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    Handicapé en justice contre la SNCF : délibéré à Toulouse

    Par Jean-Manuel Escarnot, (à Toulouse)

    Soixante-trois centimètres : c’est la largeur du fauteuil roulant électrique de Kévin Fermine, 27 ans, dont la plainte pour «discrimination» envers la SNCF est mise en délibéré au Tribunal de grande Instance (TGI) ce jeudi à Toulouse. Atteint depuis sa naissance du syndrome de Little, une affection neurologique l’empêchant de conserver son équilibre, cet étudiant en droit se déplace en fauteuil roulant depuis son plus jeune âge. Un handicap qu’il juge «particulièrement insurmontable» lors de ses déplacements réguliers en train, notamment sur la ligne TGV Toulouse-Bordeaux-Paris. Il demande 20 000 euros de dommages et intérêts à la SNCF. Et, surtout, qu’elle mette son matériel en conformité pour accueillir des handicapés.

    Sa galère ferroviaire débute dès l’arrivée sur le quai. Faute de personnel suffisant et bien qu’ayant systématiquement réservé sur le site dédié, il doit parfois se débrouiller seul pour franchir la porte d’accès à son train, dont les dimensions, hormis celles des rames les plus récentes, l’obligent à manœuvrer au plus serré. Dans la rame, la largeur des couloirs l’empêche de faire demi-tour et de se déplacer. Régulièrement, le peu d’emplacements réservés aux handicapés fait qu’il se retrouve «parqué» en plein milieu d’une allée. «Les passagers sont forcés de m’enjamber. Je ne peux plus bouger du début à la fin du voyage. Je n’ai quasiment jamais accès à la voiture-bar. Je suis prisonnier de ma place parfois pendant les six heures de trajet entre Toulouse et Paris.»

    Quand par chance il peut atteindre les WC, la largeur trop exiguë de leur porte lui interdit d’y entrer avec son fauteuil. Un jour de 2016, lors d’un voyage entre Montpellier et Toulouse, Kévin n’a pas pu se retenir. «J’étais seul, humilié devant tous les autres passagers», se souvient-il.

    Après une première plainte classée sans suite devant le tribunal administratif, son avocat, Me Pascal Nakache, en a déposé une seconde, pour discrimination, devant le TGI de Toulouse. L a SNCF n’a pas souhaité s’exprimer avant le délibéré.

    A lire en intégralité sur Libé.fr.

    Jean-Manuel Escarnot (à Toulouse)
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