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En 2019 est-il toujours complexe d’aborder la masculinité ?
Paris Match | Publié le 12/07/2019 à 15h54 |Mis à jour le 12/07/2019
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« Girl » : une ballerine dans un corps de garçon
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Par Annie Coppermann
Publié le 11 oct. 2018 à 15h16
Lara a 15 ans, et n'a qu'un rêve : devenir danseuse étoile. Inscrite
dans un cours exigeant et coté, elle se plie sans rechigner chaque jour
à des exercices épuisants, heureuse quand ses professeurs la
complimentent, angoissée mais courageuse devant les réprimandes. Lara a
les cheveux blonds, les yeux très bleus, un teint diaphane, mais, au
fil des jours, ses camarades de cours s'aperçoivent qu'elle n'est pas
tout à fait comme elle. Le spectateur aussi, car la caméra suit au plus
près, avec beaucoup d'habileté, mais aussi de tact, le calvaire de
cette ado particulièrement endurante et... particulièrement méritante :
Lara, en fait, est née garçon. Mais depuis toujours, elle se sait
fille. Suivie par un médecin et un psychologue, elle se soumet à un
lourd traitement hormonal et attend d'avoir l'âge pour subir
l'opération qu'elle attend. Son père, avec qui elle vit, l'encourage et
la protège. Il en est fier. Et attend, comme elle, le moment où, enfin,
elle deviendra tout à fait fille. Mais ce moment, Lara n'en peut plus
de l'attendre. Car, à 15 ans, le corps commence à avoir des désirs
nouveaux…
Cet étonnant premier film, signé par un réalisateur belge de 25 ans,
Lukas Dhont, a été acclamé au dernier Festival de Cannes, où il a
décroché la très convoitée Caméra d'Or, qui désigne le meilleur premier
film de l'année, toutes sections confondues. C'est, en effet, une sorte
d'Ovni, qui, pour la première fois avec autant de naturel,
d'intelligence et de pudeur, aborde la question du transgenre. Sa
réussite n'aurait sans doute pas été possible sans l'extraordinaire
performance de l'interprète de Lara, Victor Polster, un jeune (16 ans)
danseur élève de l'Ecole Royale de Ballet d'Anvers, d'ailleurs
récompensé par le prix d'interprétation « Un certain Regard ». Il est
sidérant, tant dans les nombreuses séquences où l'on voit Lara, au
milieu de ses camarades, s'astreindre à une discipline de fer pour
réussir à danser sur les pointes, que celle où, devant le médecin ou au
vestiaire de son école, sa « différence » (dûment bandée chaque matin)
redevient souffrance.
MON AVIS
« Permettre de penser autrement la masculinité et la féminité »,
c'était le but du très jeune et très talentueux réalisateur de ce
premier film, acclamé et récompensé à Cannes. Objectif atteint :
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Chronique
le mercato des designers masculins.
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ECWE00117023_1.jpg
Par Gilles Denis
Publié le 6 avr. 2018 à 1h01
Quand des ados commencent à sécher leurs pères en leur demandant ce
qu'ils pensent de Kim Jones chez Dior Homme et de son successeur chez
Vuitton, Virgil Abloh, on se dit que quelque chose a changé au rayon
mode masculine. Depuis quelques saisons, on la sentait sinon en quête
de sens du moins à la recherche des millenials, l'assurance-vie du
luxe. En début d'année, on avait déjà annoncé du brutal comme on dit
chez Audiard, entre Hedi Slimane chez Céline et Riccardo Tisci chez
Burberry, l'un et l'autre gardant leurs premières prestations pour des
shows mixtes lors des fashion weeks féminines alors que Kris Van
Assche, passé chez Berluti, attendra janvier 2019. On sait désormais
que les semaines masculines de juin seront marquées par l'hystérie
collective anticipée pour les défilés de Virgil Abloh et Kim Jones.
Deux designers adulés dans la fashion sphère et par les moins de 30 ans
pour leur approche d'une masculinité à l'aise dans le produit. Elle se
conjugue avec collaboration, qu'il s'agisse de celles initiées par
Jones chez Vuitton - on se souvient des collections capsules avec
Supreme ou Fragment - ou par Abloh et son label Off-White avec Nike.
Elles riment avec rupture de stock et renouvellement de génération.
Entre sneakers et accessoires, l'homme de demain est une femme comme
les autres. Sans passage par la case androgynie. Un dynamitage en règle
du secteur. Façon puzzle.
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Selon un décompte encore partiel, les candidats pro-démocratie ont
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district. Ce résultat sonne comme un camouflet pour Pékin et pour la
cheffe de l'exécutif local, Carrie Lam, dont la position devient de
plus en plus intenable.
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Tu seras un homme, mon fils !
Dans « Pelo Malo », la vénézuélienne Mariana Rondon met en scène un
petit garçon de Caracas qui ne se reconnaît pas dans les codes de la
masculinité, pour le plus grand désarroi de sa mère. Résultat : une
merveille de sensibilité et d’intelligence. A découvrir !
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Par Olivier De Bruyn
Publié le 3 avr. 2014 à 20h00
Il s’appelle Junior, habite dans un quartier défavorisé de Caracas avec
sa mère, son petit frère, et semble obsédé par sa chevelure frisée, la
même que celle de son père, depuis longtemps absent du paysage
familial. Du haut de ses neuf ans, Junior ne vit qu’avec une obsession
: se lisser les cheveux, encore et toujours, et ressembler tout à la
fois à sa mère et à sa meilleure copine, celle avec laquelle il préfère
jouer à la poupée plutôt que de cavaler après un ballon de foot comme
le font tous les petits garçons de son âge. Marta, la mère de Junior,
qui pointe au chômage, se désespère face à ce fils qui refuse la «
normalité » et ne respecte en rien les codes du macho en graine. Les
relations entre Marta et Junior se détériorent encore quand le gamin,
sous l’influence de sa grand-mère, se met en tête de chanter et de
danser en n’adoptant point les poses et rictus virils du Vénézuélien
lambda. Marta avait un rêve : que son fils occupe symboliquement le
rôle d’« homme de la famille » et corresponde en tout point aux clichés
de la masculinité triomphante. C’est raté.
Tomboy » au Vénézuéla
Les mystères et les ambivalences de l’identité sexuelle ne passionnent
pas que les cinéastes français… Trois ans après Cécile Sciamma et son
remarquable « Tomboy », histoire d’une petite fille qui s’inventait et
inventait aux yeux de ses pairs un destin de petit garçon, un film venu
du Vénézuela, « Pelo Malo » (traduction littérale : « Mauvais cheveux
»), évoque à son tour le trouble d’un jeune personnage confronté à la
confusion identitaire et violemment soumis au regard des autres. Un
héros juvénile qui ne se reconnaît pas (ou peu, ou mal) dans les
archétypes masculins que lui imposent la société de son pays. Au plus
près de ces personnages, Mariana Rondon (« Cartes postales de Leningrad
») filme avec une sensibilité et une pudeur de chaque instant les
relations ambiguës entre la mère et son fils, la solitude et le courage
de l’une (qui affronte chaque jour le machisme dans son parcours
professionnel), les hésitations et la peur de l’autre, marginalisé
parmi ses contemporains et qui pressent confusément que grandir
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Actualité Société
Pour en finir avec la crise de la masculinité
Dans un essai percutant, Francis Dupuis-Déri déconstruit le discours selon
lequel les féministes « castreraient » les hommes. Décoiffant.
Par Baudouin Eschapasse
Publié le 28/02/2019 à 09:00 | Le Point.fr
Francis Dupuis-Déri décrypte le discours de la « crise de la
masculinité ». Il en retrace l'histoire et tente d'en cerner la
signification politique...
Francis Dupuis-Déri décrypte le discours de la « crise de la
masculinité ». Il en retrace l'histoire et tente d'en cerner la
signification politique...
© Pxhere
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Les ouvrages consacrés à la « crise de la masculinité » occupent
désormais un rayonnage entier dans les bibliothèques universitaires.
Chaque année paraissent de nouveaux livres se désolant de la souffrance
éprouvée par ce qu'il était encore commun de qualifier, il y a peu, le
« sexe fort ». Ces essais établissent tous le même constat et décrivent
tous les mêmes symptômes. À les en croire, la remise en question
du modèle patriarcal conduirait fatalement à « l'efféminisation » et,
par voie de conséquence, à « l'amollissement » de nos sociétés. Au bout
du féminisme, il y aurait fatalement, selon eux..., l'impuissance des
hommes.
Ces livres rencontrent un écho important dans les médias. Le plus
célèbre d'entre eux a été Le Premier Sexe d'Éric Zemmour. Publié
en 2006 par Denoël, il s'en est écoulé plus de 150 000 exemplaires.
« Mais beaucoup d'autres ont paru depuis. Au point que le thème de la
crise des valeurs viriles semble être devenu une niche éditoriale et
commerciale », constate Francis Dupuis-Déri, qui publie aujourd'hui une
percutante analyse (1) du phénomène.
Un discours déjà tenu... par Caton l'Ancien !
Mais de quoi parle-t-on vraiment quand on dit que les hommes vont mal ?
« On englobe des sujets qui n'ont pas grand-chose à voir les uns avec
les autres », répond Francis Dupuis-Déri. « On évoque tantôt les
difficultés scolaires des garçons, tantôt les difficultés que
rencontreraient les hommes à séduire les femmes, tantôt encore un
malaise diffus qui pousserait les garçons, plus que les filles, au
suicide », poursuit l'universitaire canadien qui a multiplié les
ouvrages sur les questions de genre depuis dix ans. « Ce qui est sûr,
c'est que depuis les années 60, une frange de la population masculine
vit très mal la percée du discours féministe. Et elle s'organise pour
répliquer afin de préserver ce qu'elle croit être sa parcelle de
pouvoir », constate le chercheur, qui a abordé le sujet en politologue
autant qu'en historien. « L'enjeu est perçu de manière simpliste : tous
les droits consentis aux femmes se font forcément au détriment de ceux
des hommes. Comme si c'était un jeu à somme nulle ! » grince Francis
Dupuis-Déri.
Lire aussi Pourquoi les hommes ont tout à gagner à devenir...
féministes
Ce discours qui impute aux féministes le mal-être des mâles ne date pas
d'hier. « Déjà à Rome, en 195 av. J.-C., Caton l'Ancien réagissait
sévèrement face à la mobilisation des Romaines contre une loi leur
interdisant de conduire des chars et de porter des vêtements colorés.
Il affirmait que les femmes sont devenues si puissantes que notre
indépendance comprenez : celle des hommes est compromise
#Slate.fr
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Todd Phillips, le cinéaste de la masculinité malmenée et du chaos
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Michael Atlan — 16 octobre 2019 à 8h00
Des fraternités universitaires aux pick-up artists, le réalisateur de «Joker»
n'a jamais cessé de filmer des hommes à la recherche de leur masculinité
#Slate.fr
Xavier Dolan, apprendre aux hommes à se remettre (enfin) en question
Mansplaining
Xavier Dolan, apprendre aux hommes à se remettre (enfin) en question
Publié le 16 octobre 2019 à 7h00 — mis à jour le 29 octobre 2019
#Slate.fr
Culture
Bill Burr, l'homme blanc par lui-même
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Guillaume Méral — 13 octobre 2019 à 16h02
Dans «Paper Tiger», disponible sur Netflix, le comédien américain défend la
nécessité de questionner tous les points de vue –et en premier lieu le sien.
Bill Burr en représentation à Nashville, le 20 avril
2018. | Rick Diamond / Getty Images for Outback Concerts / AFP
Bill Burr en représentation à Nashville, le 20 avril 2018. | Rick
Diamond / Getty Images for Outback Concerts / AFP
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Temps de lecture: 6 min
On ne peut plus rire de tout. C'est la conclusion qui semble s'imposer
à mesure que les humoristes prennent la parole pour s'alarmer d'une
époque asservie à un politiquement correct liberticide.
En France comme aux États-Unis, l'heure ne semble plus au constat
#Slate.fr
Égalités / Culture
La crise de la masculinité, un concept fumeux qui arrange bien les hommes
Temps de lecture : 12 min
Francis Dupuis-Déri — 7 février 2019 à 8h22 — mis à jour le 7 février
2019 à 10h17
Slate publie les bonnes feuilles du dernier ouvrage de Francis Dupuis-Déri,
«La crise de la masculinité - Autopsie d’un mythe tenace».
En crise ! | Mohamed_Hassan via Pixabay
En crise ! | Mohamed_Hassan via Pixabay
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Temps de lecture: 12 min
9782890915961.jpg Francis Dupuis-Déri est professeur de science
politique, affilié à l’Institut de recherches et d’études féministes
#Slate.fr
Égalités / Société
#MeToo a déjà changé les perceptions et comportements des hommes
Temps de lecture : 16 min
Aude Lorriaux — 7 novembre 2018 à 7h35 — mis à jour le 9 novembre 2018
à 16h20
Plus d'un an après la vague de libération de la parole, bilan d'un mouvement
sans précédent.
