Creuse : hausse record des impôts fonciers à Guéret

La communauté d’agglomération de Guéret, en Creuse, présente la note des impôts fonciers de cette année : + 900 % d’augmentation, du jamais vu. Les élus invoquent la baisse des dotations de l’Etat.

La mesure aboutira à une augmentation de l’impôt local de 60 à 120 euros par an et par foyer, selon que l’on soit dans la ville de Guéret ou dans ses alentours ruraux. AFP/Pascal Lachenaud
La mesure aboutira à une augmentation de l’impôt local de 60 à 120 euros par an et par foyer, selon que l’on soit dans la ville de Guéret ou dans ses alentours ruraux. AFP/Pascal Lachenaud

Annoncée dans les médias, l’augmentation record des impôts fonciers sur la communauté d’agglomération du Grand Guéret (Creuse) aura fait bondir bon nombre de propriétaires du cru : + 900 % en un an ! De quoi évoquer une folie fiscale disproportionnée face aux besoins d’une métropole de 30 000 habitants. De quoi également énerver son président, Éric Correia, car, si ce surcroît hors norme est bel et bien réel – jusqu’à 958,33 % pour certains – il ne concerne qu’une ligne de la feuille d’imposition.

« En fait, il s’agit du taux de la taxe de l’intercommunalité, précise l’élu, qui, effectivement passe de 0,42 % à 4,42 % ce qui fait bien un plus de 900 %. Mais on s’est jeté sur ce chiffre, sans rien vérifier ! »

« On tue l’attractivité » de la ville

Le Président rappelle que le tout aura fait l’objet d’un vote en commission le 14 avril dernier, et qu’il s’agit de compenser les pertes d’une agglo confrontée aux baisses des aides de l’État et au coût des transferts de compétences. Il note également qu’au final, la mesure aboutira à une augmentation de l’impôt local de 60 euros à 120 euros par an et par foyer, selon que l’on soit dans la ville de Guéret ou dans ses alentours ruraux.

La maire de la cité creusoise, Marie-Françoise Fournier, opposée à cette mesure, estime pour sa part que « l’on tue l’attractivité réelle » de sa ville, mais n’a pas souhaité apporter un commentaire supplémentaire.



« L’apport complémentaire de cet impôt est d’environ 1,3 million d’euros, confie le Président. Cela nous permettra de résorber en partie notre déficit (3 millions d’euros). Il n’est pas question de freiner le développement d’une agglo qui attire de plus en plus de résidents depuis la crise du Covid grâce à ses qualités de vie. »