« Un photographe de notre titre a été frappé par au moins trois manifestants antivax devant les grilles de l’Assemblée de Corse à Ajaccio », a annoncé sur son site Internet le quotidien régional Corse-Matin, mercredi 6 octobre, le parquet confirmant l’ouverture d’une enquête pour « violence en réunion ».
Les manifestants, réunis devant l’Assemblée de Corse, « se plaignaient de ne pas être entendus par notre titre aux cris de “menteurs”, “vendus” et ont manifesté leur mécontentement en agressant violemment le photographe à coups de poing et coups de pied », a dénoncé Corse-Matin en précisant que le photographe et le directeur de la publication avaient porté plainte.
Contacté, le parquet d’Ajaccio a confirmé qu’une plainte avait été enregistrée et qu’une enquête pour « violence en réunion » avait été ouverte.
« C’est vraiment la presse qui a été attaquée »
Le photographe a précisé que cette agression lui avait valu « une interruption temporaire de travail [ITT] de deux jours au pénal et de sept jours au niveau professionnel », après avoir reçu des « coups au visage, à la tête et à la cuisse ». « J’étais identifié comme photographe de Corse-Matin, c’est vraiment la presse qui a été attaquée », a-t-il estimé.
Cette agression a suscité de nombreuses réactions de soutien au photographe et des condamnations de la part de la Ligue des droits de l’homme de Corse, de France 3 Corse, France Bleu Corse-RCFM, Corsenetinfos ainsi que de l’intersyndicale et de la SDJ de Corse-Matin.
Le préfet de Corse-du-Sud a également « condamné vigoureusement l’agression » et exprimé son soutien « plein et entier » au journaliste, tout comme de nombreux élus, dont Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse.
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