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    Interview

    Sur la réforme de la SNCF, «c’est la première fois que l’on voit des éléments concrets»

    Par Franck Bouaziz
    Roger Dillenseger, le secrétaire général de l'Unsa Cheminots, à Paris le 5 avril.
    Roger Dillenseger, le secrétaire général de l'Unsa Cheminots, à Paris le 5 avril. Photo AFP

    Roger Dillenseger, secrétaire général Unsa ferroviaire, attend avant de se prononcer sur un éventuel arrêt de la grève par son syndicat.

    Roger Dillenseger est le secrétaire général de l’Unsa, deuxième syndicat de la SNCF en nombre de voix. Cette organisation est considérée comme réformiste et donc la plus à même, avec la CFDT, à privilégier la sortie du conflit.

    Contrairement à ce que proposait le gouvernement, le texte présenté au Sénat assure que l’éventuel transfert des cheminots dans le cadre de l’ouverture à la concurrence ne sera pas obligatoire…

    Nous voyons la notion de volontariat d’un œil très favorable. La majorité des cheminots auront le choix, car rares sont ceux qui sont affectés à plus de 50 % sur une seule et même ligne (voir ci-contre). Nous avons, en outre, demandé que les cheminots soient informés des conditions de leur transfert dès le début des appels d’offres dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des lignes.

    Que pensez-vous des conditions du droit de retour à la SNCF ?

    Cela concerne plus spécialement les conducteurs de train. Nous sommes très attentifs à ce droit de retour. Un conducteur aujourd’hui en poste sur un train express régional (TER) dans une petite entreprise ferroviaire qui aura décroché un marché dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, y restera toute sa carrière. Alors qu’à la SNCF, il pourra passer par le réseau Intercités, puis le fret et finir sur un TGV ce qui lui laisse des perspectives.

    Toutefois ce droit de retour est limité. Il ne sera possible uniquement s’il existe un emploi disponible à la SNCF.

    C’est une rédaction protectrice pour la SNCF. On ne peut pas obliger un employeur à reprendre des salariés s’il n’y a pas de boulot. Il faut être pragmatique. Néanmoins au regard de la taille de la SNCF, il y aura des opportunités. Ce sera toujours plus facile de réembaucher un cheminot formé, plutôt qu’un jeune salarié qui devra passer par une formation. Ne serait-ce qu’un d’un point de vue strictement économique.

    Etes-vous globalement satisfait des avancées proposées par le Sénat ?

    A l’heure qu’il est, je suis plutôt satisfait des éléments qui vont être présentés. Il faudra cependant juger ce qui va sortir du Sénat. Nous mettrons également dans la balance ce que le Premier ministre pourrait nous annoncer vendredi sur la reprise de la dette. Il faudra mesurer l’ensemble. Or, aujourd’hui, nous ne sommes que sur des propositions d’amendement. Lesquels seront retenus et comment seront-ils intégrés dans le texte ?

    Une reprise par l’Etat de la dette de la SNCF, à hauteur de 35 milliards sur un total de 47, est-elle suffisante ?

    Je ne sais pas. Il faut que nous ayons une vision sur la trajectoire financière de l’entreprise à horizon 2022. De manière à savoir comment le système ferroviaire français va se financer pour l’avenir. Si aujourd’hui 35 milliards de dette sont repris et que de nouveaux déficits se constituent, nous n’aurons rien gagné.

    A ce stade, l’Unsa est-elle prête à une sortie du conflit ?

    Il ne faut pas vendre la peau de l’Unsa avant de l’avoir tuée. Des échéances importantes sont devant nous. Nous ne nous positionnerons pas sur des projets d’amendement, mais sur la réalité des faits. Depuis que nous sommes entrés en négociation, c’est bien la première fois que l’on voit des éléments concrets sortir du chapeau.

    Si vous êtes les premiers à arrêter la grève, vous risquez de le payer aux prochaines élections professionnelles ?

    A l’heure qu’il est, je n’ai pas évoqué la sortie du mouvement et nous sommes dans l’unité syndicale. Nous rencontrons le Premier ministre vendredi, je ne vois pas ce qui pourrait bouger avant. Nous sommes dans un timing organisé.

    Franck Bouaziz
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