Laurent Wauquiez n'a plus l'intention d'abroger le mariage pour tous

Laurent Wauquiez n'a plus l'intention d'abroger le mariage pour tous

Politique
DirectLCI
FAMILLE – Dans un entretien à Valeurs Actuelles à paraître jeudi, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes laisse entendre que le mariage homosexuel n’est plus un sujet d’opposition de la droite. À la différence de la procréation médicale assistée qui, pour lui, mènera à "une marchandisation du corps de la femme".

À ce stade, faire marche arrière ne servira à rien, estime Laurent Wauquiez. Candidat pressenti favori pour prendre la présidence du parti Les Républicains en décembre prochain, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite modifier la loi Taubira sur le volet concernant les questions liées à la filiation, mais ne souhaite en aucun cas revenir sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, fait-il savoird dans un entretien qui sera publié jeudi dans Valeurs actuelles.  


"On voit bien que la loi Taubira a ouvert une mécanique sur laquelle il est évident qu'il faut revenir. Il ne s'agit pas de démarier les couples de même sexe et le sujet n'est pas la notion de mariage, comme l'a exprimé François Fillon pendant la campagne présidentielle, mais bien de fixer des lignes rouges pour empêcher toute marchandisation et toute remise en cause de la filiation", indique Laurent Wauquiez. Une position quelque peu différente de celle qu’il adoptait en janvier dernier, lors du conseil national des Républicains qui investissait alors le candidat Fillon, lorsqu’il avait appelé son camp à "avoir le courage de revenir sur les lois des socialistes", notamment celle sur le mariage homosexuel.

En vidéo

LA PMA DIVISE LE GOUVERNEMENT

La PMA pour aller vers la GPA ?

Critiquant l'annonce du gouvernement de vouloir "élargir" l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes "pour satisfaire le désir d'enfant de femmes homosexuelles vivant en couple", Laurent Wauquiez considère qu’il s’agit là d’une "étape" avant d'aller vers la gestation pour autrui (GPA) "et donc la marchandisation du corps de la femme". Dans la loi Taubira, "le problème n'est pas la question du mariage, mais celle de la filiation et de la marchandisation", souligne encore le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre hommes et femmes, Marlène Schiappa, avait rappelé lundi sur Franceinfo que si la PMA était un sujet sur lequel le gouvernement souhaitait débattre afin de la rendre accessible à toutes les femmes, "l'ensemble du gouvernement est opposé à la GPA".

Sur le même sujet

Plus d'articles

Lire et commenter