Je pense aussi à moi (BUTTON) * Accueil * Mon état d'esprit * Solutions bien-être * Paroles d'experts * Activités * Quizz * Qui sommes-nous ? * Astuce de la semaine * Liens utiles * Contact * Presse * fr * de (BUTTON) ____________________ Chercher sur le site Chercher sur le site AccueilL’hyper-parentalité ? Entre bienveillance et vigilance L’hyper-parentalité ? Entre bienveillance et vigilance Au cours des vingt dernières années, le projet « parental » s’est transformé. Avant, la société percevait la conception d’un enfant comme le signe d’une évolution naturelle dans la vie d’un couple. Ces dernières années, pour de nombreuses raisons (nouveaux modèles familiaux, contraception, procréation médicalement assistée, contraintes professionnelles, nouveaux concepts éducatifs, etc.), le désir d’enfant soulève de nouvelles questions auprès des futurs parents. Tout est pensé pour offrir une vie « heureuse » à ce bambin. La responsabilité des parents est entière puisqu’après tout ce sont eux qui ont choisi de l’accueillir dans leur vie. Dans cet optique, ce « nouveau parent » se perçoit comme le seul responsable du bonheur de son enfant. Tel un protecteur, il est prêt à écarter toutes les difficultés et à préserver son enfant d’éventuelles souffrances. Ce surinvestissement parental est le fruit d’une nouvelle tendance appelée « hyper-parentalité ». Suis-je un « hyper parent » ? A priori, tous les parents souhaitent que leurs enfants grandissent dans la joie et deviennent des adultes heureux, indépendants et équilibrés. En tant que parent, on se remet souvent en question. Suis-je un « assez bon » parent ? Devrais-je en faire un peu plus… ou un peu moins ? Pour les « hyper parents », tout est en effet une question de dosage. enfants Bruno Humbeeck, psychopédagogue à l’Université de Mons, utilise trois images pour illustrer l’hyper-parentalité 1. Le « parent-hélicoptère » : Ce profil de parent est celui qui « survole » son enfant. Il reste à proximité de lui et contrôle tout ce qui se passe dans sa vie. Il est en alerte à chaque instant et laisse peu de place à l’autonomie de l’enfant. « Que fais-tu ? Où vas-tu ? Qui fréquentes-tu ? ». Ce parent surprotège son enfant. Le monde extérieur est alors perçu comme trop dangereux. 2. Le « parent-drone » : Ce parent-ci est guidé par le souhait d’une réussite absolue de son enfant. Il faut viser la meilleure école, les meilleures fréquentations, la meilleure alimentation, la meilleure éducation, etc. Cette tendance parentale se rapproche davantage d’un concept de micro management. Des stratégies finement élaborées pour contourner, voire effacer, les obstacles susceptibles de causer des difficultés ou de la souffrance chez l’enfant. L’enfant ne peut ressentir que la meilleure des émotions (la joie) en écartant les émotions négatives (tristesse, colère, peur…).Ce micro management s’accompagne aussi d’un paradoxe : si le succès de l’enfant est l’objectif final, cela implique qu’il réussisse aussi à acquérir son autonomie. Or, le parent-drone est tellement impliqué dans les choix de l’enfant que l’indépendance de celui-ci est sabotée. 3. Le « parent-curling » : Dans ce cas, les parents se concentrent sur la réussite sociale qu’ils ont construite et souhaitent transmettre à leur enfant. Pour garantir ce succès, l’hyper-parent investit une énergie incroyable à transformer l’environnement de l’enfant, à « préparer le terrain » afin que son parcours se déroule avec toutes les facilités possibles, comme si l’enfant glissait sur une piste de glace parfaitement entretenue. Le parent-curling est convaincu qu’il peut orienter la trajectoire de vie de son enfant en s’impliquant activement dans chaque étape de son développement. En bref, les parents-curling devraient « préparer l’enfant pour la route, au lieu de préparer la route pour l’enfant », comme l’illustrent les propos de Julie Lythcott-Haims, auteure de Comment éduquer des enfants qui réussissent — sans trop les couver. Plus les exigences parentales sont élevées, plus l’obsession