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Défis et succès en matière d’immigration francophone

Le programme du congrès annuel de l'AFMO.

La question de l'immigration francophone a été un des thèmes importants du congrès de l'Association française des municipalités de l'Ontario.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Projean

Miguel Lachance
Jean-Loup Doudard

Les municipalités francophones de l’Ontario souhaitent accueillir davantage d’immigrants qui parlent français. La question a été discutée en long et en large lors du congrès annuel de l’Association française des municipalités de l’Ontario qui s’est clos vendredi à Sudbury.

Pour bien des communautés francophones ontariennes, l’immigration francophone devient une priorité.

À la fois pour rajeunir des communautés vieillissantes, mais également pour assurer la survie linguistique et économique de leur coin de pays.

La ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney, a prononcé un discours lors de la dernière journée du congrès, pendant lequel elle a glissé quelques mots sur l’immigration francophone.

Caroline Mulroney en entrevue.

La ministre ontarienne des Affaires francophones, Caroline Mulroney.

Photo : Radio-Canada

Elle a mis l'accent sur des projets-pilotes de son gouvernement en la matière.

Elle cite en exemple le programme ontarien des candidats à l’immigration, qui permet aux travailleurs étrangers d’obtenir la résidence permanente pour travailler en Ontario et qui comporte un volet francophone.

On a eu du succès l’année dernière où on a atteint 7,7 % de francophones dans ce projet.

Caroline Mulroney, ministre ontarienne des Affaires francophones

La province développe d’ailleurs un autre projet pilote devant favoriser l’immigration francophone dans certaines régions.

Aucune date n’est encore prévue pour son annonce officielle.

Christian Howald, le directeur régional du Nord de la Société économique de l’Ontario, affirme que ces projets-pilotes ne sont pas suffisants pour assurer la vitalité de la francophonie ontarienne.

M. Howald dénonce l’absence d’une stratégie d’immigration francophone ambitieuse, dans laquelle les municipalités auraient un rôle important à jouer.

Parce que ça fait 40 ans qu’il n’y a pas de stratégie, notre poids démographique a chuté de 24 % depuis 1986, affirme-t-il. Même si on reçoit un 4 ou 5 % [d’immigrants francophones], ça ne freinerait pas [cette baisse].

Si nous ne travaillons pas à recruter des francophones avec des outils adéquats, avec deux langues officielles égales, notre population va continuer à dégringoler.

Christian Howald, directeur régional du Nord pour la Société économique de l'Ontario

M. Howald estime que la moitié des immigrants accueillis à Sudbury devrait pouvoir parler français.

Hearst, un modèle qui fonctionne

La Ville de Hearst, qui compte une forte majorité de francophones, se démarque lorsqu’il est question d’attirer et de retenir des immigrants.

Elle y arrive notamment grâce à l’Université de Hearst, qui attire un bon nombre d’étudiants internationaux, avec plusieurs d’entre eux qui choisissent de rester après leurs études.

Le maire de Hearst, Roger Sigouin, affirme qu’il est important d’être accueillant.

C’est de leur ouvrir les portes, leur donner la chance ­­­[...]. C’est enrichissant pour notre communauté.

Roger Sigouin, maire de Hearst

Il admet que certains résidents se montrent moins ouverts.

Il y a des gens qui sont négatifs, mais [je leur] dis “si t’avais un docteur, [peu importe] la couleur qu’il est [...] ou comment il est habillé, s’il est prêt à te sauver la vie, tu vas l’accepter”.

Un défi pour les petites municipalités

Certains petits villages peinent tout simplement à attirer des résidents, francophones ou non.

Selon Madeleine Tremblay, la maire du canton de Fauquier-Strickland, à 135 km à l’est de Hearst, il faut plus que des résidents accueillants pour que les immigrants choisissent de venir s’installer dans les petites municipalités.

C’est beau d’aller chercher des gens, mais il faut que les gens soient capables de se trouver de l’emploi.

Madeleine Tremblay, maire de Fauquier-Strickland

Elle croit que plusieurs communautés partent de loin en matière d’immigration.

Une des premières étapes, selon elle, serait de faire l’inventaire des postes disponibles et des besoins, pour plus facilement recruter des immigrants, dont certains qui pourraient choisir de créer leur propre entreprise.

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