Culture & loisirsLivres Zep revient avec «Happy Sex 2» : «La sexualité, c’est la cour de récré des grands» -- vouloir transformer notre vie sexuelle en remake, pas toujours réussi, de films porno… C'est cru, cruel parfois, mais tellement drôle. Car pour Zep, comme il nous le confie, la sexualité doit rester un grand terrain de jeux. Dix ans sans « Happy Sex », ce n'était pas trop long ? -- un tome 2. Et puis en tombant sur des vieux story-boards, non retenus pour le premier, j'ai eu envie de recommencer. De faire une sorte d'état des lieux de la sexualité dix ans après. Les idées sont venues très vite. Qu'est-ce qui a changé justement ? -- nouveautés : la façon de se rencontrer avec les réseaux sociaux ; la démocratisation des sex-toys ; le côté plus conso du sexe ; #MeToo aussi avec l'envie d'une sexualité plus égalitaire et l'arrivée d'un discours plus assumé autour de l'orgasme féminin… -- Mais dans le fond, ça reste un sujet tabou. Même dans le couple. On peut dire à son partenaire qu'on voudrait qu'il range ses chaussettes. Mais pas ce qu'on aimerait qu'il nous fasse au lit. Alors que la sexualité, c'est la cour de récré des grands. On peut faire ce qu'on veut. À condition que ce soit assumé et partagé. -- Oui, parce qu'il faut en rire. Le porno, c'est une vision théâtralisée de la sexualité qui est au final infantilisante. Tout le monde a envie de savoir comment ça marche. Mais les réponses apportées par le X sont fausses. Il y a combien d'ados qui pensent que pour faire jouir une fille, il faut lui éjaculer -- savent normalement à quoi s'attendre… Vos enfants sont mineurs. Est-ce que vous leur parlez de la sexualité et du porno ?