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    En chiffres

    En France, le nombre d'enfants adoptés à l'étranger continue de chuter

    Par Virginie Ballet
    Un enfant haïtien dans un orphelinat en périphérie de Port-au-Prince, en décembre 2012.
    Un enfant haïtien dans un orphelinat en périphérie de Port-au-Prince, en décembre 2012. Photo Swoan Parker. Reuters

    Selon le ministère de l'Intérieur, en 2017, 685 enfants ont été accueillis par des familles françaises, soit une baisse de 5% par rapport à l'année précédente. En 2005, ils étaient environ 5 000.

    Ce n’est certes plus une spectaculaire dégringolade, mais la tendance à la baisse est toujours là : le nombre d’enfants adoptés à l’étranger a continué de chuter l’année dernière. Ainsi, en 2017, seuls 685 enfants ont été accueillis par des familles françaises, soit une baisse d’environ 5% en un an, selon les dernières données rendues publiques par le ministère des Affaires étrangères. Ces chiffres confirment une tendance solidement incrustée depuis plusieurs années déjà : ainsi, en 2005, environ 5 000 enfants étrangers étaient encore adoptables en France, et rien qu’entre 2013 et 2017, leur nombre a diminué de près de moitié.

    Interrogée en décembre 2016 par Libération, Nathalie Parent, présidente de la Fédération enfance et familles d’adoption (organisme qui représente environ 9 000 familles) avançait plusieurs explications à cet effondrement, notamment l’impact de la Convention de La Haye de 1993, relative à la protection de l’enfant et à la coopération en matière d’adoption internationale. «Beaucoup de pays qui ont ratifié le texte ont petit à petit mis en conformité leur législation», détaille cette spécialiste. «Concrètement, cela implique de mettre en place des mesures de protection de l’enfance sur leur sol, de lutter contre l’abandon ou ses causes, et d’élaborer un système d’adoption nationale», selon Nathalie Parent. Résultat : de plus en plus d’enfants sont plutôt adoptés dans leur pays de naissance ou confiés à un membre de leur famille élargie, en vertu du principe de «subsidiarité» énoncé par la Convention de La Haye.

    L’augmentation du niveau de vie joue aussi un rôle : il y a vingt ans par exemple, le Brésil était le premier pays d’origine des enfants accueillis en France (plusieurs centaines), tandis que l’année dernière, ils n’étaient plus que 17. L’an dernier, les enfants venus de l’étranger venaient principalement du Vietnam (13,9% des cas), de Colombie (12,6%), ou encore de Haïti (10,2%).

    Répartition des enfants adoptés à l’étranger en 2017, selon les données publiées par le ministère des Affaires étrangères.

    Autre tendance observée ces dernières années et qui s’est confirmée en 2017 : la grande majorité des enfants venus de l’international (75%) ont ce qu’on appelle des «besoins spécifiques» : ils sont âgés de plus de 5 ans, font partie d’une fratrie, ou souffrent d’une pathologie lourde, ce qui peut s’avérer dissuasif pour certaines familles. Pourtant, 13 900 agréments étaient en cours de validité en France en 2016. Le nombre d’enfants venus de l’étranger est désormais inférieur à celui des pupilles d’Etat : selon les derniers chiffres de l’Observatoire national de la protection de l’enfance, ils étaient 792 en 2016, contre 894 en 2013.

    A lire aussi Nathalie Parent: «Les enfants adoptés à l’étranger sont de moins en moins nombreux depuis 10 ans»

    Virginie Ballet
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