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Un nouvel amoureux, un nouveau job, une nouvelle maison ? Non, un bébé. Mais quand la maternité devient un challenge, le piège peut se refermer. Lorsque, il y a quatre ans, je décide d’adopter un enfant, soyons franche, j’ai conscience que j’entreprends ces démarches pour de mauvaises raisons. J’ai 33 ans, je viens de quitter mon compagnon et j’éprouve une soif immense de liberté, car je sors de neuf années très fusionnelles, ce qui n’était pourtant pas ma vision du couple. Je suis extrêmement frustrée de ne pas m’être réalisée par moi-même, excepté dans mon travail. Mon indépendance est primordiale, et pour le moment, je ne ressens pas de désir d’enfant. Je voulais adopter un enfant pour de mauvaises raisons Mon projet d’adoption vient en réaction à une remarque profondément blessante de mon ex, lors de notre rupture amoureuse : « J’ai perdu mon temps avec toi ! Tu n’as pas voulu d’enfant avec moi, j’ai gâché neuf ans de ma vie à cause de toi ! » sous-entendu : « Maintenant il faut que je m’y mette, et vite. » En effet, il souhaitait être père : « Avant l’âge de 30 ans, je veux avoir des enfants », m’avait-il annoncé dès le début de notre histoire. J’avais alors 24 ans, et lui, 26. Ça ne cadrait absolument pas avec mon schéma de vie : je sortais de cinq années d’études d’ingénieure, ce n’était pas pour rien… Fonder une famille immédiatement ? Inconcevable ! Je voulais d’abord me réaliser professionnellement et profiter de la vie. Mais quelques mois après notre rupture, j’apprends que mon ex a rencontré une autre femme, qu’il l’a épousée très vite et que, dans la foulée, elle est enceinte. Qu’il ait son enfant, sa famille, sa femme agit sur moi comme un électrochoc. Je me dis : « Il a construit sa vie, moi aussi je vais construire la mienne, et je vais lui montrer que je n’ai pas besoin de lui pour le faire. » Je suis bien désolée de le reconnaître, car ce n’est pas intelligent et adopter un enfant n’est pas neutre, mais c’est ce qui a motivé ma démarche. A ce moment-là, j’ai besoin de me prouver qu’il y a une vie après lui et que je peux me lancer dans un projet plus exaltant que sa petite vie tranquille. Quoi de plus beau que de donner sa chance à un enfant abandonné par sa famille et condamné sinon à la prostitution du moins à une vie terrible dans une décharge, comme le montrent la plupart des documentaires. De plus, je vois l’adoption comme une façon de me « ré-humaniser ». Rationnelle, peu encline aux sentiments, je cède rarement aux émotions. Je suis très investie professionnellement, et mes comportements sont assez masculins. Je suis une machine de guerre (rires), et j’ai envie de me « normaliser », de me réapproprier une vie dans la « norme » de la société – où, vers 30 ans, les femmes éprouvent un désir de devenir mère qui s’impose comme une évidence. C’est ce que me décrivent mes amies, même si je ne le ressens pas vraiment. Adopter un enfant : la réalité en pleine face Je suis, certes, retombée amoureuse entre-temps, mais il aurait fallu que cet homme me laisse toute ma liberté pour que l’histoire marche… C’est ainsi que je me lance en célibataire dans l’adoption, comme dans un défi personnel à relever. La lourdeur administrative des démarches me tombe dessus : dossiers remplir, entretiens avec les psychologue, assistante sociale, travailleurs sociaux. J’apprends qu’il m’est impossible d’adopter en France, car cela est réservé aux couples mariés, et qu’à l’étranger, tous les États n’acceptent pas les célibataires, que ce sera donc très sélectif, que je n’ai aucune chance d’adopter un bébé – mais un grand, peut-être avec un handicap ou un passé terrible de maltraitance, de viol… J’accepte donc d’accueillir un enfant ayant jusqu’à 6 ou 8 ans, mais pas handicapé, je m’en sens incapable. Et je ressens d’ailleurs une injustice énorme à ne pas être à égalité de chances avec les couples pour