Des internautes sont persuadés qu’une infirmière américaine, qui s’était évanouie après s’être fait vacciner le 17 décembre 2020, est morte depuis. Malgré les multiples démentis de l’hôpital et sa famille, l’hystérie « antivax » ne faiblit pas. Par Assma Maad -- Avec l’accélération des campagnes de vaccination à travers le monde, les rumeurs de décès liés aux injections sont légion. Elles se nourrissent des inquiétudes légitimes liées aux effets secondaires de vaccins développés très rapidement. Les sphères « antivax », déjà très actives en ligne, offrent une caisse de résonance anxiogène à ces rumeurs. -- * Une vague de harcèlement sur Facebook et Instagram Malgré tout, nombreux sont ceux qui restent convaincus de la mort de Tiffany Dover. Pour la plupart de ces « antivax » notables, le produit de Pfizer est dangereux, les preuves fournies par l’hôpital et les médias ne suffisent pas. Ils sont persuadés que l’infirmière est morte, et se chargent de le vérifier. -- * Tous les codes conspirationnistes Alors que le contexte sanitaire fait redoubler de vigueur l’activisme des « antivax », cette théorie bâtie autour d’une infirmière américaine inconnue emprunte tous les codes du schéma conspirationniste : remise en cause des « versions officielles », coïncidences qui ne prouvent rien, contre-vérités voire faux grossiers.