66% des hommes pensent que les hashtags «Balance ton porc» ou «Me too»
ont été «une bonne chose»| Traveler via Unsplash CC License by
66% des hommes pensent que les hashtags «Balance ton porc» ou «Me too»
ont été «une bonne chose»| Traveler via Unsplash CC License by
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Temps de lecture: 16 min
On a parlé de «vague», de «mouvement», voire de «révolution». On a
pronostiqué que rien de serait plus comme avant. Que les rapports de
séduction allaient évoluer vers plus d’égalité. Que les femmes,
débarrassées de la crainte d’être emmerdées ou agressées, allaient être
plus fortes, plus belles, dans leur liberté assumée. Que les hommes,
délestés du poids d’une virilité toxique, stéréotypée, obligée,
pourraient enfin se livrer à leurs émotions, toutes leurs émotions, et
leurs envies, sans crainte d’être jugés «efféminés» –entendre :
faibles, inférieurs. Apprécier d’être séduits, à leur tour, dans un
équilibre des personnalités plus que des genres. En sortant des faux
dilemmes et des oppositions construites. Et sans mimer une violence qui
enferme.
Et puis, il y a eu la contre-révolution. Le «backlash», comme le
nomment les féministes. Ce retour de bâton que sonnait la tribune des
100 femmes, en faveur de la «liberté d’importuner». On entend déj
#Slate.fr
Sciences / Société
Les hommes baraqués préfèrent les sociétés inégalitaires
Temps de lecture : 2 min
Repéré par Peggy Sastre — 30 octobre 2018 à 17h45
Une énième preuve que nos opinions politiques sont loin d'être uniquement
façonnées par la logique et la raison.
La sécurité sociale ne passera pas par moi! | ccdoh1 via Flickr CC
License by
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Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Political psychology, Université
d'Aarhus
Au sein du règne animal, on sait aujourd'hui que la force physique
module l'attitude des individus lors d'un conflit. Si telle bestiole
est plus grosse et plus forte que son adversaire, alors elle aura
davantage tendance à vouloir s'imposer et monopoliser des ressources. À
l'inverse, une faiblesse relative incitera plutôt à la fuite –ou à la
recherche d'alliances pour dégommer le plus physiquement puissant. Une
conséquente étude menée par deux chercheurs en sciences politiques
affiliés à l'université d'Aarhus (Danemark) observe qu'une logique
similaire s'applique chez les humains et, plus précisément, chez les
mâles de notre espèce: plus les hommes sont musclés, moins ils sont
dérangés par les inégalités. Chez les femmes, la force physique n'est
pas associée à ce genre de préférences politiques.
«Ces résultats remettent en question l'idée que nos opinions politiques
seraient uniquement façonnées par la logique et la raison. Au
contraire, elles semblent refléter des intuitions produites par un
esprit préhistorique», explique Michael Bang Petersen, auteur principal
de l'étude.
À LIRE AUSSI Ne prenez pas un (nouvel) abonnement à la salle de sport
Loi de la jungle
Ce travail de synthèse rassemble en réalité douze études menées entre
2012 et 2017 sur un total de 6.349 personnes de diverses nationalités
et vivant dans plusieurs pays –Danois, Biélorusses de Lituanie,
Américains, Vénézuéliens, Ukrainiens et Polonais. Pour certains
échantillons, les données sont de nature déclarative –elles ont été
collectées à l'aide de questionnaires où les participants devaient par
exemple évaluer leur propre force par rapport à leurs congénères. Mais
pour d'autres, il s'agit de données objectives mesurées en laboratoire
et concernant notamment la force des mains ou du haut du corps.
Fait intéressant, c'est dans les échantillons objectifs que les
corrélations entre musculature et goût pour l'inégalité sont les plus
significatives. Ce qui laisse entendre que la force brute est
effectivement le facteur décisif d'une inclination pour la loi de la
jungle, un phénomène traduisant une psychologie adaptée à un monde
disparu.
«Cette logique était bénéfique dans le contexte de vie de nos ancêtres
chasseurs-cueilleurs, quand les hommes les plus forts étaient capables
de se procurer des ressources par eux-mêmes», commente Lasse Laustsen,
co-auteur de l'étude. «Sauf qu'il s'agit d'une manière irrationnelle de
pallier les conflits de ressources dans nos systèmes politiques
contemporains. Aujourd'hui, il est très peu probable que votre force
physique joue sur la quantité de ressources que vous serez à même
d'acquérir. Mais nos données montrent que la force physique continue
quand même d'influencer les opinions politiques des hommes en matière
de redistribution».
Selon les chercheurs, cette étude pourrait expliquer un apparent
paradoxe: le fait que beaucoup d'hommes des classes populaires
affectionnent des politiques économiques libérales, alors qu'ils
bénéficieraient davantage d'un partage plus égalitaire des ressources.
À leur insu, leur esprit paléolithique pourrait leur souffler qu'ils
sont capables de gravir le baobab social à bout de bras et de maintenir
leur position à coups de baffes une fois arrivés au sommet, qu'importe
que la force et la violence physiques ne soient plus depuis longtemps
des vecteurs de réussite dans notre monde moderne.
En savoir plus:
Sciences Société inégalités sociales redistribution psychologie
évolutionnaire masculinité
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"Chercher le garçon" : une centaine d'artistes réunis au Mac Val pour
questionner la figure masculine
"Chercher le garçon" : une centaine d'artistes réunis au Mac Val pour
questionner la figure masculine
Le 8 mars 2015 à 15h38
(AFP) - Que veut dire "masculin" aujourd'hui ? Une exposition au Musée
d'art contemporain du Val-de-Marne pose la question à travers les
Å?uvres, parfois dérangeantes, d'une centaine d'artistes hommes qui
"cherchent le garçon" en mettant en cause modèles établis et valeurs
traditionnelles."Les hommes, on ne les entend jamais, on ne leur donne
pas la parole ou ils ne la prennent pas", affirme à l'AFP Frank Lamy
qui a conçu l'exposition "Chercher le garçon" (du 7 mars au 30 août).
Le Mac Val, dont la collection compte quelque 2.000 oeuvres de plus de
130 artistes, fête en 2015 son dixième anniversaire.
Le corps, souvent vieillissant ou morcelé, le travestissement, la
fiction autour de soi, les icônes masculines - automobile, armes à feu,
trophées sportifs -, autant de chemins empruntés par ces créateurs pour
"déconstruire" l'image du mâle dans notre société.
Michel Journiac ("Hommage à Freud") se transforme en sosie de ses
propres parents et Emilio Lopez-Menchero se réincarne en "Balzac" de
Rodin.
Gilles Barbier sculpte un "Clone femelle", troublant mélange anatomique
entre homme et femme, Philippe Ramette ("L'ombre de moi-même") présente
une installation où un classique costume masculin projette l'ombre d'un
homme nu.
L'exposition s'affirme comme plurimédia, associant peinture, sculpture,
installations, photographie et vidéo, mais ces dernières ont la part
belle.
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"Il y a trois axes, explicite Frank Lamy, un axe iconographique -
comment travailler son image, comment se représenter -, un axe
existentiel - faire de sa vie une oeuvre d'art à l'instar de l'univers
romanesque du peintre Jacques Monory - et un axe sur des formes qui ont
à voir avec le mineur, l'inutile ou au contraire l'excès, le
grotesque".
Jeremie Bennequin estompe tous les jours une page de "A la Recherche du
temps perdu" et présente en parallèle un tas de pelures de la gomme
utilisée.
- Envie de forcer le trait -
Le chef d'oeuvre de Proust, Sepand Danesh a décidé, lui, de le recopier
ligne à ligne sur la page même du livre. Hubert Renard s'est inventé
une carrière idéale d'artiste, imitant jusqu'au graphisme années 60 des
(faux) cartons d'invitation pour les vernissages.
"Je fais un parallèle entre la figure du mâle dominant et celle de
l'artiste moderne" et "Hubert Renard met en crise toutes ces formes
d'autorité", explique Frank Lamy. Selon lui, l'exposition présente "un
certain nombre d'atteintes à la figure romantique, utopiste de
l'artiste moderne".
Pourquoi avoir exclu les artistes femmes de ce questionnement de la
masculinité ? "C'est un point de départ, il y a certainement d'autres
expositions à faire, j'avais un peu envie de forcer le trait et puis on
ne peut pas poser toutes les questions en même temps", ajoute le
commissaire de l'exposition.
"Ils aiment parler des femmes, les hommes. Ca leur évite de parler
d'eux. Comment expliquer qu'en trente ans aucun homme n'a produit le
moindre texte novateur sur la masculinité ?", interroge Virginie
Despentes, dans un extrait de son livre "King Kong Theory" placé en
exergue de l'exposition.
"De quelle autonomie les hommes ont-ils si peur qu'ils continuent de se
taire", ajoute-t-elle.
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#Slate.fr
Égalités / Médias
#MeToo: le retour de bâton médiatique… dans les pages de L’Obs
Temps de lecture : 9 min
Thomas Messias — 6 août 2018 à 11h09 — mis à jour le 6 août 2018
#Slate.fr
Égalités / Santé
Masculinité toxique: éduque-t-on nos fils à mourir par suicide?
Temps de lecture : 9 min
Gary Barker — Traduit par Bérengère Viennot — 12 juillet 2018 à 16h04 —
mis à jour le 12 juillet 2018 à 17h27
De nouvelles recherches montrent que les injonctions à être un «vrai homme»
portent préjudice à la santé mentale.
Il n'est jamais trop tard pour appeler à l'aide. | Ian Espinosa via
Unsplash License by
Il n'est jamais trop tard pour appeler à l'aide. | Ian Espinosa via
Unsplash License by
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Temps de lecture: 9 min
Selon les dernières données sur le suicide fournies par les Centers for
Disease Control and Prevention américains (CDC), 77% des 45.000
personnes qui se tuent chaque année aux États-Unis sont des hommes. De
même, d'après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les hommes
meurent davantage par suicide que les femmes partout dans le monde,
avec un ratio compris entre 1,5 pour 1 et 3 pour 1—ce qui en fait une
majorité des plus de 800.000 personnes qui se donnent la mort chaque
année. D’un point de vue mondial, les suicides comptent pour la moitié
des morts masculines violentes.
Pour des raisons évidentes, les motifs qui poussent quelqu’un à se
supprimer sont compliquées à réduire à un objet d’étude. Mais si nous
voulons tenter de réduire le taux de suicide, il faut savoir pourquoi
il touche majoritairement des hommes.
Un registre émotionnel défaillant
Dans une enquête organisée par mon association Promundo et conduite
auprès de 1.500 jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans, avec le soutien de
la marque Axe, nous avons découvert que près d'un sondé sur cinq avait
pensé au suicide au cours des deux semaines passées.
Les plus sujets à ce genre de pensée sont ceux pour qui être un homme
signifie montrer que l'on est fort, ne pas parler de ses problèmes et
refouler ses émotions: ceux-là sont deux fois plus susceptibles d’avoir
envisagé de mettre fin à leurs jours.
Des études menées dans d’autres pays ont obtenu des résultats
approchants: les hommes qui ont les idées les plus contraignantes de la
masculinité présentent davantage de risques d’avoir des idées
suicidaires que ceux qui ne sont pas aussi coincés dans une «virilité
forcée».
En tant qu’hommes, nous ne possédons souvent même pas les mots qui
permettraient d’exprimer ou de comprendre nos émotions.
Être un homme aux États-Unis, et dans le reste du monde, signifie trop
régulièrement apprendre à réprimer ses expériences émotionnelles –au
point qu’en tant qu’hommes, nous ne possédons souvent même pas les mots
qui permettraient d’exprimer ou de comprendre nos émotions.
Des psychologues appellent ce phénomène l’alexithymie, soit
l’incapacité à reconnaître et à communiquer ses émotions, et ont
remarqué qu’il était plus courant chez les hommes que chez les femmes.
Pour le dire simplement, si les hommes ne sont pas capables
d'identifier leurs émotions négatives ou dérangeantes et qu’ils ne
peuvent ou ne veulent pas demander de l’aide ou en parler, nous n’avons
pas les moyens de réagir lorsque nous nous retrouvons face à eux.
La demande d'aide comme aveu de faiblesse
Voici un exemple de la manière dont cela fonctionne. Dans le cadre des
activités de Promundo auprès de jeunes hommes et de jeunes femmes, qui
visent à interroger les idées toxiques sur la masculinité et à les
remettre en question, nous proposons un atelier que nous appelons
«Exprimer mes émotions».
Nous demandons à de jeunes hommes à qui nous présentons cinq émotions
quelle est celle qu’ils ont le plus de facilité à exprimer et celle
pour laquelle c’est impossible. Invariablement, les jeunes hommes
disent que la colère et la joie sont les émotions les plus faciles
#Slate.fr
Égalités / Monde
Jordan Peterson et la revanche de la masculinité
Temps de lecture : 7 min
Claire Levenson — 11 juillet 2018 à 7h00
Ce psychologue canadien auteur d'un best-seller conteste la critique
féministe du «patriarcat». Des dizaines de milliers d'hommes disent qu'il a
changé leur vie.
