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Mes beaux-parents et moi

" Quelle est la plus belle caresse d’une belle-mère ? Caresse chez elle ! " Comme les blagues de blondes, celles sur les belles-mères sont légion, de plus ou moins bon goût, et reflètent le mythe toujours très actuel de la marâtre tyrannique ou de la maman amoureuse de son fiston. Si les beaux-parents ont souvent le mauvais rôle, on en oublie qu’ils sont aussi des parents angoissés. Mais entre adultes, parvenir à instaurer une relation complice, ou à défaut, une entente cordiale, c’est possible !

Sachez leur dire stop

Sachez leur dire stop

Evidemment, le chagrin et la nostalgie du passé n’excusent pas tout. Si votre belle-maman lave encore le linge de son fils et lui apporte des Tupperware de hachis Parmentier en vous reprochant d’être une épouse indigne, il est temps de jouer votre carte « femme moderne » avec votre plus bel air indigné : « il est assez grand pour le faire tout seul, je ne suis ni sa mère ni sa bonne ».

Si votre beau-papa passe sa vie à venir bricoler en douce dans la maison, vérifier que la chasse d’eau ne fuit pas et que la chaudière est toujours bien installée (en admettant qu’elle se soit sauvée avec ses petites pattes de chaudière pendant la nuit !) ; s’il débarque systématiquement en oubliant de sonner au beau milieu de votre séance « masque d’argile et escalope sur les yeux », vous êtes en droit de lui rappeler que vous n’avez pas 15 ans (façon ado en crise), que le service après-vente de Darty fait ça très bien (façon je suis une femme qui s’assume), que le plombier est autrement plus sexy que lui (façon provoc’), ou que vous connaissez une très bonne adresse de maison de vieux s’il ne sait pas comment occuper sa retraite (façon « va t’en croûton, j’ai mieux à faire ! »).
Aucune garantie que le message passe et règle définitivement le problème, mais vous, vous serez soulagé(e), et eux s’y reprendront peut-être à deux fois avant de s’inviter chez vous comme s’ils étaient chez eux (ou du moins, ils préviendront avant).

 
Pour trouver leur place dans cette nouvelle famille, les beaux-parents doivent d’abord accepter de ne pas revivre un temps révolu. Vous êtes devenus de jeunes parents à votre tour, ils peuvent sans doute vous y aider, mais sûrement pas jouer à « pousse-toi de là que je m’y mette ».
Si votre belle-mère vous livre des bouts de son expérience personnelle qui vous agacent (« chez moi, mes enfants ne mangeaient QUE de la purée maison !!! »), évitez de la renvoyer à sa vieillesse : « oui mais vous, vous n’aviez rien à faire de vos journées, moi je travaille et Maxou mangera des p’tits pots comme tout le monde ! » Essayez plutôt de tourner ses reproches en conseils bienveillants et donnez-lui l’occasion de se rendre utile : « mais je suis sûûûre que Maxou adorerait goûter les patates que Mamie va écraser elle-même !!! »
 
Bien entendu, ils vont hurler à l’idée de se faire appeler Papou et Mémé alors qu’eux avaient exigé Pop et Granny (quelle idée ?!). Mais laissez-leur du temps. Préserver les relations avec votre belle-famille, c’est avant tout offrir à vos enfants des grands-parents aimants.