accueillir un petit. Je serais donc potentiellement mauvaise mère parce que célibataire ? Déjà, j’imagine cet enfant qui a commencé à se construire avec une culture et un mode de vie différents des nôtres. Je me dis que cela risque de lui causer un tel choc lorsqu’il arrivera en France, que ce sera purement ingérable… Pour un enfant biologique, on ne se pose pas toutes ces questions : on le fait, point. Si on se prenait le chou ainsi, l’espèce humaine serait éteinte depuis longtemps ! Pourtant, ma détermination reste intacte : je trouverai les solutions pour faire face aux difficultés et, émotionnellement, je ne suis pas atteinte, je suis dans le défi. Avec la psy, c’est pire : mes réponses ne lui conviennent pas, à tel point que je passe trois entretiens au lieu des deux habituels. Que ce soit à propos de mon désir de maternité ou au sujet de la rencontre avec l’enfant, elle juge les mots que je suis capable ou non de formuler, et elle m’estime « pas assez dans l’affectif » : Vous vous montrez volontaire, combative, et non comme une personne capable d’éprouver des sentiments maternels. Bien sûr, je ne peux pas exprimer la vérité sur ma motivation, par rapport à mon ex, sinon l’agrément serait perdu d’avance ! Je déteste aussi ses questions incisives et culpabilisantes sur la figure paternelle nécessaire à la construction de l’enfant, et surtout le message sous-jacent : « Sans père votre gamin ne sera pas correctement construit. » Alors que des enfants dont les parents sont séparés vivent seuls avec leur mère et sont bien dans leurs baskets. Résultat : au troisième entretien, je lui sers ce qu’elle veut entendre, après avoir bachoté et appris par cœur des textes trouvés sur Internet. Je récite : « J’ai pris conscience que lors de la rencontre avec l’enfant, il peut se révéler différent de ce que j’imagine, blablabla, qu’il peut manifester du rejet, pleurer ; qu’en cas de difficultés je me ferai aider par des psys, blablabla. » Mes réponses plaisent enfin, et je décroche le précieux sésame : l’agrément ! Adopter un enfant par défi et non par désir maternel Bien qu’il reste valable cinq ans, j’attaque dès le lendemain les démarches en vue d’obtenir le parrainage d’un organisme agréé, seule garantie de parvenir à adopter, car ces organismes n’acceptent que les candidats pour lesquels ils sont sûrs d’aboutir. Là encore, c’est la réussite de mon défi qui me presse, pas l’impatience d’avoir un enfant. J’envoie donc une dizaine de lettres de motivation. En avril 2010, le téléphone sonne, porteur de la bonne nouvelle : l’un des organismes m’accepte. Traduction : dans un an, nous serons deux la maison. Et là… c’est la catastrophe. Au lieu de sauter de joie, je panique : « C’est juste pas possible ! » En une seconde, je prends en pleine face les contraintes de la maternité : dans un an, il faudra qu’un enfant puisse vivre ici, avec son lit, une maman qui s’occupe de lui, qui le lève le matin, le lave, le prépare, le conduise à l’école, le ramène, veille à ses vaccins, l’emmène à son entraînement de judo… Comment survivre et, surtout, travailler avec ces contraintes de logistique. Je me vois refusant des déplacements professionnels ou des réunions parce que c’est incompatible avec le planning de l’enfant, alors que ma carrière est capitale pour mon équilibre. Ne plus pouvoir faire du sport trois ou quatre fois par semaine… Et personne pour me seconder, car ma famille vit à 500 km. Comment concilier mes horaires ? Je travaille de 7h30 à 19 heures. Et pour une heure de shopping, je fais comment ? Et chez le coiffeur, j’emmène l’enfant ? Et pour les vacances scolaires ? Tout se bouscule. Je suis totalement perdue. Je me suis lancée dans l’adoption comme une autruche plonge la tête dans le sable, et pour la première fois je me dis que vis-à-vis de cet organisme, il m’est impossible de confirmer mon engagement. Pendant une semaine, je me sens mal dans ma peau