Le plan d’Alstom pour accélérer sans fusionner avec Siemens
Ambitieux, le fabricant du TGV n’exclut pas des acquisitions pour se renforcer dans la signalisation ferroviaire.
Tourner la page après la fusion avortée avec Siemens. Quand ce projet de mariage a capoté en février, suite au veto de la Commission européenne, beaucoup s’interrogeaient sur la capacité d’Alstom à poursuivre sa route en solo. En mai, le fabricant ferroviaire (TGV, trains, tramway…) a commencé à rassurer avec des résultats records pour l’exercice 2018-19: un chiffre d’affaires d’à peu près 8 milliards d’euros, en hausse de 10 %, et un bénéfice en augmentation de 87 %, à 681 millions d’euros.
Lundi, le groupe a enfoncé le clou en présentant une feuille de route jusqu’en 2023 très volontariste: au programme, une hausse moyenne du chiffre d’affaires de 5 % par an alors que le marché du ferroviaire connaît une croissance de 3 % et une marge d’exploitation de 9 % contre un peu plus de 7 % en 2018.
Il faut consolider ce qu’on a fait dans le matériel roulant et accélérer dans les services et la signalisation
Henri Poupart-Lafarge
Pour y parvenir, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a son idée: «Il faut consolider ce qu’on a fait dans le matériel roulant et accélérer dans les services et la signalisation», affirme-t-il. Pour