Jordan Peterson lors d'un sommet organisé par une association de jeunes
conservateurs au Texas. | Gage Skidmore via Flickr CC License by
Jordan Peterson lors d'un sommet organisé par une association de jeunes
conservateurs au Texas. | Gage Skidmore via Flickr CC License by
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Temps de lecture: 7 min
Plusieurs universités américaines ont récemment mis en place des
groupes de parole réservés à leurs étudiants hommes dans lesquels ils
sont censés apprendre à se débarrasser de leur «masculinité toxique»,
#Slate.fr
Égalités / Société
J'ai suivi un cours masculiniste à l'École Major de Julien Rochedy
Temps de lecture : 12 min
Thomas Messias — 22 juin 2018 à 14h00 — mis à jour le 22 juin 2018
#Slate.fr
Égalités / Sports
Ces hommes pour qui les étés des années paires sont toujours moins agréables
que les autres
Temps de lecture : 14 min
Thomas Messias — 16 juin 2018 à 15h01 — mis à jour le 16 juin 2018
#Slate.fr
Égalités / Santé
Une définition plus ouverte de la masculinité permettrait aux hommes de
gagner en longévité
Temps de lecture : 2 min
Repéré par Peggy Sastre — 11 mai 2018 à 17h58
Selon une enquête canadienne, les hommes de la jeune génération
délaisseraient les valeurs masculines traditionnelles, ce qui pourrait avoir
un impact bénéfique sur leur santé.
Viens voir le docteur | Jeffeaton via Flickr CC via Flickr CC License
by
Viens voir le docteur | Jeffeaton via Flickr CC via Flickr CC License
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Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Psychology of Men & Masculinity,
Université de la Colombie-Britannique
Le 23 avril dernier, Alek Minassian, 25 ans, fonçait délibérément sur
des piétons de Toronto et tuait dix personnes –dont huit femmes– pour
soi-disant venger son «célibat involontaire».
Quelques jours plus tôt, des chercheurs de l'université de la
Colombie-Britannique, associés à l'institut de sondage Intensions
Consulting, publiaient une étude montrant que les Canadiens âgés de 15
à 29 ans semblent délaisser les valeurs masculines traditionnelles
–l'égoïsme, l'hédonisme, la compétition– pour leur préférer l'ouverture
à autrui et le souci de son propre bien-être, physique comme psychique.
Élargissement de la définition de la masculinité
Un dernier élément susceptible d'atténuer le fossé sanitaire observé
dans de nombreux pays occidentaux entre hommes et femmes qui, selon
beaucoup de spécialistes, contribue à la moindre longévité masculine.
«Les jeunes Canadiens semblent avoir des valeurs masculines nettement
différentes de celles des générations précédentes», précise John
Oliffe, auteur principal de l'étude et directeur du programme de
recherche en santé des hommes au sein de l'université de la
Colombie-Britannique.
Selon Nick Black, directeur associé d'Intensions Consulting, de
nombreux jeunes hommes canadiens élargiraient effectivement leur
définition de la masculinité pour y inclure des valeurs comme
l'altruisme et l'hygiène de vie.
«En tant que millennial moi-même, commente-t-il, je peux voir comment
ces valeurs s'incarnent dans la vie des hommes de mon entourage. Ils
veulent être à la fois attentionnés et forts, à la fois ouverts aux
autres et indépendants, et ils n'y voient aucune contradiction.»
À LIRE AUSSI Le mythe de la virilité n'a pas disparu, il a muté
Réduction de l'écart d'espérance de vie
Menée sur 630 Canadiens recrutés dans l'ouest du pays, l'étude observe
que 91% des participants estiment qu'un «vrai homme» se soit d'aider
les autres et de participer, pour 80% d'entre eux, à la prospérité de
sa communauté. Pour 88% des sondés, il faut qu'un homme soit ouvert
#Slate.fr
Égalités
Qu’est-ce que les hommes ont à voir avec le genre?
Temps de lecture : 7 min
Serge Rabier — 12 février 2017 à 15h57
Le processus critique de déconstruction des relations de pouvoir entre les
genres ne pourra faire l’économie de l’implication des hommes eux-mêmes.
Faut-il questionner les rôles masculins ? Gratisography, CC BY-SA
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Temps de lecture: 7 min
«Le point aveugle de l’anthropologie se situe dans le questionnement
du statut du masculin… et plus précisément du masculin adulte… la
virilité adulte dont on ne parle pas.»
Françoise Héritier, Une pensée en mouvement
Dès lors que sont mises en lumière les inégalités que subissent les
femmes –assignations à des rôles, des fonctions et des statuts
d’infériorité–, l’égalité de genre suscite des réactions de rejet
violent ou de résistances récurrentes. Il en va de même quand ces mêmes
inégalités sont évoquées au travers des hommes qui, de façon très
majoritaire, les entretiennent et les justifient, consciemment ou non.
Ces rejets et ces résistances ont, depuis quelques décennies déjà, fait
l’objet d’analyses centrées sur les femmes tantôt considérées comme
victimes d’un ordre patriarcal, tantôt comme actrices d’une remise en
cause de cet ordre. À la légitimité de ces démarches critiques, il
convient d’en ajouter une autre, jusque-là beaucoup moins mise en
œuvre: le processus critique de déconstruction des relations de pouvoir
entre les genres ne pourra faire l’économie de l’implication des hommes
eux-mêmes.
Or, en France comme ailleurs, peu d’hommes se manifestent sur les
enjeux de l’égalité femmes-hommes, que ce soit à titre individuel ou
?
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Critique
Jablonka, histoire d’hommes ?
Par Cécile Daumas — 23 octobre 2019 à 20:01
Photo Léa Gouzy
L’historien, qui a sorti à la rentrée un essai sur
les nouvelles masculinités, a trouvé son public en librairie.
Un livre qui comble avec justesse les silences et manques de
l’après-Weinstein, mais suscite aussi interrogations et critiques chez des
intellectuelles féministes.
* Jablonka, histoire d’hommes ?
La promesse de faire advenir Des hommes justes (Seuil) se vend bien en
librairie. L’essai sur le patriarcat et les nouvelles masculinités,
signé par l’historien Ivan Jablonka, s’est écoulé à plus de 25
000 exemplaires depuis fin août. Joli score pour un livre à visée
féministe. Généralement ce type d’ouvrage est destiné à la
confidentialité. Mais un livre sur l’égalité défendu par un homme
suscite l’intérêt. Notamment des médias. L’homme est connu, auteur de
Laëtitia ou la fin des hommes, essai sur la violence faite aux femmes
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Tribune
Le nouveau venu qui se rêvait pionnier
Par Camille Froidevaux-Metterie , professeure de science politique et
chargée de mission égalité-diversité à l’université de Reims — 23
octobre 2019 à 20:01
Ivan Jablonka retrace une histoire du patriarcat et de l’émancipation
féminine en faisant peu ou pas référence aux travaux des femmes qui ont pensé
et analysé la domination masculine. Un refus étrange de l’apport essentiel
des théoriciennes féministes.
* Le nouveau venu qui se rêvait pionnier
Tribune. Mettre un terme au «règne de l’homme» et «révolutionner le
masculin», tel est le projet ambitieux porté par Ivan Jablonka dans
Des hommes justes (Seuil). S’il n’est pas tout à fait le premier
chercheur à se saisir de la question de la domination masculine,
Pierre Bourdieu autrefois, Eric Fassin ou Raphaël Liogier aujourd’hui,
sa démarche est sans doute la plus approfondie et la plus systématique.
C’est donc avec enthousiasme que l’on se plonge dans l’imposant
ouvrage, impatiente d’y trouver ce qui pourrait être une contribution
décisive au féminisme de notre temps ; on le refermera finalement
sceptique, mais aussi indignée. Avec toute l’érudition de l’historien,
Jablonka entreprend d’abord de remonter aux sources du patriarcat pour
en montrer l’universalité et en révéler les ressorts. Déroulant le fil
du Paléolithique supérieur jusqu’à la modernité démocratique, il met au
jour son fondement originel et perpétué, la «fonction-femme», soit une
«interprétation des corps» qui «transforme leur biologie en destinée».
S’abstenant de toute référence aux travaux ayant déjà et depuis bien
longtemps étudié la hiérarchisation sexuée du monde, Jablonka propose
de nouveaux concepts, le «cercle patriarcal» (nature maternelle
fonction-femme relégation domestique aura de la femme nature
maternelle…) et la «masculinité de domination» fondée sur «la capacité
de s’imposer en tant qu’homme». Il aborde ensuite les conquêtes
féministes et formule ce curieux constat que «le féminisme a donné une
traduction concrète à la révolution des droits de 1789». Là, une
première inquiétude nous saisit, comment peut-on ainsi affirmer que le
féminisme ne serait que la mise en œuvre d’un programme qui,
précisément, n’envisageait pas l’égalité entre les sexes ? La crainte
se confirme dans le chapitre suivant qui parcourt en 16 pages (sur 410)
l’histoire du féminisme dont Jablonka commence par dire que ses
représentantes ne sont jamais d’accord entre elles, ce que l’on
conçoit, ajoute-t-il, tant «il n’est pas évident de déterminer leur
objectif suprême». Pour y voir plus clair, l’historien élabore la
distinction (canonique) entre un «féminisme de l’égalité» et un
«féminisme de la différence», puis se concentre sur le maternalisme
féministe, qu’il présente comme «l’une des structures les plus stables
du féminisme au niveau mondial» ! Sans craindre la contradiction,
Jablonka nous apprend finalement qu’il y a «une unité des féministes :
elles livrent un combat universel en faveur de l’égalité et de la
justice» (pour les droits de l’homme, donc). On reste stupéfaite devant
la superficialité de l’analyse et le mépris dans lequel sont tenues les
autrices qui, depuis des décennies, ont pensé la domination
patriarcale. Certes, on croise les noms de Beauvoir, Héritier, Delphy,
Wittig, Dworkin, mais toujours comme en passant et très souvent sans
citation. Surtout, ce sont à peu près les seules, pas un mot des
philosophes politiques féministes (Pateman, Elshtain, Okin), très peu
de choses sur le féminisme radical et matérialiste, rien ou presque
?
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Stand-Up
Panayotis se découvre
Par Sandra Onana — 10 octobre 2019 à 17:31
L’ex-chroniqueur de l’émission «Quotidien» de Yann Barthès révèle ses failles
dans un premier one-man-show à la fois sensible et sarcastique.
Panayotis Pascot. Panayotis Pascot. Photo Emma Birski
Même quand ses anecdotes finissent mal ou tournent court, les mots de
Panayotis semblent sourire en même temps lui. Au Point Virgule,
l’ex-chroniqueur en culotte courte de l’écurie Yann Barthès (21 ans
désormais, «je ne suis pas un chiot !») élabore avec Presque un premier
one-man-show prometteur, astucieusement noué autour du motif de «l’
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Le livre «indocile» qui dézingue l'idéologie libérale
Par Thibaut Sardier et Nicolas Celnik — 3 septembre 2019 à 19:16 (mis
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«Une fille facile», une classe au-dessus
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Cinéma
«Une fille facile», une classe au-dessus
Par Marcos Uzal — 27 août 2019 à 17:06 (mis à jour à 19:12)
Jalonné de références sixties, de Bardot à Rohmer, le film de Rebecca
Zlotowski révèle en Zahia Dehar une actrice ultramoderne et subtile, au
service d’une radieuse chronique sociale qui a la douceur d’un conte d’été.
De g. à dr.: Mina Farid, Zahia Dehar, Benoît Magimel et Nuno Lopes dans
«Une fille facile» de Rebecca Zlotowski. De g. à dr.: Mina Farid, Zahia
Dehar, Benoît Magimel et Nuno Lopes dans «Une fille facile» de Rebecca
Zlotowski. Photo Julian Torres. Les Films du Velvet
Difficile d’évoquer Une fille facile sans commencer par souligner, car
c’est là le cœur du film, le rôle principal qu’y tient Zahia Dehar,
autrefois devenue célèbre malgré elle comme la victime d’une bruyante
affaire de mœurs sur laquelle le film de Rebecca Zlotowski ne nous
incite pas à nous étendre plus. Car ce préambule est là pour préciser
aussitôt que ce qui pouvait sembler être un choix douteux s’avère
immédiatement un pari très réussi - on y reviendra.
A lire aussiL'interview de Rebecca Zlotowski
Zahia Dehar incarne Sofia, une jeune Parisienne qui, après la mort de
sa mère, débarque à Cannes chez sa cousine Naïma (Mina Farid), 16 ans,
en formation dans les cuisines d’un luxueux hôtel de la ville où sa
mère est femme de chambre. Un soir, elles montent dans le yacht d’un
milliardaire brésilien, Andres (Nuno Lopes), qui a accosté dans le port
de la ville. A son bord, Philippe (Benoît Magimel), dont on découvrira
que la présence a priori amicale n’est pas épargnée par la domination
de classe. Sofia a très vite une liaison avec Andres, attisée notamment
par les possibilités matérielles que lui offre cette rencontre. Naïma
observe les agissements de sa cousine, partagée entre réticence et
admiration.