du contrôle est forte, ce qui augmente le risque de développer un burn out parental. En effet, la charge mentale démesurée entraîne le risque de « craquer », et de se désinvestir de son rôle de parent. maman et fusée Hyper-parents, heureux enfants ? Ce surinvestissement parental vaut certainement la peine, tous ces efforts ne peuvent que garantir l’épanouissement de l’enfant, non ? Pas si sûr. En effet, les enfants élevés dans un contexte de sur-implication parentale présentent en grandissant de nombreuses difficultés[1]. On peut citer par exemple * une perte de confiance en soi et d’estime de soi : l’enfant évolue dans un environnement où la réussite est attendue. Cela entraine généralement une auto-exigence très élevée. A ceci s’ajoute un niveau de frustration plutôt bas pour l’enfant puisque le parent l’en a activement préservé. En conséquence, lorsque l’enfant/adolescent sera confronté à des échecs (car cela finira par arriver…), il intériorisera la source de ces échecs comme étant liée à ses propres capacités (« je ne suis pas à la hauteur ») ; * une anxiété accrue : d’une part l’enfant absorbe l’anxiété régnant à la maison, d’autre part une anxiété supplémentaire est générée par l’obligation de réussir constamment (pour ne pas décevoir le parent); * une relation conflictuelle avec le parent : le parent aura souvent tendance à recourir à des discours paradoxaux (« sois autonome, mais reste avec moi ! »); * des troubles du développement[2] : l’objectif écrasant du bonheur et de la réussite laisse peu de place à l’apprentissage par expérimentation, par essai et surtout par erreur. Or les échecs sont formateurs à plusieurs niveaux (comprendre les liens de causalité, ressentir ses émotions pour apprendre à les gérer de façon appropriée, devenir autonomie et développer des stratégies d’adaptation face à des situations problématiques, etc.). Choisir une bonne stratégie Tenter d’offrir le meilleur à son enfant implique de lui permettre d’être acteur de son propre développement. En écartant les obstacles de son trajet de vie, en contrôlant son environnement, en le protégeant des bobos ou des déceptions, l’hyper-parent s’impose un défi épuisant et, disons-le, contre-productif. La parentalité est un jeu d’équilibriste, entre bienveillance et vigilance. Comment prendre de la distance avec ces exigences épuisantes pour toute la famille tout en s’assurant que son enfant continue de bénéficier d’une vie équilibrée? Trouvez une série de pistes concrètes dans l’article Parentalité: trouver ses solutions "sur mesure". [1] https://www.semanticscholar.org/paper/Is-always-authoritative-the-optim um-parenting-style-García-Gracia/5069c3d188dce443d1af790b1e3446ea99e3b6 26 [2] https://eprints.qut.edu.au/55005/16/55005.pdf Retour en haut de la page * Je dois, tu devrais, il faut… encore des obligations * Mon existence se réduit à : métro-boulot-dodo * Je culpabilise quand je m’occupe de moi * Ma vie m’échappe, j’ai l’impression de ne rien maîtriser… * Mon rôle de parent prend toute la place... Articles liés Parentalité: trouver ses solutions "sur mesure" La parentalité est extrêmement complexe et les problèmes divers. Il revient à chacun de tr... Lire la suite Être parent… Du rêve à la réalité Il était une fois un parent parfait … Votre aventure de parent a sans doute commencé déjà... Lire la suite Entre sacrifice et individualisme : trouver son équilibre La société ne s’est jamais tant préoccupée du sort des enfants qu’aujourd’hui… Alors que l... Lire la suite ____________________ Chercher sur le site Chercher sur le site Je pense aussi à moi * Accueil * Mon état d'esprit * Solutions bien-être * Paroles d'experts * Aides et soutiens * Activités * Qui sommes-nous ? * Astuce de la semaine * Liens utiles * Contact Suivez-nous : * Enregistrez-vous à notre newsletter ____________________ S'enregistrer S'enregistrer Mutualité chrétienne © 2015 . Conditions d'utilisation et vie privée . Cookie Dogstudio IFRAME: //www.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-WQDP33