), et si j’en crois les chiffres, on est autour de 1%. Ce n’est pas un sujet qu’on néglige. Pour autant, c’est un peu comme parler des retards à la SNCF, alors qu’il y a 96% des trains qui arrivent à l’heure. Selon nous, l’adoption reste le meilleur mode de protection de l’enfance". "Au Québec, on parle de 30% des adoptions dont le lien serait mis à rude épreuve" Mais pour Marc Lasserre, le problème est plus large que ces cas extrêmes où les enfants retournent dans le giron des services sociaux. C’est aussi l’avis de Karine Nivelais, vice-présidente d’Enfance et familles d’adoption (EFA), une fédération qui regroupe des associations de parents adoptants. "Quand on parle d’échec d’adoption, il y a plein d’autres réalités. Dans le cadre d’une adoption d’un enfant pupille de l’Etat, celui-ci est d’abord confié à titre gracieux à ses futurs parents pendant un certain laps de temps, entre six et 18 mois. Pendant cette période-là, les gens ne sont pas affiliés à cet enfant, peuvent aussi expérimenter et finir par dire 'ce n’est pas possible pour nous, cherchez-lui une autre famille'. Ces enfants-là ne font pas partie de ce qu’on appelle les échecs d’adoption". En effet, la réalité d’une adoption qui tourne mal prend de multiples formes: placement provisoire, départ en pension, liens rompus à la majorité de l’enfant… Ce qui complique d’autant plus la quête de chiffres précis. "On n’a aucune visibilité sur cela. On a la fréquentation des consultations psy, où les familles adoptantes sont un peu surreprésentées par rapport aux familles classiques. Mais c’est plutôt bon signe parce que cela veut dire que ce sont des gens qui cherchent du soutien. Au Québec, on parle de 30%, sans parler d’échec d’adoption, mais d’adoptions où le lien serait mis à rude épreuve. On parle la plupart du temps d’enfants qui ont une histoire de vie qui n’est pas commune, qui laisse des traces et des cicatrices. Il y a des enjeux particuliers à 'faire famille' dans ce contexte-là", reprend Karine Nivelais. "Mon frère adoptif est parti à 18 ans, on a perdu sa trace" Ces "enjeux particuliers", Virginie Demay les a côtoyés de près. A 46 ans, elle est aujourd’hui attachée de recherches cliniques, mais aussi bénévole à l’association La voix des adoptés. "J’ai été adoptée en 1980, quand j’avais huit ans. Je suis née Paris, et je suis allée en zone rurale, en Normandie. Peu de temps après, ma famille adoptive a adopté un garçon de quatre ans. Dès le début ça a été difficile. On sentait qu’il était très perturbé. Il a été en conflit permanent pendant des années. Vivre avec lui, ça a été un enfer. Mon père restaurateur a fini par le prendre en apprentissage pour éviter qu’il ne fasse rien. Mais à ses 18 ans, il est parti. On était épuisé, donc mon père ne l’a pas retenu. On a perdu sa trace". Depuis l'époque de son adoption, elle constate tout de même "qu’un énorme effort a été fait" dans ce domaine, mais qu’il reste encore beaucoup à faire. "Aujourd’hui, on dit aux parents qu’il faut intégrer l’histoire de l’enfant. Mais je crois qu’on n’arrive pas à leur faire saisir la portée réelle de cela. On leur dit de bien conserver dans l’album photos des éléments du pays d’origine. Sauf que le travail reste embryonnaire, alors que c’est presque comme si les parents devaient intégrer cette culture tout au long de leur vie. Heureusement, il y a des associations qui sont très présentes. Mais il ne peut y avoir de l’aide que s’il y a une demande des parents, et il n’y a pas un suivi régulier des autorités. Pour elles, une fois que l’agrément est obtenu, le travail est acquis". "Comme une Porsche sans le permis de conduire" Comment changer la donne? Les associations de parents adoptants pointent également l’accompagnement des familles. "Il y a des enfants qui ont été tellement malmenés qu’ils ne peuvent plus faire confiance aux adultes. Et on les confie parfois à des gens un peu naïfs, entre guillemets", regrette Karine Nivelais. "Encore aujourd’hui, la préparation des parents à l’adoption est, je ne vais pas dire nulle, mais grandement perfectible, assure Marc Lasserre. Si on n’explique pas aux parents ce que c’est qu’adopter un enfant, qu’il faut s’adapter, envisager un congé parental de six mois pour que la greffe se fasse, c’est comme si on vous donnait les clés d’une Porsche 911 sans avoir passé le permis de conduire". En France, le processus d’adoption est géré au niveau départemental. Et en l’espèce, "on a des accompagnements extrêmement différents d’un territoire à l’autre", assure la vice-présidente d’EFA. "Certains ont un service spécialisé autour de l’adoption, qui développe une forme d’expertise, et peuvent pousser les postulants un peu plus loin dans leur réflexion. Et dans d’autres départements, qui ont peu de demandes par an, c’est le travailleur social de secteur qui travaille sur l’agrément en même temps qu’il va traiter une aide financière, un suivi de RSA, etc." Pour combler ces manques, Marc Lasserre a déjà proposé à certains départements les services de son association pour des modules gratuits de formation à destination des familles. "Certains départements me disent qu’ils ont des agriculteurs qui ne seront pas prêts à faire 50 kilomètres pour une réunion d’information. Et on veut les faire adopter en Thaïlande ou en Colombie? On marche sur la tête. Si on ne peut pas faire trois fois 100 kilomètres pour adopter un enfant, c’est qu’on n’est pas assez motivé, et il faut passer à autre chose". Antoine Maes 0 A lire aussi * Maison de l'horreur: les offres d'adoption affluent pour les 13 enfants torturés par leurs parents * Adoption: des enfants "atypiques" réservés aux couples homos, le gouvernement condamne * Seine-Maritime: la responsable du service adoption suspendue après ses propos sur les homosexuels * Adoption en Seine-Maritime: enquête ouverte pour discrimination envers les homosexuels * INFOGRAPHIE – Les adoptions d’enfants à l’étranger au plus bas A lire aussi * Maison de l'horreur: les offres d'adoption affluent pour les 13 enfants torturés par leurs parents * Adoption: des enfants "atypiques" réservés aux couples homos, le gouvernement condamne * Seine-Maritime: la responsable du service adoption suspendue après ses propos sur les homosexuels * Adoption en Seine-Maritime: enquête ouverte pour discrimination envers les homosexuels * INFOGRAPHIE – Les adoptions d’enfants à l’étranger au plus bas Votre opinion Postez un commentaire Texte du commentaire ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ (BUTTON) Envoyez * Inscrivez-vous * BFMTV * Flux RSS * Évènements * Jeux concours * Partenaires * Services * Fréquences * Emissions * Grille TV * Charte de déontologie BFMTV * Archives BFMTV * Mentions légales & CGU BFMTV.com * Publicité * Recrutement * Contact * Plan du site * Applications * Newsletters * 01net.com - * RMC - * RMC Sport - * RMC Découverte - * BFMTV - * BFM Business - * Association RMC/BFM - * MyCuisine * Code réduction Darty - * Code réduction Amazon - * Codes promo & réductions * Loi Pinel - * Immobilier neuf - * Prêt à taux zéro - * Comparateur d'assurance Verif | Les plus grosses entreprises de France | Construction de bâtiments : classement des entreprises | Nord Pas de Calais : classement des entreprises | Rhône Alpes : classement des entreprises | Aquitaine : classement des entreprises | Seine Maritime : entreprises défaillantes | Vendée : entreprises défaillantes | Finistère : entreprises défaillantes | Nord : entreprises défaillantes