Réminiscences
Le film est émaillé de nombreuses citations et références
cinématographiques, aucunement anecdotiques. Au tout début, par
exemple, Sofia-Zahia marche sur une plage tandis que des gros plans
détaillent quelques parties de son corps, exactement comme l’ouverture
de la Collectionneuse de Rohmer. Andres et Philippe ont quelque chose
d’un peu anachronique, comme sortis d’un film des années 60, tels de
lointains cousins des nantis oisifs et désabusés que sut si bien
dépeindre le scénariste Paul Gégauff dans Plein Soleil de Clément ou
les premiers Chabrol (A double tour, les Godelureaux). Ailleurs, un
rêve sensuel avec des oursins convoque Dalí et Buñuel. Et puis surtout,
il y a la nonchalance et la diction de Zahia Dehar, qui font
irrésistiblement penser à Brigitte Bardot, en particulier dans deux
films ensoleillés auxquels on songe beaucoup : Et Dieu créa la femme de
Vadim et le Mépris de Godard.
Loin d’être de nostalgiques clins d’œil aux cinéphiles, ces
réminiscences, qu’il importe peu de reconnaître, permettent de jauger
le présent - cinématographique autant que social - à l’aune d’une
mythologie que le film ravive avec une grâce étonnante. Et pourquoi ça
marche ? Avant tout parce que Zahia Dehar se révèle formidable. Non pas
comme une simple imitatrice de Bardot, mais comme une incarnation
contemporaine de ce mélange de naturel et de sophistication qui rendit
en son temps l’actrice si moderne et déconcertante. Serge Daney
écrivait que dans le film de Vadim, Bardot faisait sonner creux tous
les hommes. Soixante ans plus tard, dans une autre Côte d’Azur, Zahia
Dehar fait à son tour sonner creux une certaine idée de la masculinité
: carafes de whisky et gros cigares, fatuité désabusée et luxe
décomplexé, cynique domination sous un masque pseudo-libertaire…
Revanche
Parce que le film ne juge jamais son personnage, il fait aussi sonner
creux tout le moralisme qu’une figure comme Zahia Dehar peut éveiller
en ces temps parfois puritains. Avec panache et détachement, Sofia vit
ce que certains assimileraient à de la prostitution comme une forme de
souveraineté, presque comme un acte politique : répondre au mépris de
classe et à la phallocratie en se servant chez les hommes riches. Sans
illusions, elle sacrifie le romanesque sur l’autel de la lutte des
classes. Et il faut qu’il se dégage d’elle beaucoup de candeur pour
qu’elle ne paraisse pas le moins du monde cynique lorsqu’elle dit :
«Pour moi, les sentiments, ça ne compte pas du tout. On doit jamais
rien attendre, on doit toujours tout provoquer par nous-mêmes.» Bien
sûr, ce qui nous touche ici, c’est aussi ce que Zahia Dehar paraît dire
d’elle-même à travers Sofia (même s’il faudrait se garder de les
confondre), qui relève d’une autre forme de revanche : celle d’une
jeune fille lavée de la boue de la presse people pour révéler au cinéma
une certaine grandeur.
Mais le film est aussi très drôle, l’attitude déconcertante de Zahia
Dehar n’étant pas dénuée de puissance comique. Et il est constamment
doux, malgré la violence sous-jacente. Comme si les voix (basses) des
acteurs et les musiques de Caetano Veloso, Debussy ou Chet Baker
s’accordaient à ce mélange d’indolence et de mélancolie qui rend cette
néoactrice si émouvante.
Marcos Uzal
Une fille facile de Rebecca Zlotowski avec Zahia Dehar, Mina Farid,
Benoît Magimel… 1 h 32.
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témoignages
Hôtesses : «J’ai eu l’impression d’être déshumanisée, transformée en poupée
du client»
Par Virginie Ballet — 15 août 2019 à 20:26
Au Mondial de l’auto, à Paris, en 2016. Au Mondial de l’auto, à Paris,
en 2016. Photo Christophe Morin. IP3
Quatre jeunes femmes, dont la créatrice de #PasTaPotiche, racontent leurs
mauvaises expériences en tant qu’hôtesses, allant des remarques déplacées aux
attouchements.
* Hôtesses : «J’ai eu l’impression d’être transformée en poupée du
client»
Pas encore un déferlement, mais une petite vague. La polémique autour
des hôtesses sur le Tour de France a permis à de nombreuses femmes,
actuellement hôtesses d’accueil ou ayant exercé cette profession
auparavant, de raconter leur quotidien. Derrière le sourire de façade
se dessinent les humiliations (souvent), le sexisme (quasi
systématique), le harcèlement (parfois), jusqu’aux agressions…
Témoignages.
A lire aussi Hôtesses, ni potiches ni soumises
Alice, 22 ans créatrice de #PasTaPotiche, hôtesse depuis six ans
«J’ai effectué pas mal de missions en entreprise et en événementiel.
Là, comme on intervient dans un contexte festif, c’est à croire que les
hommes se croient tout permis. Souvent, ce sont des hommes "puissants"
(médecins, élus, avocats), pour qui nous ne sommes que "des petites
hôtesses". Le sexisme se double de mépris social. Et puis il y a
parfois un contexte qui semble conduire à cela : quand votre fonction
est uniquement "décorative", que vous ne faites strictement rien
d’autre que sourire en "position de danseuse", on fait de vous une
femme-objet. Dès lors, comment être considérée ? D’autant que les
critères des agences perpétuent les stéréotypes sur les femmes, avec
parfois des demandes douteuses, du style "hôtesses de type nordique".
Qu’importe la météo, on peut se retrouver debout dehors pendant des
heures, en talons, avec des fringues pas plus épaisses que du papier
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«Fast&Furious : Hobbs & Shaw», en voiture surhommes !
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Critique
«Fast&Furious : Hobbs & Shaw», en voiture surhommes !
Par Léo Soesanto — 6 août 2019 à 20:26
Dans le spin-off de la franchise automobile, les compères Dwayne «The Rock»
Johnson et Jason Statham mesurent leur testostérone chauve face à un méchant
cyberaugmenté joué par Idris Elba.
Jason Statham et Dwayne Johnson, deux «gentils» arrosés dans
«Fast&Furious : Hobbs& Shaw». Jason Statham et Dwayne Johnson, deux
«gentils» arrosés dans «Fast&Furious : Hobbs& Shaw». Photo Universal
Pictures International
La franchise Fast & Furious démarra doucement en 2001 avec une petite
ode aux courses de voitures clandestines californiennes, où Vin Diesel
se contentait de voler des lecteurs de DVD. En 2019, elle a muté en
série increvable - un neuvième volet est d’ailleurs en tournage pour
une sortie en 2020. L’original et ses suites ont rapporté plus de
5 milliards de dollars de recettes dans le monde, envoyé Diesel et son
gang défier sur roues la pesanteur, les ont fait batailler avec des
terroristes internationaux et échapper à des sous-marins nucléaires. De
quoi créer un monde assez embouteillé en personnages pour justifier un
spin-off. Respectivement parachutés dans les Fast & Furious 5 et 7, les
personnages d’Hobbs (agent fédéral ennemi-puis-allié de Diesel) et Shaw
(ex-barbouze, ex-méchant, nouveau gentil) ont droit à leur sympathique
propre film, reconnaissance explicite de l’apport rafraîchissant de
leurs interprètes Dwayne Johnson et Jason Statham à une série souvent
limitée par la masculinité monolithique de Diesel.
Queue leu leu
Hobbs et Shaw se jetaient des noms d’oiseau non-stop à leur dernière
rencontre : les voilà naturellement dans un buddy movie où, après
frictions, la paire fait équipe contre un terroriste cybernétiquement
modifié (Idris Elba, fonctionnel), qui convoite un super-virus planqué
par une agent secret (Vanessa Kirby, action woman convaincante, loin de
sa royale princesse Margaret dans la série The Crown), elle-même petite
sœur de Shaw. Johnson saute d’un immeuble avec un bad guy comme
matelas. Des voitures accrochées à la queue leu leu à un hélico en vol
: la description des scènes d’action fait à peine lever le sourcil du
spectateur tant les FF ont laissé filer toute crédibilité. Car il faut
se raccrocher aux exigences du blockbuster contemporain : les véhicules
tunés sont à leur pilote super-héros ce que son armure est à Iron Man
tandis que les prouesses se doivent d’être aussi éprouvantes que celles
des Mission : Impossible, cités ici jusque dans le casting de Kirby,
actrice dans Mission : Impossible-Fallout, et qui s’essaie aux jeux de
jambes strangulatoires de sa consœur Rebecca Ferguson avec la même
classe.
Le réalisateur David Leitch, cascadeur vétéran passé derrière la
caméra, maintient une action à peu près lisible et féroce, comme dans
ses John Wick et Atomic Blonde. Hobbs & Shaw n’a certes pas la même
élégante ligne claire que les films de Christopher McQuarrie, carburant
à l’excès du cartoon où les ralentis dans les bagarres auraient la
double vertu de décomposer l’effort et rendre les coups comiquement
abstraits. C’est le double mouvement contradictoire du blockbuster
d’action que de savoir se célébrer et s’autocritiquer. Les Fast &
Furious avec Diesel vantent à la fois ses rebelles vroum-vroum et les
vertus de la famille (mot prononcé dix fois dans le sixième volet).
Hobbs & Shaw jouit de la technologie (Elba se vendant comme le
«Superman noir» et prochain stade de l’évolution ; les effets spéciaux
pour sublimer les passages les plus éhontés de bolide volant) pour se
retrancher dans un finale luddite bienvenu où les héros débranchent les
machines, rangent les flingues et se la jouent Conan le barbare.
Übermensch
S’il ne révolutionne rien côté action, le film, comme tout blockbuster,
donne aussi des nouvelles du sujet favori du genre : le surhomme. Et
bien sûr, Johnson/Hobbs y potasse Nietzsche à l’écran. Les deux
modèles, l’ultrasouple Statham et le massif Johnson, se complètent bien
dans la vanne et le style, équilibrant la testostérone avec un clin
d’œil permanent sans l’assécher. Si leur match est nul sur le papier,
c’est pourtant l’ancien catcheur Dwayne «The Rock» Johnson qui gagne
dans le cœur des spectateurs mondiaux (ses films rapportent plus de
9 milliards de dollars depuis ses débuts dans le Roi Scorpion), face
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Par Guillaume Gendron, correspondant à Tel-Aviv — 31 juillet 2019
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«Old Town Road» du rappeur Lil Nas X bat le record de longévité
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«Old Town Road» du rappeur Lil Nas X bat le record de longévité américaine en
tête des ventes
Par LIBERATION (avec AFP) — 30 juillet 2019 à 12:07
Le single est en tête des ventes de disques aux Etats-Unis depuis 17
semaines. Il détrône ainsi Mariah Carey et «Despacito».
NEW YORK, NEW YORK - JULY 25: Lil Nas X performs on stage during
Internet Live By BuzzFeed at Webster Hall on July 25, 2019 in New York
City. Noam Galai/Getty Images for BuzzFeed/AFP NEW YORK, NEW YORK -
JULY 25: Lil Nas X performs on stage during Internet Live By BuzzFeed
at Webster Hall on July 25, 2019 in New York City. Noam Galai/Getty
Images for BuzzFeed/AFP AFP
Le morceau «Old Town Road» du rappeur Lil Nas X a officiellement battu
le record de longévité en tête des ventes de disques aux Etats-Unis,
avec 17 semaines d’affilée en numéro un, a annoncé lundi le magazine
Billboard, qui publie ce classement.
IFRAME: https://www.youtube.com/embed/w2Ov5jzm3j8
Le tube de Lil Nas X, avec une apparition du chanteur Billy Ray Cyrus,
a détrôné «One Sweet Day» de Mariah Carey (1995) et «Despacito» de Luis
Fonsi et Daddy Yankee, avec Justin Bieber (2017), chacun premier durant
16 semaines.
A lire aussi: «Despacito», les ingrédients du tube aux 4 milliards
d’écoutes
C’est la suite d’une histoire hors norme pour Montero Hill, le vrai nom
de Lil Nas X, qui il y a moins d’un an, vivait chez sa sœur, était sans
emploi et venait d’abandonner ses études. Il est aujourd’hui
millionnaire, à 20 ans. Il a composé «Old Town Road» sur la base d’un
rythme acheté 30 dollars à un musicien basé aux Pays-Bas. «Ma sœur
m’avait dit qu’il ne me restait plus beaucoup de temps avant de devoir
quitter sa maison», a-t-il expliqué lundi dans un message publié sur
son compte Instagram. «J’étais tellement bouleversé que je m’en suis
servi de motivation pour la chanson.» Le résultat, qui mêle un air de
banjo et de lourdes basses, se présentait comme un titre rap aux
accents country.
Mais Billboard a refusé de l’intégrer au classement de la catégorie,
car il «ne réunissait pas suffisamment d’éléments de la country
d’aujourd’hui». Quelques jours après la décision de Billboard, Lil Nas
X a sorti un remix de ce qui était déjà un tube, avec, comme invité, la
star de la country Billy Ray Cyrus, accessoirement père de la popstar
Miley Cyrus. Mais malgré la légitimité de Billy Cyrus, deux fois nommé
aux Grammys dans des catégories country, le remix a eu droit au même
traitement que l’original, laissé sur le seuil du classement country.
