3. International La Cour suprême des Etats-Unis se saisit du dossier explosif de l'avortement Paris Match | Publié le 04/10/2019 à 20h59 -- L’institution américaine va se pencher sur une loi de Louisiane accusée de restreindre l'accès à l'avortement. La Cour suprême des Etats-Unis a accepté vendredi d'examiner une loi de Louisiane accusée de restreindre l'accès à l'avortement, dans un dossier ultra-sensible qui aura valeur de test pour les nouveaux juges nommés par le président républicain Donald Trump. Les neuf sages vont -- interruptions volontaires de grossesse (IVG) d'avoir une autorisation d'exercer dans un hôpital situé à moins de 50 kilomètres du lieu de l'opération. Selon les défenseurs du droit à l'avortement, ces conditions sont trop drastiques et seul un médecin et une clinique pourront continuer à pratiquer des IVG dans tout l'Etat. Un nombre insuffisant, ont-ils plaidé, pour les quelque 10.000 avortements pratiqués chaque année. -- Le juge en chef scruté "L'accès à l'avortement ne tient qu'à un fil dans ce pays et ce cas pourrait le casser", a commenté Alexis McGill, qui préside l'organisation de planning familial Planned Parenthood. "Nous encourageons la Cour suprême à revenir sur sa décision", a pour sa part déclaré l'une des auteurs de la loi de Louisiane, l'élue Katrina Jackson. "L'avortement présente des risques médicaux connus et les femmes de cet Etat qui sont forcées à avorter méritent d'avoir la même qualité de soins que pour les autres interventions chirurgicales", a-t-elle ajouté dans un communiqué publié par l'organisation de lutte contre l'avortement Louisiana Right to Life. La décision permettra d'évaluer si le temple du droit américain a changé de position sur l'avortement depuis l'élection de Donald Trump. Il y a trois ans, la Cour avait en effet jugé illégale une loi similaire adoptée au Texas. -- Depuis, le président républicain, qui avait promis pendant sa campagne de ne nommer à la Cour que des magistrats opposés à l'avortement, y a fait entrer Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh. -- s'était cette fois rallié à ses quatre collègues progressistes. Partisans et opposants du droit à l'avortement se demandent s'il tiendra cette position lors de l'examen de fond. Toute reproduction interdite