Rentrée scolaire Les dangers d’être un « parent hélicoptère » Vanessa Fontaine Collaboration spéciale -- terme cependant, leur développement risque d’en souffrir. Les « parents hélicoptères », vous connaissez ? Ce sont ces parents qui planent sans cesse au-dessus de leurs enfants, essayant de les protéger de tout obstacle. Lorsqu’elle était doyenne des étudiants de première -- fait, « chaque fois que nous faisons ce que nos enfants sont capables de faire eux-mêmes, ou presque capables de faire », nous révélons le parent hélicoptère qui est en nous, et nous les empêchons d’apprendre à se débrouiller, selon elle. « La plupart des parents le sont un peu, à divers degrés, même si peu de gens reconnaissent faire partie de cette catégorie », lance la Dre Jennifer Lewy, psychologue clinicienne spécialisée en enfance et en adolescence. « À force de voir les autres parents s’immiscer dans chaque facette de l’éducation de leurs enfants, ça devient la norme. » — La Dre Jennifer Lewy « Nos parents n’étaient pas aussi impliqués dans nos vies et ailleurs, en Europe par exemple, les gens n’ont pas nécessairement les mêmes attentes », dit la psychologue, en soulignant les composantes -- D’ailleurs, selon une étude publiée en 2012 par des chercheurs de l’Université Brigham Young, en Utah, les élèves dont les parents étaient surimpliqués dans leur éducation participaient moins à l’école et étaient plus susceptibles d’être en retard ou de manquer des cours, -- Selon une autre étude publiée en 2011 par des chercheurs de l’Université du Tennessee à Chattanooga, les enfants de parents hélicoptères avaient plus de risques d’être médicamentés parce qu’ils étaient anxieux ou déprimés. -- de drogues et d’alcool, ou encore en ayant des relations sexuelles non protégées, selon Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice et auteure du livre Le bonheur d’être un parent imparfait. « Parce qu’ils ne savent pas trop comment gérer la liberté, ils vont dans les extrêmes », dit-elle. « Souvent, un parent hélicoptère ne se reconnaît pas, et pense bien faire. On a simplement l’impression d’agir par amour et d’être un bon parent. On pense que c’est normal de faire tout ce qui est possible pour nos enfants. Et ceux qui ne sont pas surprotecteurs se sentent même jugés ! », dit-elle. -- apprendre de leurs erreurs, selon Julie Lythcott-Haims, quitte à les voir échouer à un examen ou suivre des cours d’été. « C’est notre devoir en tant que parents d’élever des êtres compétents et autonomes. Même les oiseaux poussent leurs petits hors du nid pour les forcer à voler de leurs propres ailes », conclut-elle.