Le morceau a contourné la catégorie pour s’imposer en tête des ventes
de disques tous styles confondus, qu’il occupe sans discontinuer depuis
la semaine du 4 avril.
Simple, drôle et ouvertement gay
Lil Nas X a publié plusieurs remixes de son tube, dont les ventes sont
comptabilisées en un seul total, ce qui a contribué à la longévité du
titre. Billboard intègre les écoutes en ligne, le streaming, pour
établir son classement. Une méthode de comptabilisation qui favorise
énormément le rap, un genre musical particulièrement apprécié des
jeunes. L’ensemble des versions officielles de «Old Town Road» compte
près d’un milliard d’écoutes sur Spotify. Lors de la semaine du
11 avril, Lil Nas X a pulvérisé le record d’écoutes en ligne sur sept
jours, avec 143 millions de «streams», soit près de 27 millions de plus
que l’ancien lauréat, Drake (116,2 avec «In My Feelings»).
«17, mon nouveau nombre préféré!» a tweeté lundi Billy Ray Cyrus, qui
connaît son premier numéro un à 57 ans, après plus de trente ans de
carrière. «Mon but a toujours été de faire de la musique qui pourrait
toucher les gens partout dans le monde.»
17 my new favorite number! 17 weeks No 1 Single #OTR 17 weeks No 1
Album #SomeGaveAll My goal was always to make music that would touch
people’s lives around the world. pic.twitter.com/joIEdBhyzq
— Billy Ray Cyrus (@billyraycyrus) July 29, 2019
Lil Nas X a aussi séduit par sa personnalité simple, pleine d’humour,
n’hésitant pas à adopter les vêtements traditionnels de la country et
de l’univers des cow-boys, veste à frange, bottes et chapeau à larges
bords, notamment dans le clip officiel. Après avoir réussi un mariage
très rare entre rap et country -déjà popularisé par le rappeur de
Saint-Louis au début des années 2 000- le jeune artiste a bousculé
encore un peu plus le monde du hip-hop en révélant, début juillet, son
homosexualité.
Si certaines figures féminines du rap ont déjà rendu publique leur
homosexualité, notamment Young M.A., aucun rappeur masculin de premier
plan n’en avait jamais fait de même, dans un milieu qui, s’il est moins
macho que par le passé, reste souvent attaché aux codes traditionnels
de la masculinité. «En un an, ce morceau a changé ma vie et ma façon de
voir le monde», a écrit Lil Nas X sur Instagram. «Merci à tous ceux qui
ont participé à cette aventure et comme je l’ai déjà dit, ce n’est que
le début!»
LIBERATION (avec AFP)
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Par Léa Masseguin — 23 juillet 2019 à 18:27
Non, il n'y a pas eu de fœticide massif dans le nord de l'Inde Non, il
n'y a pas eu de fœticide massif dans le nord de l'Inde Photo Didier
Pallages. AFP
L'information selon laquelle seuls des garçons seraient nés en trois mois
dans 132 villages d’Uttarakhand est «statistiquement impossible», d'après le
démographe Christophe Guilmoto.
* Non, il n'y a pas eu de fœticide massif dans le nord de l'Inde
Pas une seule fille sur les 216 nouveau-nés au cours des trois derniers
mois dans 132 villages d’un Etat du nord de l’Inde. Cette révélation
choc avait été faite jeudi 18 juillet par un magistrat du
district d’Uttarkashi, lors d’une conférence de presse. Reprise par
l’agence de presse indienne Asian News International (ANI),
l’information a été relayée par de nombreux médias anglo-saxons
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Johnny Clegg, icône musicale en noir et blanc
Par Charline Lecarpentier — 17 juillet 2019 à 14:26
Le chanteur sud-africain engagé contre l'apartheid est mort mardi à l'âge
de 66 ans.
Johnny Clegg, le 10 mai 1988 à Paris. Johnny Clegg, le 10 mai 1988
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A Hongkong, Vincy Chan veut tout faire bouger
Par Laurence Defranoux, Envoyée spéciale à Hongkong. Photo RAUL ARIANO
— 28 juin 2019 à 20:16
* A Hongkong, Vincy Chan veut tout faire bouger
Témoignage de Vincy Chan recueilli à Hongkong à l’occasion des 50 ans
des émeutes de Stonewall. Retrouvez également les témoignages de Dima
Mikhayel Matta au Liban et de Giovanna Rincon à Paris.
Lèvres maquillées de bleu, yeux en amandes, kimono crème. Vincy Chan
est fascinant·e dans la touffeur de la nuit. Ni «il» ni «elle»,
«iel» (1) est né·e à Hongkong en 1992. Il est minuit, et devant un
whisky, iel raconte sa mère infirmière, son père travailleur dans le
bâtiment. «Ils ont eu peur des conséquences de la répression des
manifestations de Tiananmen en 1989 à Pékin, ndlr. On est partis en
Australie.» La famille revient au bout de trois ans avec la double
nationalité. Vincy est alors une petite fille qui chante, joue du
piano, du violoncelle. Elle va à l’école et au lycée catholique non
mixte, même si ses parents sont athées.
Fleurs. «Je voyais bien qu’il y avait des garçons manqués, mais on n’en
parlait pas. A la télé, les lesbiennes étaient montrées de manière
négative. Je ne me sentais pas à ma place, mais je n’avais pas d’espace
pour m’exprimer ou y penser.» A 23 ans, Vincy Chan part étudier la
musique aux Etats-Unis, sort avec un garçon qui aurait aimé qu’elle
mette des robes à fleurs. «Il m’a demandé de m’interroger sur mon
identité. J’ai décidé d’être trans non-binaire, un mix entre la
masculinité et la féminité.»
De retour à Hongkong, iel attend 2017 pour en parler à ses parents. Ce
n’est pas une bonne nouvelle, mais ils l’acceptent. Un mois après, iel
participe à une émission LGBT à la radio, la nuit, pensant que personne
n’écoutera. Raté. «Ils n’ont pas aimé que je m’affiche publiquement. Il
y a tant de stigmatisation ici sur les trans, et je ne suis pas sûr·e
qu’ils aient les mots pour comprendre. Mais je ne suis pas à plaindre,
j’ai des amis qui ont été chassés de chez eux.»
Iel n’est pas tendre avec Hongkong : «Une société de classe,
conservatrice, normative et très capitaliste. Il y a beaucoup de
préjugés envers les handicapés, les minorités ethniques et sexuelles.
Et le gouvernement a une grande responsabilité dans cette situation.»
Alors que Taiwan a déjà adopté le mariage pour tous, les choses bougent
trop doucement selon Vincy. Un tribunal a autorisé le mariage d’une
femme transgenre avec son ami - techniquement un mariage gay pour les
autorités. Trois jeunes hommes trans sont en train de batailler
juridiquement pour changer d’identité sans passer par la chirurgie.
«Les trans font face à beaucoup d’incompréhension, y compris dans la
communauté LGBT, dominée par les binaires. Le monde des lesbiennes est
très différent du nôtre. Et il y a beaucoup de conflits internes.» Une
avancée importante serait que le territoire semi-autonome se dote de
lois antidiscrimination. «Le taux de chômage des trans est de 9,6 %,
contre 2,8 % dans la population générale. Personne ne va vous dire que
c’est pour cela que vous n’êtes pas embauché. Mais les chiffres sont
parlants.»
«Triste». Dans la vie, Vincy chante du jazz, dessine, écrit. Le reste
du temps, iel anime des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes.
«Il y a un vrai manque d’assistance psychologique, de reconnaissance,
d’entourage amical.» Vincy Chan souffre de solitude sur sa planète
non-binaire. «Ce n’est pas facile de rencontrer quelqu’un qui me
comprenne. Je dois toujours répondre à des questions intrusives. Je me
sens seul·e, mais je suis plus frustré·e que triste.»
Comme de nombreux jeunes hongkongais, Vincy Chan soutient le mouvement
prodémocratique qui réclame le retrait d’un projet de loi d’extradition
vers la Chine continentale, loi qui mettrait les Hongkongais à la merci
d’une justice arbitraire aux ordres du pouvoir politique. «En Chine, il
y a des festivals, des célébrations LGBT. Mais le Parti communiste est
terrifié par toute population qui se regroupe et s’organise. Mon
identité n’est pas une menace pour le régime. Ce n’est pas en tant que
trans, mais en tant qu’artiste que je suis inquièt·e.» Iel ira
manifester lundi 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession de
Hongkong à la Chine. Si l’emprise de Pékin se fait plus forte,
iel quittera le pays.
(1) Pronom non genré le plus courant, contraction de «il» et «elle».
Laurence Defranoux Envoyée spéciale à Hongkong. Photo RAUL ARIANO
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LGBT+
Stonewall, «un événement très symbolique, qui séduit et même fascine»
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Dans le dossier «LGBT +»
* A Paris en 2015, lors de la manifestation Existrans. Que sait-on de
l'agression d'une femme transgenre à Bordeaux ?
* Extrait du documentaire «Homothérapies, conversion forcée».
Thérapies de conversion : le prêchi-prêcha des groupes religieux
* Photo illustrative sur la thérapie de conversion.
Homosexualité : des «thérapies» à rendre malade
* Photo illustrative sur la thérapie de conversion
Homosexualité : des «thérapies» à rendre malade
* 28.06.19
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5
LGBT+
Stonewall, «un événement très symbolique, qui séduit et même fascine»
Le sociologue australien Dennis Altman, l’historienne des
féminismes Christine Bard et la sociologue Karine Espiñeira
interrogent pour «Libération» l’importance symbolique et l’héritage
des émeutes new-yorkaises de 1969 pour les luttes LGBT+
contemporaines.
* 28.06.19
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tio_x=03&ratio_y=02&width=225
Reportage
Luttes LGBT: 50 ans de fiertés
Il y a cinquante ans, dans la nuit du 28 au 29 juin 1969,
une descente de police au Stonewall, un bar gay de New York,
provoquait des émeutes aussi inédites qu’improvisées. Un événement
aujourd’hui considéré comme la genèse du mouvement LGBT+.
* 28.06.19
1231841-societe-homosexualite-gay-pride.jpg?modified_at=0ratio_x=0
3&ratio_y=02&width=225
Analyse
Faire la révolution ou se marier, un demi-siècle de luttes LGBT+
A partir de la vague protestataire des années 60, les mouvements
homos et trans ont tantôt opté pour la contestation, tantôt joué la
carte réformiste.
* 28.06.19
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02&width=225
David Paternotte : «Il est faux de penser qu’il n’y a rien eu avant les
émeutes de Christopher Street»
Le sociologue David Paternotte remet en perspective la place de
Stonewall dans l’histoire des luttes LGBT+ à l’aune des enjeux
contemporains.
* 01.07.19
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atio_x=03&ratio_y=02&width=225
Reportage
Sans horizon, la jeunesse hongkongaise étouffe dans la jungle urbaine
Dans l’ancienne colonie britannique, le taux de suicide des
15-24 ans a bondi de 76 % entre 2012 et 2016. Et les tensions
actuelles ne font qu’accroître le malaise des jeunes, dont les
perspectives sont obstruées par le poids des inégalités et le coût
du logement.
* 28.06.19
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y=02&width=225
Fiertés
Au Liban, Dima Mikhayel Matta conte pour panser
Témoignage de Dima Mikhayel Matta recueilli au Liban à l'occasion
des 50 ans des émeutes de Stonewall. Retrouvez également les
témoignages de Vincy Chan à...
* 28.06.19
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LGBT+
Marche des fiertés : à Paris, la PMA sur les pavés
Ce samedi, à l’occasion de la 41e édition de la manifestation dans
la capitale, l’Inter-LGBT met en avant les questions de procréation
et filiation.
* 02.07.19
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Chronique «La cité des livres»
Au firmament des abstractions
Avec son livre clairement hostile à la PMA-GPA, la philosophe
Sylviane Agacinski aligne les principes sans rapport avec
la réalité.
* 27.06.19
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Décryptage
Bioéthique : ce que prévoit le projet de loi
«Libération» s'est procuré le projet de loi qui veut étendre
l'accès à la PMA à toutes les femmes. Le texte est en cours
d'examen au Conseil d'Etat et devrait être présenté en Conseil des
ministres fin juillet.
* 28.06.19
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x=03&ratio_y=02&width=225
Fiertés
En France, Giovanna Rincon en résistrans
Témoignage de Giovanna Rincon recueilli en France à l’occasion des
50 ans des émeutes de Stonewall. Retrouvez également les
témoignages de Vincy Chan à...
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info /
Mode
Fashion week : assaut de finesses
Par Sabrina Champenois et Marie Ottavi — 23 juin 2019 à 19:18
Retour sur les défilés parisiens du prêt-à-porter masculin du
printemps-été 2020, marqués par un raffinement évident mais pas pesant,
et l’influence massive des vêtements de plein air.
Chez Vuitton, un flâneur aux tons pastels. Chez Vuitton, un flâneur aux
tons pastels. Photo Nolwenn Brod. VU pour Libération
C’est clair depuis quelque temps : le vestiaire masculin est le terrain
des jeux de mode les plus intéressants du moment. Les défilés parisiens
printemps-été 2020 l’ont confirmé avec un déferlement de finesse, de
décontraction sophistiquée. Il en ressort un sentiment d’équilibre
assez réjouissant : la masculinité est bien présente mais fluide, pas
pesante ni contrainte et globalement enjouée. Il s’agit d’exprimer sa
personnalité, sa sensibilité, plutôt que de se conformer à des
archétypes clivants - hétéro ou homo, businessman ou working class
hero, sportif ou intello, etc.