comme jamais, je pleure, et je cherche avec mes amis et mes parents une solution à ces contraintes inextricables – en sachant qu’elle n’existe pas, car ce changement radical de vie je ne le souhaite pas vraiment. Je sais qu’il serait incompatible avec ma carrière, ou alors en prenant le risque d’être perçue comme moins performante et moins impliquée, ce qui est impossible actuellement. Néanmoins, je suis tiraillée : tout arrêter, alors que je suis presque au bout du parcours ? De plus, je commence à me sentir intéressée par l’idée de la maternité, d’accueillir un enfant. Je me dis : « Ça me plairait, finalement », de donner de l’amour à un petit être et qu’il m’en donner. L’aventure » vaut d’être vécue, mais j’entends « aventure » comme « défi en Amazonie » – comme quoi je ne suis pas claire avec ça. Ces quelques journées m’en apprennent aussi beaucoup sur ma relation avec mes parents. Si ma mère s’inquiète de ne pas pouvoir m’aider car elle traverse des ennuis de santé, mon père m’offre un soutien incroyable. Il s’implique comme jamais je n’aurais soupçonné qu’il le fasse, car il n’est pas démonstratif. Habituellement, il semble assez froid, il garde ses émotions pour lui, et là, il m’épaule, jamais il ne m’abandonne, il cherche tous azimuts comment soulager mes difficultés logistiques. Jusqu’à suggérer : « Il faudrait peut-être que nous déménagions pour nous rapprocher de toi. » Je me sens aimée, c’est si précieux… (Sa voix s’étrangle.) Arrêter le processus d'adoption Pourtant, une petite voix intérieure continue de me dire que je fais fausse route, et lorsque j’annonce à l’organisme que je mets le processus en stand-by, un poids énorme disparaît de mes épaules. Peu peu, je réalise que j’ai aussi déposé cette demande d’adoption afin de donner à mes parents le bonheur d’être grands-parents. Non qu’ils m’aient jamais mis la pression – je n’en ai même jamais discuté avec eux. Mais, ayant vécu pendant neuf ans en couple, je suppose qu’ils ont cette attente de mariage et d’enfant. Ils sont fiers de ma réussite, de mes études et de ma carrière, mais au fond de moi, je pense que ce n’est pas suffisant, que je suis moins « aimable » sans enfant. Fille unique, j’ai peur de les décevoir en n’entrant pas dans le moule de la société. Réaliser qu’ils m’aiment, même s’ils ne sont pas grands-parents, m’apaise. C’était implicite, bien sûr, mais là, ils me font clairement comprendre que l’important pour eux est bien que je sois heureuse. Et tout à coup, je réalise que, moi non plus, je ne leur dis pas assez que je les aime. Je vais me rattraper. Chaque année, à la date anniversaire de l’agrément, il faut confirmer par courrier son désir d’adopter. En décembre dernier, je décide de tourner la page, et je ne le fais pas. J’abandonne définitivement le projet d’adopter seule. J’ai encore un peu de temps pour rencontrer l’homme, « le bon », avec qui j’aurai vraiment envie d’avoir un enfant. Et si cela arrive trop tard, alors j’adopterai peut-être. Et ce sera magnifique. Il y a plein de façons de se réaliser et d’être heureuse. Sans forcément suivre le modèle dicté par la société. Propos recueillis par Véronique Houget. Lire aussi : * La transmission de l'intelligence est-elle génétique ? * 10 preuves que je deviens comme ma mère (BUTTON) Partager (BUTTON) Épingler (BUTTON) (BUTTON) Tweeter (BUTTON) (BUTTON) Dernières News Les erreurs à éviter quand on fait du rangement Décroissance personnelle : comment arrêter de trop penser ? Comment être 10% plus heureux ? NEWSLETTER Toute l'actu Marie Claire, directement dans votre boîte mail ____________________ Valider S'abonner La famille Bélier : ces scènes qui nous ont émus Plus de Moi lectrice "Je n'arrive pas à m'attacher" J'ai vécu une histoire d'amour avec un acteur oscarisé "Mon nouveau prénom m'a sauvée" Plus de Moi lectrice « J’ai volé un bébé à la maternité » J.O. 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