Au Maroc, le premier TGV d’Afrique inauguré
«Al-Boraq» est entré légèrement en avance dans l’immense gare blanche de Rabat, tout juste terminée. A bord du nouveau TGV, le président français et le roi Mohammed VI ont profité d’une dizaine de minutes supplémentaires avant de descendre sur le quai. Les deux hommes venaient de déjeuner dans les wagons du premier train à grande vitesse du continent. Au bout de sept ans de chantier (et trois ans de retard), cette ligne de 350 kilomètres relie désormais Casablanca à Tanger en 2 h 10, un temps de trajet divisé par deux.
La facture (2 milliards d’euros) a été pour moitié prise en charge par la France, via différents prêts. Présenté par l’Elysée comme «un phare de la relation bilatérale entre la France et le Maroc», le projet titanesque, lancé sous Sarkozy et impliquant plusieurs groupes tricolores (Vinci, Alstom, SNCF, Cegelec…) doit servir de vitrine pour décrocher d’autres contrats ferroviaires en Afrique.
Côté marocain, il entre dans la logique de développement de la région de Tanger, qui se présente comme un «hub» à la croisée des deux continents. «Le TGV n’est pas un luxe quand on estime que la mobilité est un élément majeur de développement d’un pays, qui permet de rejoindre les deux grands centres économiques, avec d’un côté Casablanca, où siègent les banques et les grandes entreprises, et de l’autre Tanger, pôle portuaire industriel international», explique l’économiste Mehdi Fakir. Un train réservé à une élite économique, c’est justement le reproche adressé par les opposants au projet. Les premiers TGV circuleront d’ici la fin du mois, a annoncé l’Office national des chemins de fer, qui vise 6 millions de passagers dans trois ans. Jeudi, les tarifs n’avaient toujours pas été annoncés.
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