L’outdoor, j’adore
Le costume bouge encore, ici et là, notamment chez Dior où Kim Jones
trousse une symphonie gris perle sur sable rose. Mais l’académisme du
«tayloring» est torpillé par la souplesse, ces pantalons qui tombent
suavement sur le coup de pied, et on est clairement en 2019 avec les
bouffées de rose bubblegum, les aplats de fleurs orange ou bleu Klein
sur de troublantes chemises transparentes. On est aussi complètement
dans l’époque avec Hermès où Véronique Nichanian se glisse dans le
streetwear avec une aisance bluffante. L’étiquette «chic BCBG» accolée
à la marque peut aller se rhabiller, ces jeunes gens ravissants en
amples pantalons de toile, vestes à carreaux, chemises rayées
d’étudiants américains, gilets ultra-souples, pull camionneur gaufré,
sont tout simplement cools malgré la munificence des matières,
le raffinement des couleurs.
Globalement, c’est surtout l’outdoor qui triomphe, se généralise. Les
vêtements de plein air, leur confortabilité et leur technicité infusent
la panoplie de l’homme de tous les jours. Chez Off-White, Virgil Abloh
les décline dans un hommage à la culture graffiti en collaboration avec
le pionnier du street art Futura 2000. Grandes capes de pluie,
godillots de rando, pantalons multipoches, parka bleu glacier, bob,
short, sandales à l’allemande (portées avec des chaussettes), banane,
poncho : ce sont des marcheurs, trekkeurs ou grimpeurs qui passent
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Podcast PODCAST. Masculinité et « Couilles sur la table » dans «Minute
Papillon!»
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PODCAST. « Minute Papillon ! » : On parle masculinité et féminisme avec
Victoire Tuaillon, des « Couilles sur la table »
ALLUMEZ LE SON Dans « Minute Papillon », le podcast original de «20
Minutes», la journaliste Victoire Tuaillon revient sur la masculinité,
sujet de son podcast «Les Couilles sur la table»
Anne-Laëtitia Béraud
* Twitter
Publié le 28/10/19 à 12h20 — Mis à jour le 28/10/19 à 13h12
15 commentaires 3 partages
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Illustration d'un couple, homme et femme
Illustration d'un couple, homme et femme — Matheus Ferrero/Unsplash
Dans « Minute Papillon » ce lundi, on parle de masculinité. Quel est
l’ensemble des caractères spécifiques − ou considérés comme tels − de
l'homme par rapport à la femme ? Comment cette masculinité est-elle
comprise généralement et se traduit-elle au quotidien ? C’est le sujet
abordé avec une vision féministe par Victoire Tuaillon dans son podcast
« Les couilles sur la table » (Binge audio).
IFRAME:
https://player.pippa.io/5ab28781627e02027cf860fe/episodes/minute-papill
on-info-28-octobre-2019?theme=white&cover=1&latest=1
La journaliste publie un livre adapté éponyme mercredi. Il reprend les
thèmes du podcast, et l’on y parle notamment de la manière dont la
domination masculine infuse tous les pans de notre quotidien, de la
répartition des tâches ménagères à la recherche médicale, en passant
par l’inégalité salariale. 20 Minutes a rencontré Victoire Tuaillon.
Interview de Victoire Tuaillon, créatrice du podcast Interview de
Victoire Tuaillon, créatrice du podcast - Olivier Juszczak / 20 Minutes
Elle nous a expliqué que « le féminisme n’est pas une guerre contre les
hommes, mais contre la domination masculine ». Pour l’écouter, un
simple clic dans le lecteur ci-dessus. Et pour la lire, c'est par ici,
dans l’interview menée par Anissa Boumediene.
IFRAME:
//www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/src/prrusx/zon
e/1/showtitle/1/
Crédits sons : Longing – Joakim Karud/Musique libre de droits/Bisquit
soul de Noodgroove – Fugue Icons8.com/Bruitage,
loop : universal-soundbank.com
Médias
Pub Gillette: Mais pourquoi le féminisme dans les médias énerve-t-il
autant certains hommes?
Podcast
PODCAST. «Dans ma bagnole»: Ce que vous avez écouté, dans la voiture,
sur la route des vacances
Le podcast « Minute Papillon ! », 20 secondes de contexte
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Minutes » avec nos interviews, nos articles d'infos, nos coups de
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Interview
«On garde notre raison d’être des folles radicales»
Par Maïté Darnault, Photos Bruno Amsellem — 18 juin 2019 à 18:36
Sœur Rita du Calvaire, ou Jean-Yves Le Talec, le 8 juin à Lyon. Sœur
Rita du Calvaire, ou Jean-Yves Le Talec, le 8 juin à Lyon. Photo Bruno
Amsellem pour Libération
Le mouvement des Sœurs de la perpétuelle indulgence fête ses 40 ans.
«Libération» a rencontré la fondatrice de la branche française, sœur Rita du
Calvaire-de-Marie-Madeleine-Car-Elle-Aussi-A-Beaucoup-Souffert.
* Sœurs de la perpétuelle indulgence : «On garde notre raison d’être
des folles radicales»
Une cornette à pointes, un teint de porcelaine rehaussé de faux cils
vertigineux et d’improbables noms de baptême : quand elles arrivent en
ville, les Sœurs de la perpétuelle indulgence passent rarement
inaperçues. Tant mieux, puisque «faire le trottoir», s’inviter dans les
bars et les boîtes de nuit, dans les manifs aux côtés des gays, des
trans, des prostituées, et récemment des banlieusards (pour la Pride de
banlieue, en Seine-Saint-Denis), c’est le sacerdoce de ces nonnes
déjantées. Depuis sa naissance à San Francisco en 1979, ce mouvement
militant radical revendique sa «follie», lutte contre les injustices
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20 décembre 2019 à 11:13
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Réforme des retraites, enquête ouverte sur Delevoye, policier
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Critique
Un havre de paix de Yona Rozenkier (1 h 31).
Par Luc Chessel — 11 juin 2019 à 18:36
Un havre de paix nous administre des doses expérimentales de violence
pure et nous laisse nous en débrouiller, pour voir : le spectateur sert
ici de cobaye à la fiction, ou l’autofiction, de quelqu’un qu’il n’a
pas envie de connaître, et se retrouve pris malgré lui dans la dispute
d’une famille dont les secrets sont mis sur la table, forcé d’éprouver,
à l’unisson des personnages, le syndrome post-traumatique généralisé
d’une société ultraviolente.
Les trois frères, de retour dans le kibboutz familial pour
l’enterrement de leur père, se déchirent en raison de leurs rapports
respectifs et divergents à l’armée, et le film ne se rend que plus
désagréable en faisant semblant d’être une réflexion dérangeante sur la
masculinité toxique dans le contexte du militarisme israélien, au lieu
d’assumer son évident narcissisme, un amour sans distance, viril et
fraternel à l’endroit de ses propres démons.
Luc Chessel
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L’étrange singulier du corps féminin
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Réforme des retraites, enquête ouverte sur Delevoye, policier
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Idées
L’étrange singulier du corps féminin
Par Carolin Emcke, Philosophe, auteure de «Notre Désir» (Seuil, 2018) —
11 juin 2019 à 18:26
Françoise endormie, France. 1981 Françoise endormie, France. 1981 Photo
Bernard Plossu. Signatures
«Le corps féminin» n’existe pas plus que «la femme». Ce sont des corps
pluriels qui changent avec l’âge, sujets et objets à la fois et trop souvent
normés, avant même d’être subjectivés.
* L’étrange singulier du corps féminin
Etrange singulier que «le corps féminin». Car il est loin d’être
unique. Même lorsque je pense à mon propre corps, c’est un corps en
perpétuelle transformation, un corps d’enfant, un corps d’adolescente,
un corps découvrant le plaisir, connaissant la fatigue, un corps qui
s’entraîne, tombe malade, vieillit, un corps dont les contours se
précisent, un corps qui s’amenuise, se ride, mon corps féminin à moi
est plusieurs corps à la fois, et même ce qu’il a de féminin est
indéfini ou surdéterminé, c’est en tout cas un corps qui connaît le
plaisir et le désir, chez quelqu’un comme moi, chez un être queer, qui
désire comme je désire, le corps féminin est à la fois sujet et objet,
ce sont des corps féminins, avec leurs lèvres, leurs seins, leur peau,
leur sexe, leurs gestes, que je veux.
Etrange singulier que le corps féminin, corps si différents que ces
corps-là, corporéités si multiples, et qui ne doivent pas forcément
correspondre à ce qui a été déclaré «féminin», qui ne sont pas toujours
circonscrits par la norme ou les images de la norme, mais s’étendent
au-delà ou en dehors, formes ludiques de la féminité ou de la
masculinité, ou justement formes ludiques des codes du sexe et de la
sexualité, formes qui m’obsèdent, m’exaltent, m’excitent, formes
auxquelles je succombe, formes qui me touchent et qui me comblent.
Etrange singulier que le corps féminin. Il existe aussi et surtout par
la certitude de son existence, la certitude que ce corps est montrable,
utilisable, recouvrable, caressable, corvéable. C’est peut-être l
?
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Un festival, des festivals
Biches, Patriarchy is Burning, Marsatac… notre sélection des festivals de la
semaine
Par Gilles Renault — 10 juin 2019 à 12:49
Photo DR
Des rumeurs sylvestres d’une Normandie pop où il fait bon folâtrer, aux
sonorités envoûtantes sortant d’un théâtre élisabéthain érigé au pied
d’un manoir néogothique nordiste, en route pour une sélection
hebdomadaire parmi les plus décalées de l’année.
Dans la forêt lointaine…
«Ça se passe dans un champ, au milieu de la forêt» : on a connu des
accroches moins avenantes que celle de Biches, à prononcer à la
française puisque l’événement fait la part belle à la jeune
programmation hexagonale et qu’il entraîne son petit monde dans
l’outback normand, loin des barnums qui ne manqueront pas de suivre
durant l’été. Créé il y a quatre ans, Biches incarne en réalité cette
tendance consistant à promouvoir des rendez-vous à taille humaine où
l’on vient (tendance diaspora citadine) au moins autant pour l’ambiance
et pour le cadre, que pour l’affiche. Réplique campagnarde du presque
voisin mais plus maritime et non moins hipster, Pete the Monkey, Biches
annonce donc la couleur, familiale, avec ateliers, jeux, expos, espace
détente, pétanque, ping-pong, etc., dans une clairière où recréer le
temps d’un week-end un petit eden arty entre amis.
Créé par une association qui ne manque pas de rappeler son ancrage
régional, et de vanter comme il se doit une éthique écolo parfaitement
dans l’air du temps, Biches a accueilli par le passé Thérapie Taxi et
Fishbach. Cette année, ses atouts pop ont pour noms Aloïse Sauvage, Ysé
Sauvage, Voyou, ainsi que les non moins civilisés Léonie Pernet ou Pi
Ja Ma. Reste à prier pour que le ciel normand soit le plus clément
possible…
Biches, le Clos des biches, Cisai-Saint-Aubin (61), du 14 au 16 juin.
Huîtres et demis
Quiconque souhaitera quitter l’autoroute filera en direction de
l’Ostreoid Festival, «deuxième édition d’une messe pop en forme
d’huître qui voit sa mission initiale s’élargir en proposant une
programmation plus internationale, toujours définie par un dévouement
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Avec les masculinistes : «Un véritable hétéro doit être capable de
bander sur des filles moyennes»
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Enquête
Avec les masculinistes : «Un véritable hétéro doit être capable de bander sur
des filles moyennes»
— 2 juin 2019 à 11:57
Photo Adrien Selbert. Vu
Dans le sillage de #MeToo et #Balancetonporc, la remise en cause du modèle
patriarcal aurait ouvert dans nos sociétés une nouvelle «crise de la
masculinité». A l’instar de Garrett White, instigateur aux Etats-Unis de la
«Warrior Week», des groupes d’hommes s’organisent en France, pour s'apprendre
à être de «vrais mâles».
* Avec les masculinistes : «Un véritable hétéro doit être capable de
bander sur des filles moyennes»
Cet article a été réalisé par Dahlia Girgis, Arthur Leblanc et Lou
Mamalet, étudiants de La School (ex-Street School), un programme de
formation en journalisme de l’association Media Maker.
Face à la vague féministe provoquée par des mouvements comme #MeToo ou
#Balancetonporc, de nombreux groupes et associations ont émergé ces
dernières années. Des penseurs qui s’érigent contre une «féminisation»
du monde dont nous serions tous menacés à long terme. Mais pourquoi le
combat pour la justice entre hommes et femmes suscite-t-il autant de
peur chez certains hommes, et que signifie réellement de réapprendre
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Embouteillage sur l'Everest : quels sont les ressorts de la quête des
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Chronique Sociosports
Embouteillage sur l'Everest : quels sont les ressorts de la quête des
sommets ?
