____________________ Avortement : qu’est-ce que c’est ? avortement Sommaire * Qu'est-ce que c'est ? * Facteurs de risque et personnes à risque * Bien s'informer sur l'avortement * Procédures d'intervention * L'opinion de notre médecin -- * Références L’avortement est la perte d’un embryon ou d’un fœtus lors d’une grossesse. -- recherché (problème de santé, génétique, etc), ou provoqué et donc volontaire. * Avortement spontané. On parle aussi de fausse-couche. Par définition, il s’agit du décès ou de l’expulsion hors de l’organisme maternel d’un embryon ou d’un fœtus de moins de 500 -- tard dans la grossesse, on parle de « mort fœtale in utero ». * L’avortement provoqué, également appelé « interruption volontaire de grossesse » (ou IVG) peut être déclenché de plusieurs façons, notamment par la prise de médicaments « abortifs » ou par l’aspiration du fœtus. Les lois régissant l’accès à l’avortement (ou son interdiction) diffèrent d’un pays à l’autre. * L’interruption médicale de grossesse (IMG) est un avortement provoqué, pratiqué pour des raisons médicales, souvent à cause d’une anomalie ou d’une maladie du fœtus mettant sa vie en danger -- Que ce soit sur le plan psychologique ou sur le plan médical, l’avortement provoqué est très différent de la fausse-couche spontanée, même s’il existe de nombreux points communs. Cette fiche traitera donc ces deux sujets séparément. Avortement spontané : prévalence et causes Les fausses-couches sont un phénomène très fréquent. Elles sont, pour -- fausses-couches précoces^2. Les autres causes possibles de l’avortement spontané sont : * une anomalie de l’utérus (par exemple utérus cloisonné, béance du col, fibromes utérins, synéchies utérines, etc), ou le syndrome DES -- impliqués dans les fausses-couches répétées. Avortement provoqué : état des lieux Statistiques sur l’avortement provoqué dans le monde L’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie régulièrement des rapports sur les avortements provoqués dans le monde. En 2008, environ une grossesse sur cinq aurait été interrompue volontairement. Au total, ce sont près de 44 millions d’avortements qui ont été pratiqués en 2008. Le taux est plus élevé dans les pays en développement que dans les pays industrialisés (29 avortements pour 1000 femmes de 15 à 44 ans contre 24 pour 1000, respectivement). Selon une étude publiée en 2012^3, le taux mondial d’avortement a diminué de 35 à 29 pour 1000 femmes entre 1995 et 2003. Aujourd’hui, on compte en moyenne 28 avortements pour 1000 femmes. L’avortement n’est pas légalisé partout dans le monde. Selon l’organisation Center for reproductive rights, plus de 60% de la population mondiale vit dans des pays où l’avortement est permis avec ou sans restrictions. Environ 26% de la population vit au contraire dans des états où cet acte est interdit (bien qu’il soit parfois -- d’entre elles sont non souhaitées, soit 40%^5. Statistiques sur l’avortement provoqué en France et au Québec En France, en 2011, 222 300 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées. Ce nombre est stable depuis 2006, après une dizaine d’années de hausse entre 1995 et 2006. En moyenne, le taux de recours à l’IVG est de 15 avortements provoqués pour 1000 femmes^6. Le taux est comparable au Québec, avec environ 17 avortements pour 1000 femmes, soit environ 27 000 par an. Au Canada, les taux varient entre 12 et 17 avortements par année pour 1 000 femmes en âge de procréer, en fonction des provinces (100 000 avortements au total déclarés en 2003)^7. Dans ces deux pays, environ 30% des grossesses donnent lieu à un avortement. Au Canada comme en France, l’interruption volontaire de grossesse est -- Quant au Canada, c’est le seul pays occidental où il n’y a pas de lois qui limitent ou encadrent les avortements tardifs^7. Selon des études menées en 2010, les avortements après 20 semaines de grossesse représentent toutefois moins de 1 % des avortements au Québec, soit environ une centaine de cas par an. Qui est concerné par les avortements provoqués ? Les avortements provoqués concernent toutes les tranches d’âge chez les femmes en âge de procréer, et tous les milieux sociaux. En France et au Québec, le taux d’avortement est plus élevé chez les femmes âgées de 20 à 24 ans. Les quatre cinquièmes des IVG qui y sont pratiquées concernent les femmes entre 20 et 40 ans. Dans les deux tiers des cas, en France, les avortements sont pratiqués chez des femmes qui utilisent un moyen contraceptif. -- non désirées. Complications possibles de l’avortement Selon l’OMS, une femme meurt toutes les 8 minutes dans le monde en raison de complications liées à un avortement. Sur les 44 millions d’IVG pratiquées chaque année à l’échelle de la -- médicaux minimums, ou les deux ». On déplore environ 47 000 décès directement liés à ces avortements, 5 millions de femmes souffrant de complications après l’acte, comme des hémorragies ou des septicémies. Ainsi, les avortements non sécuritaires sont l’une des causes de mortalité maternelle les plus facilement évitables (ils étaient responsables de 13% des décès maternels en 2008)^9. Les principales causes de décès liés aux avortements sont : * les hémorragies * les infections et les septicémies -- traumatismes physiques lors de l’intervention), etc. La quasi-totalité des avortements clandestins ou non médicalisés (97%) sont effectués dans les pays en développement. À lui seul, le continent africain comptabilise la moitié de la mortalité imputable à ces avortements. Selon l’OMS, « ces décès et ces invalidités auraient pu être évités si ces avortements provoqués avaient été pratiqués dans un cadre légal et dans de bonnes conditions de sécurité, ou si leurs complications avaient été correctement prises en charge en amont, si les patientes -- planification familiale ». En France et dans les pays où l’avortement est pratiqué de façon sécuritaire, la mortalité associée est d'environ trois décès pour un million d'IVG, soit un risque infime. Les principales complications sont, lorsque l’avortement se fait par chirurgie : * la perforation utérine (de 1 à 4 ‰) * la déchirure du col de l’utérus (inférieur à 1%)^10.