Ils sont hyper-impliqués dans l'éducation de leurs enfants, soucieux de satisfaire leurs moindres demandes et investis à 100% dans leur réussite. Ces parents "hélicoptères" sont pourtant nuisibles pour leurs enfants. Nos conseils pour réussir à prendre de la distance
L’expression « parents hélicoptères » a été développée aux Etats-Unis ces dernières années. Ce terme désigne les parents très (trop) impliqués dans l’éducation de leurs enfants. Parce qu’ils veulent le meilleur pour leurs progénitures, ils les protègent continuellement en devançant leurs désirs et en résolvant les problèmes à leur place. Or ce comportement, même s’il part d’un bon sentiment, peut nuire à l'épanouissement des plus jeunes et à leur estime qui est en pleine construction. Les enfants peuvent alors avoir des difficultés à organiser leur vie et faire face aux différents problèmes qu'ils rencontreront. Comment trouver alors le juste milieu, s'occuper de ses enfants sans en faire "trop" ? On vous guide.
1/Ne faites pas les choses à la place de votre enfant
Votre enfant de quatre ans peut très bien s’habiller tout seul, ranger sa chambre tout seul. Ce n’est pas à vous de faire les devoirs à sa place. Ce n'est pas non plus une bonne idée de parler sans cesse à ses professeurs. S’il hésite à prendre une décision, ne la prenez pas pour lui. Laissez-le raisonner par lui-même s’il peut. Quand il a des difficultés, ne dramatisez pas, accompagnez-le, mais laissez-le gérer tout seul et se heurter à des obstacles. Permettez-lui de faire ses propres erreurs et résoudre ses propres problèmes Les enfants ne peuvent pas apprendre si leurs parents le font toujours pour eux. Laissez votre enfant éprouver les conséquences de ses actions. Vous ne pouvez pas tout contrôler.
2/Ne projetez pas vos angoisses sur lui
« Tu as des amis à l’école ? » « As-tu quelqu’un avec qui jouer à la récréation ? » « Ta maîtresse est gentille, tu es sûr ? Ne projetez pas vos propres inquiétudes sur votre bambin. Il est timide, cela ne veut pas dire qu’il n’a pas confiance en lui. Il ne veut pas manger ? Ce n’est pas le signe qu’il est contrarié. Il ne vous raconte pas ses journées le soir après l'école, cela ne signifie pas qu’il est malheureux à l’école. Débarrassez-vous des pensées négatives au sujet de son avenir. Si vous sentez l’anxiété grandir, mieux vaut ne pas interroger votre enfant. Ne cherchez pas de preuves pour confirmer vos pires craintes au sujet de votre enfant. C’est normal d’avoir peur pour eux. On les aime tellement qu’on veut les protéger contre tout. Mais votre anxiété ne doit pas se répercuter sur votre enfant car c’est là que vous le mettez en insécurité. Il doit vous sentir pleinement investi et confiant dans votre rôle de parent.
3/Ne faites pas de votre enfant le centre de votre univers.
Il est important que tous vos besoins émotionnels ne soient pas satisfaits uniquement par vos enfants. Ce ne sont pas leurs réalisations qui doivent déterminer votre estime de soi et la validation de vos compétences de parent.
4/ N’étiqueter pas votre enfant
Mettre une étiquette, qu’elle soit négative ou positive, n’est pas une bonne idée. Dire d’un de vos enfants que c’est le turbulent, l’intello, le clown de la famille, lui répéter qu’il est « insupportable », qu’il vous « épuise », contribue à l’enfermer dans un rôle dans lequel il ne se sent pas à l’aise. Plus vous le mettez dans un rôle négatif, plus vous attaquez sa confiance en lui. Plus vous placez la barre haute, plus vous fragilisez également son estime. Laissez-lui décider qui il est et qui il deviendra. Personne ne le sait encore, pas même votre enfant en réalité. Les mots sont puissants, donc ne faites pas des projections négatives sur ce que votre enfant deviendra.
5/ Ne soyez pas intrusif
Certains parents deviennent intrusifs lorsqu'ils s'immiscent trop dans le quotidien de leurs progénitures. Or un enfant a besoin de sentir qu’il est maître de sa vie et qu’il peut développer ses propres pensées et secrets. Les enfants doivent pouvoir construire leur jardin secret sans que l'adulte s'y introduise. Le respect de l'intimité psychique est essentiel pour permettre à l'enfant de développer son autonomie et ses compétences. C'est aussi la meilleure manière de l'aider à se protéger des autres.