Par Seghir Lazri — 29 mai 2019 à 13:38
Photographie prise et diffusée par l'alpiniste népalais Nirmal Purja le
22 mai 2019, montrant un embouteillage de montagnards près du sommet de
l'Everest Photographie prise et diffusée par l'alpiniste népalais
Nirmal Purja le 22 mai 2019, montrant un embouteillage de montagnards
près du sommet de l'Everest Photo Handout. AFP
Alors que la fréquentation du plus haut des pics atteint des sommets, avec
des conséquences parfois dramatiques, le chercheur Seghir Lazri revient sur
l'imaginaire et les passions liées à la conquête de l'Himalaya.
* Embouteillage sur l'Everest : quels sont les ressorts de la quête
des sommets ?
Seghir Lazri travaille sur le thème de la vulnérabilité sociale des
athlètes. Dans cette chronique, il passe quelques clichés du sport au
crible des sciences sociales, ou comment le social explique le sport,
et inversement.
Le week-end dernier, une photo a fait le tour des réseaux sociaux. Elle
fut d’autant plus commentée qu’elle accompagnait une triste nouvelle,
les décès d’une dizaine d’alpinistes au sommet de l’Everest. Sur cette
photo prise par Nirmal Purja Magar, ancien militaire et grimpeur
chevronné, on voit une longue file d’attente au sommet de l’Everest,
soit à plus de 8 000 mètres d’altitude, illustrant une forte densité
d’individus à un endroit où l’oxygène est raréfié et où les conditions
de survie sont des plus délicates.
#ProjectPossible update. I summited Everest at 0530 and Lhotse at
1545 despite heavy traffic. I am now at Makalu base camp. Will be
going directly for summit push from base camp. I will update once
Makalu is complete. Thank you for my support especially my sponsors.
pic.twitter.com/mAiLTryEln
— Nimsdai (@nimsdai) 23 mai 2019
Au premier abord, les raisons sont à la fois politiques et physiques.
On a assisté à une augmentation significative des permis délivrés par
le gouvernement népalais afin d’arpenter le sommet, notamment pour la
période d’avril-mai, où les conditions climatiques sont les moins
rudes, facilitant par conséquent l’ascension. Néanmoins, se cantonner
?
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Chronique «Ré/jouissances»
Delon, l’éléphant blanc au cimetière de la virilité
Par Luc Le Vaillant — 20 mai 2019 à 20:06
Alain Delon. Alain Delon. Photo Alberto Pizzoli. AFP
Aucun successeur en vue pour l’ex-sex-symbol du ciné français, attaqué par
une époque qui honnit les glorioles polymusclées.
* Delon, l’éléphant blanc au cimetière de la virilité
Alors, ça, c’est la meilleure ! Si l’on m’avait dit qu’un jour, je
viendrais en soutien d’Alain Delon, j’aurais hurlé au loup et crié au
fou. Et pourtant… Quelques vigilantes féministes viennent de croquer
absurdement dans les bas morceaux du patriarche indigne. Elles se sont
offusquées des dérapages droitiers et du machisme surjoué de l’acteur
finissant de 83 ans, hommagé à Cannes. Lui refusant cette
reconnaissance tardive, ces dénonciatrices se révèlent toujours aussi
incapables de faire la part des choses entre l’homme et l’artiste,
entre les opinions réactionnaires du citoyen bavard et la terrible
attractivité du comédien des débuts. Surtout, elles font montre de leur
habituelle volonté d’interdire et de proscrire ceux qui ne cotisent pas
à la ligue du Bien et adorent dire n’importe quoi. Ce que Delon fait
allégrement, entre conservatisme claironné, inconséquences
irrépressibles et fidélité amicale. Je ne vais pas épiloguer une
nouvelle fois sur le fait que le talent n’a aucun gage d’exemplarité
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Par Seghir Lazri — 17 mai 2019 à 15:50
Yoann Lemaire, joueur de football homosexuel, victime de
discriminations, à Vireux-Wallerand (08), en décembre 2017. Yoann
Lemaire, joueur de football homosexuel, victime de discriminations,
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«Les Crevettes pailletées», bouquet finaud
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Critique
«Les Crevettes pailletées», bouquet finaud
Par Sandra Onana — 7 mai 2019 à 20:16
Autour d’une équipe de water-polo gay entraînée par un nageur homophobe,
Maxime Govare et Cédric Le Gallo signent un plaidoyer attendu pour
les différences, plus habile qu’il n’y paraît.
Photo Universal Pictures International France
Bien qu’en plein droit d’être examiné à un autre prisme que celui de la
comparaison avec le Grand Bain, les Crevettes pailletées ne nous
facilite pas la tâche. Il y est bien question, comme dans la comédie
dépressive signée Gilles Lellouche, de célébrer la camaraderie d’une
équipe de gaillards en slips de bain, a priori inaptes aux podiums.
Exit toutefois la crise existentielle de mâles hétéros flapis et place
à un pétulant groupe de water-polo gay. Terrain glissant ? Les
cinéastes Maxime Govare et Cédric Le Gallo naviguent plutôt habilement
dans les eaux d’une époque «conscientisée», et taquinent sans trop y
toucher la phobie contemporaine de l’humour borderline, toujours manié
par les Crevettes («privilège de minorités opprimées !») ou tempéré par
une rebuffade explicite.
L’intrigue laissait pourtant craindre les pires indélicatesses - un
champion de natation sanctionné pour injure homophobe est contraint de
se racheter une image en entraînant les fameuses Crevettes. Seulement,
l’homophobie du bougre se révèle particulièrement théorique et civile,
tout comme son rôle de protagoniste, plutôt faire-valoir de l’escouade.
Rien d’étonnant, donc, à ce que le récit se fiche de savoir si son
cheminement vers la tolérance doit lui permettre la rédemption
professionnelle : l’absolution et la sympathie des Crevettes (donc du
spectateur) lui sont déjà acquises.
Le refus du contraste outrancier entre ces lurons désinhibés et ce qui
aurait pu être montré comme une masculinité spartiate n’est pas le seul
choix avisé du film, plus séant qu’il n’en a l’air. Un autre est la
manière dont il évince l’athlète chaque fois que son regard d’outsider
risquerait d’enfermer les Crevettes dans l’altérité, et prend garde
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1. Accueil
2. Société
« Le féminisme n’est pas une guerre contre les hommes, mais contre la
domination masculine », selon Victoire Tuaillon
«20 MINUTES» AVEC Dans son livre « Les couilles sur la table », la
journaliste Victoire Tuaillon revisite les thématiques abordées dans
son podcast, qui interroge les masculinités avec un point de vue
féministe
Propos recueillis par Anissa Boumediene
* Twitter
Publié le 25/10/19 à 09h43 — Mis à jour le 26/11/19 à 15h11
183 commentaires 284 partages
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La journaliste Victoire Tuaillon, créatrice du blog
La journaliste Victoire Tuaillon, créatrice du blog — Olivier Juszczak
/ 20 Minutes
* Tous les vendredis, 20 Minutes propose à une personnalité de
commenter un phénomène de société, dans notre rendez-vous « 20
Minutes avec… ».
* Dans son livre Les couilles sur la table, à paraître le 30 octobre,
la journaliste Victoire Tuaillon, créatrice du podcast du même nom,
s’intéresse aux masculinités.
* Elle illustre la manière dont la domination masculine infuse tous
les pans de notre quotidien, de la répartition des tâches ménagères
à la recherche médicale, en passant par l’inégalité salariale.
Son podcast Les couilles sur la table vient de souffler sa deuxième
bougie. Et il cartonne, avec plus de 500.000 écoutes mensuelles. Deux
fois par mois, Victoire Tuaillon, sa créatrice, s’interroge sur les
masculinités, mais avec un regard féministe. Pas question pour la
journaliste d’offrir une tribune aux commentateurs ou un recueil
d’opinions. C’est avec l’éclairage de chercheuses et chercheurs, de
philosophes, sociologues et autres têtes bien remplies que la
journaliste décrypte nombre de phénomènes liés à la domination
masculine et ses conséquences. « Pour penser le genre et aborder ces
questions de façon dépassionnée, l’expertise d’universitaires, qui
présentent des travaux étayés, est précieuse », explique-t-elle à 20
Minutes. Grâce à ce succès, Les couilles sur la table sont désormais
aussi un livre, à paraître le 30 octobre prochain.
Dans votre ouvrage, vous reprenez la théorie selon laquelle la virilité est
un privilège, mais aussi un piège. En quoi est-elle un piège ?
D’abord, il ne faudrait pas penser que les hommes souffrent autant de
la domination masculine que les femmes. Selon Pierre Bourdieu, la
virilité est un piège pour les hommes parce que cela leur impose de
l’affirmer en toutes circonstances. Incompatible avec les sentiments et
la vulnérabilité, elle fait croire aux hommes qu’ils sont forts,
n’ont besoin de personne ni de s’investir dans des relations
sentimentales. C’est le terreau d’une société dans laquelle il ne fait
pas bon vivre. Une société profondément imprégnée de misogynie et de
sexisme, que l’on justifie avec des croyances erronées sur ce qui
serait de l’ordre du naturel, du biologique.
Vous dites que l’éducation des petits garçons se fait dans une certaine forme
de « violence ». Quelles en sont les conséquences ?
C’est l’une de mes interrogations : pourquoi la majorité des auteurs de
violences sont-ils de genre masculin ? C’est au cœur même de ce qu’est
la masculinité, comme le souligne le philosophe Paul B. Preciado : « La
masculinité, c’est l’usage légitime de la violence ». En pratique, la
société tolère beaucoup de violences masculines. C’est le cas du viol,
qui est une violence à la fois atroce et banale. Selon les chiffres
dont on dispose, 15 % des femmes en France ont déjà été violées. Il y a
donc beaucoup de violeurs, et pourtant, très peu sont condamnés.
IFRAME:
//www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/src/prlrpx/zon
e/1/showtitle/1?tagparamdecoded=actu%2Fvideo_actu/
Mais la violence n’a rien de naturel, il faut s’interroger sur son sens
et son origine. Infliger une violence à quelqu’un, c’est considérer
qu’on a le droit de le faire. Des hommes harcèlent et agressent des
femmes parce que dans les faits, il ne leur arrive souvent rien. Il y a
un climat de tolérance aux violences sexuelles et sexistes, donc une
impunité de leurs auteurs. Pourquoi ? Parce que la masculinité est
construite comme étant supérieure au féminin.
La virilité est-elle différente de la masculinité ?
La virilité est un attribut qui correspond à des archétypes de
puissance, notamment sexuelle, et d’autorité. Les archétypes de la
virilité peuvent être le guerrier, le cow-boy ou encore l’athlète.
Et il n’y a pas une, mais plusieurs formes de masculinités,
hiérarchisées entre elles. La masculinité hégémonique, notion forgée
par la sociologue australienne Raewyn Connell, se construit en
dévalorisant d’autres formes de masculinités, lorsqu’on n’obéit pas aux
codes de la masculinité dominante, que l’on ne correspond pas aux
stéréotypes de genre. On le voit avec les discriminations et les
injures dont sont notamment victimes les personnes LGBT. Pourquoi le
mot « enculé » est-il encore aujourd’hui considéré comme une insulte ?
Parce qu’il ne correspond pas à la norme de l'homme viril qui pénètre.
Il y a aussi un lien avec la classe sociale : ce n’est pas le plus
viril qui est en position hégémonique. Les masculinités populaires sont
elles aussi dévalorisées. Ainsi, un homme noir, gay, issu d’un quartier
populaire sera plus sujet aux discriminations qu’un homme blanc issu
d’un milieu privilégié.
Beaucoup d’aspects de notre vie quotidienne résultent d’une société
construite par et pour les hommes. Pouvez-vous donner quelques exemples ?
L’une des questions majeures qui est régulièrement posée dans Les
couilles sur la table est de montrer à quel point notre société est
androcentrée : notre modèle de pensée est masculin. Notre monde est
construit au « masculin neutre », ce qui implique que la femme est
toujours considérée comme une particularité, une déviation de l’être
humain standard.
On le voit jusque dans le domaine de la santé. Il y a par exemple cinq
fois plus de recherches médicales portant sur les troubles sexuels
masculins que sur ceux qui touchent les femmes. Comment expliquer que
l’on n’ait toujours pas trouvé de remède à l’endométriose, alors que
c’est une maladie qui touche plus d’une femme sur dix ? On ne connaît
l’anatomie exacte du clitoris que depuis 1998, et il n’est pas encore
correctement représenté dans la totalité des manuels
scolaires ! Cette méconnaissance influe sur la façon dont les femmes
ignorent le fonctionnement de leur propre corps.
La masculinité peut-elle exister en égalité avec la féminité ?
Dans cet état d’esprit de masculinité dominante, être un homme, c’est
non seulement ne rien avoir de féminin, mais aussi être mieux qu’une
femme, ne pas aimer des choses et activités étant codées comme
féminines.
