Le trafic TGV entre Paris et le Sud-Ouest interrompu cinq heures par des salariés inquiets de leur avenir

La SNCF a fait savoir que « 24 trains [ont été] concernés et 16 000 voyageurs directement touchés » par ce blocage mené par des salariés du papetier Arjowiggins.

Le Monde avec AFP Publié le 25 mars 2019 à 16h29 - Mis à jour le 25 mars 2019 à 16h29

Temps de Lecture 1 min.

Manifestation devant l’usine Arjowiggins de Besse-sur-Braye, le 28 février.
Manifestation devant l’usine Arjowiggins de Besse-sur-Braye, le 28 février. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Des salariés du papetier Arjowiggins, menacé de liquidation judiciaire, ont bloqué totalement la circulation des TGV entre Paris et le Sud-Ouest lundi 25 mars, en occupant les voies de la gare de Vendôme (Loir-et-Cher). Le blocage a duré entre 11 h 20 et 16 h 30, selon la SNCF, qui a fait savoir que « le trafic des TGV reprend très progressivement et restera perturbé, avec des retards très importants jusqu’au dernier train du soir. » Au total, « 24 trains sont concernés et 16 000 voyageurs directement touchés par cette interruption de trafic. »

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L’entreprise ferroviaire précise avoir « immédiatement adressé un ordre de réquisition à la préfecture de Loir-et-Cher afin que celle-ci mette tout en œuvre, dans les meilleurs délais, pour libérer les voies et permettre une reprise du trafic TGV ». Si certains TGV ont été supprimés, d’autres ont été « détournés sur les lignes classiques, avec pour conséquence au moins deux heures de retard », ajoute la SNCF.

Craintes pour 800 salariés

Les salariés d’Arjowiggins entendent exprimer leur inquiétude à la veille de la décision du tribunal de commerce de Nanterre sur l’avenir du papetier, placé en redressement judiciaire en janvier. Les usines du groupe Arjowiggins Graphic, filiale du groupe Sequana, ont été placées en redressement judiciaire le 8 janvier et sont menacées de fermeture si aucune offre de reprise n’est validée par le tribunal.

Seul le groupe suédois de bois et de papier Lessebo, associé à un investisseur norvégien, se propose de reprendre les trois usines de Bessé-sur-Bray, Le Bourray (Sarthe) et Château-Thierry (Aisne), à condition de supprimer près de 215 emplois. Les syndicats craignent « le licenciement de près de 800 salariés, évoluant au sein d’un territoire rural, isolé, dont les papeteries Arjowiggins représentent le principal employeur de la région ».

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Outre celle de Lessebo, trois autres offres ont été déposées pour la seule usine de Château-Thierry, qui emploie 75 personnes, et une autre propose de ne conserver que le site du Bourray (270 salariés).

Une manifestation pour la défense de l’usine de Bessé-sur-Braye avait rassemblé 400 personnes le 28 février dans la ville, après une première mobilisation d’environ 500 personnes, dont des employés de l’usine et des élus, au Mans le 20 février.

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