La masculinité est un apprentissage, du corps et de l’esprit. C’est,
encore trop souvent, considérer qu’on est responsable de certains
domaines et pas d’autres. Pourquoi, aujourd’hui en France, les femmes
prennent en charge les deux tiers du travail domestique, sans parler de
la charge mentale ? Ce sont des constructions : rien ne dit que les
femmes sont prédestinées à s’occuper de la maison, du ménage et des
enfants. Pourtant, l’économie et la société reposent sur le care, un
travail indispensable – domestique et d’éducation des enfants – assuré
gratuitement par les femmes. Il faut changer cela.
A l’ère post-MeToo, beaucoup d’hommes se posent des questions à la fois sur
leur masculinité et sur leur rapport aux femmes. Y a-t-il une crise de la
masculinité ? Et que conseiller aux hommes qui souhaitent favoriser les
droits des femmes ?
Il y a toujours eu des discours sur la crise de la masculinité, bien
avant MeToo Chaque fois que les femmes ont revendiqué ou obtenu plus de
droits, des voix masculines se sont élevées, parce que cela remet en
cause leur domination.
Ceux qui veulent évoluer peuvent déjà être des alliés. En se
remettant en question, en écoutant ce que les voix féministes ont
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Best of
Dix rôles marquants de la carrière de Jean-Pierre Marielle
Par Bastien Blandin avec AFP — 25 avril 2019 à 13:18
Le comédien, mort mercredi à l'âge de 87 ans, a joué dans une centaine de
films.
«Uranus» (1990), film de Claude Berri avec Michel Blanc, Gérard
Depardieu, Jean-Pierre Marielle. «Uranus» (1990), film de Claude Berri
avec Michel Blanc, Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle. Photo
Collection Christophel. DD Productions. Films A2
Jean-Pierre Marielle est mort mercredi à l’âge de 87 ans. Marielle,
c’était une démarche de seigneur, une moustache puis une barbe épaisse,
et surtout une voix caverneuse. Le comédien s’était imposé autant dans
la comédie chez Lautner et Séria que dans le drame devant la caméra de
Tavernier ou Corneau. Démonstration à travers dix rôles marquants de sa
filmographie.
«Le Diable par la queue» (1969)
A 37 ans, Marielle n’est pas novice : voilà plus de dix ans qu’il
enchaîne les seconds rôles chez Max Ophuls (Peau de banane), Jean
Girault (Faites sauter la banque), Henri Verneuil (Week-end
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Loyle Carner, rap poivre et soul
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Critique
Loyle Carner, rap poivre et soul
Par Charline Lecarpentier — 22 avril 2019 à 17:06
Sur «Not Waving, But Drowning», dédié à sa mère, le Britannique fan de
gastronomie poursuit avec grâce son introspection.
Loyle Carner, Londonien de 26 ans. Loyle Carner, Londonien de 26 ans.
Photo Helen Kennedy
Si le flow imperturbable de vérités énoncées par Loyle Carner peut
ennuyer ferme un détecteur de mensonges, les amateurs d’un rap ouvrant
des portes à une masculinité libérée de ses obligations de poses
viriles seront plus rassasiés. Malgré son côté bonne pâte et sa
décontraction proche de celle de Mike Skinner (The Streets), la voix
grave de ce Britannique n’est jamais monotone et chacune de ses
productions trouve sa propre vibration, qu’elle soit déviante comme la
poésie contemporaine et asphaltée de Kate Tempest, qu’elle barbote dans
le renouveau jazz anglais ou tende la main à une soul allégée par
l’électronique digne de The XX à leurs débuts.
Not Waving, But Drowning, son deuxième album, est un entonnoir
émotionnel dédié à sa mère, dans lequel le Londonien de 26 ans dresse
en quinze étapes un intense portrait de famille comme on «sirote un thé
chaï, parlant très poliment». Le monde a découvert son flow posé et son
système d’introspection sur son premier album, Yesterday’s Gone,
en 2017, nommé aux Brit Awards mais détrôné par Sampha.
Si Ice Water, avec ses beats nineties, le vieillit prématurément, le
potentiellement tubesque et plus enjoué Sail Away est plein de fougue
et de fraîcheur. Loyle Carner invite deux pointures de la nouvelle
génération soul - Jorja Smith, sur un Loose Ends aux airs de classique,
et Jordan Rakei sur Ottolenghi, sorti en single l’an dernier. Foodie
notoire, Loyle Carner y rend hommage au chef anglo-israélien, dont il
est ami. Alors que ses premiers textes rapportaient des récits d’une
enfance à vivre avec un trouble de déficit de l’attention, celui-ci
évoque ce qui a été son remède : des livres de cuisine, honorés aussi
sur le titre Carluccio, en référence au chef italien.
L’insolente humilité de Carner n’exclut pas non plus une certaine
solennité - sa manière de se cuisiner lui-même. Ses compositions sont
variées et riches d’une grande amplitude, que ce soit dans ses beats
très espacés et laissant volontiers de la place au silence, ses raps
dialoguant avec un piano ou des bribes de conversations avec ses
proches, souvent très explicites. On y soulève par exemple le mystère
du titre de l’album Not Waving, But Drowning, emprunté à la poétesse
Stevie Smith qui, dans un interlude, raconte comment un homme qui
faisait des signes dans l’eau s’est noyé car on a cru, par habitude,
qu’il saluait. Rien ne sert de noyer le malaise, nous glisse Loyle
Carner, pour feindre la réussite.
Charline Lecarpentier
Loyle Carner Not Waving, But Drowning (Caroline). Le 14 mai au Point
éphémère, 75010.
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Société Virilité, discriminations… Les masculinistes défendent leurs
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Virilité, discriminations… Les masculinistes défendent leurs droits
IDEOLOGIE Attachez vos ceintures, le voyage dans l'idéologie
masculiniste, ça décoiffe...
L.Br.
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Publié le 31/03/17 à 18h57 — Mis à jour le 31/03/17 à 21h24
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Eddie Hall, le troisième homme le plus fort de la Terre.
Eddie Hall, le troisième homme le plus fort de la Terre. — Rick
Findler/Shuttersto/SIPA
Où est passée la « masculinité » des hommes ? France 2 a assisté à une
retraite catholique entre hommes, venus retrouver un peu de virilité
dissoute dans leur vie quotidienne. Haka, poussée de voitures et
conférence sur les relations homme-femme… Tous les moyens sont bons
pour retrouver leur part d'« homme ». Des idées qui rejoignent
l’idéologie masculiniste, peu connue en France.
,p ,p - Franceinfo
Qui sont les masculinistes en France ?
Là, il y a débat. Masculiniste ou hoministe ? Les hommes adeptes de la
théorie réfutent cette appellation, « néologisme créé à des fins de
diabolisation » par leurs adversaires. Entre eux, ils préfèrent
s’appeler hoministes ou menninistes. En France, les mouvements de
défense des droits des hommes restent marginaux : à part quelques
associations comme Sos Papa ou des groupes Facebook comme Men going
their own way, qui sont quelquefois évoqués dans les médias, leurs
idées ont peu de résonance.
Quelles sont les idées prônées par les masculinistes ?
Il y a plusieurs manières d’être masculiniste. Faisons un point sur ce
qu’ils rejettent : le féminisme, tout simplement. Pour eux, la notion
de patriarcat n’existe pas. Non, les femmes ne sont pas en difficulté
pour trouver du travail, lutter contre le harcèlement… Au
contraire ! « Ils assurent que ce siècle est éminemment féminin,
que les femmes sont partout, et qu’elles ont gagné », explique le
docteur Virginie Martin, professeure à l’école Kedge Business School.
Dans les années 80, en Europe, des groupes de défense des droits des
hommes s’agrègent autour des questions du divorce et de la garde des
enfants car ce sont les femmes qui obtiennent presque toujours
les droits de garde. D’autres vont même plus loin et trouvent une
explication au terrorisme islamique. « Ce sont des hommes qui veulent
prouver qu’ils sont virils, des hommes des vrais », souligne Virginie
Martin. Le terrorisme islamique serait aussi la faute des femmes ?
A lire aussi : Sexe-positif, égalitaire, queer… Que signifient ces
courants féministes?
Pourquoi ce mouvement a émergé au Canada ?
Le Canada est l’origine de plusieurs penseurs masculinistes.
Pourquoi ? « Ma théorie, c’est que dans les pays anglo-saxons, le
féminisme et les études de genre sont très forts », explique le docteur
Virginie Martin. L’idéologie masculiniste est toutefois diffusée par
des leaders d’opinion en France, comme Eric Zemmour. Le manifeste des
masculinistes a d’ailleurs été écrit en 2006 par un Canadien, Yvon
Dallaire, un psychologue québécois.
Le masculinisme, un féminisme pour hommes ?
Pourquoi pas, après tout ? S’il y a un féminisme, il pourrait y avoir
un masculinisme. Ces hommes se plaignent de subir eux aussi des
discriminations, et de souffrir de certaines violences. Mais si les
discriminations faites aux femmes sont chiffrées, quantifiées, prouvées
par des études, féministes ou non, celles des hommes restent encore
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«Elle Man», petit nouveau de la presse masculine
PRESSE Le groupe Lagardère Active lance ce jeudi en kiosque «Elle Man»,
un magazine masculin bimestriel conçu pour les hommes à style...
Joël Métreau
Publié le 03/10/13 à 00h00 — Mis à jour le 29/01/14 à 15h11
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Le premier numéro du magazine masculin Elle Man.
Le premier numéro du magazine masculin Elle Man. — DR
Un super-héros débarque jeudi dans les kiosques. Son nom? Elle Man. Sa
mission? Accompagner sans tabou les hommes dans leur masculinité. Pas
comme les magazines qui exhibent carrosseries et abdominaux ou ceux qui
voient en l’homme une fashion victim. «Ce n’est pas un magazine
élitiste ou de mode, mais un magazine de style, nuance Edouard Dutour,
rédacteur en chef du bimestriel. Aujourd’hui, les garçons sont prêts.
Car la masculinité a beaucoup évolué. C’est presque un droit
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Société Les hommes modernes sont moins machos et plus sensibles que
leurs aînés, selon une étude
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2. Société
Les hommes modernes sont moins machos et plus sensibles que leurs aînés,
selon une étude
SOCIÉTÉ ors que leurs aînés sont jugés plus «machos» (43%) et plus
«patriarches» (85%), les hommes d'aujourd'hui sont loués pour leurs
qualités d'attention et de dialogue...
Bérénice Dubuc
Publié le 16/05/12 à 00h00 — Mis à jour le 29/01/14 à 13h08
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Image d'illustration d'un père portant son enfant.
Image d'illustration d'un père portant son enfant. — SIPA
Des hommes plus tendres, plus sensibles et plus attentionnés, mais
aussi moins bons vivants et moins forts que leurs aînés. C’est ce qui
ressort de la quatrième enquête Ifop-Lilly, «Regards croisés sur la
masculinité», réalisée en ligne les 3 et 4 avril dernier sur un
échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française
âgée de plus de 18 ans.
Cette étude, menée dans le cadre de la nouvelle campagne d’information
sur les troubles de l’érection du laboratoire Lilly, indique que les
caractéristiques masculines en société et dans l’intimité se sont
adaptées face au changement et à l’évolution de la position de la femme
dans cette même société. Pour les personnes interrogées, les hommes
d’aujourd’hui paraissent en effet davantage dans l’échange: selon 47%
des interviewés, partager un moment d’intimité avec leur partenaire est
la première priorité des hommes quand ils font l’amour, alors que leurs
aînés sont jugés plus «machos» (43%) et plus «patriarches» (85%).
De plus, l’homme moderne serait plus séducteur qu'avant, mais aussi
meilleur père de famille (pour 45% des femmes interrogées), dans la
mesure où il se montre sensible, à l'écoute, disposé au dialogue et
avec un sens aigu des responsabilités. Les personnes sondées estiment
ainsi en grande majorité que les hommes sont plus nombreux à participer
aux tâches domestiques et à l'éducation des enfants, même si de fortes
inégalités persistent entre hommes et femmes en la matière.
Et vous, trouvez-vous que les hommes d’aujourd’hui sont moins machos et
plus attentionnés? Dites-le-nous dans les commentaires ci-dessous.
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ECWE00150026_1.jpg
Par Johanne Courbatère de Gaudric
Publié le 21 déc. 2018 à 1h01
Cosmétique Le sujet est tabou, les usages rares mais la stratégie
d'offre bien en place. C'est ce qu'illustre la ligne Boy de Chanel qui
comprend un baume lèvres mat, un fond de teint fluide et un stylo
sourcil. Une première de la part d'une grande marque. Des initiatives
avaient déjà été lancées mais pas d'une telle ampleur. Guerlain et Jean
Paul Gaultier avaient tenté l'aventure dans les années 90 et 2000. En
2010, Givenchy démarrait sa ligne Mister mais axait son discours sur un
maquillage universel. Quant à Tom Ford, sa gamme For Men née en 2013
s'adossait à du soin visage. Cette fois, le curseur est déplacé d'un
cran avec des produits essentiellement make-up et une cible mâle
clairement définie. C'est que la notion de beauté évolue vite, moins
testéronée, plus subtile et décomplexée mais toujours virile. Et si le
marché des cosmétiques masculins est encore une micro-niche, il
progresse 1,5 fois plus vite que celui des femmes, notamment grâce