Présidentielle 2022 : en attendant Macron, la majorité aligne ses troupes
La « maison commune » de la majorité, « Ensemble Citoyens ! », a tenu lundi soir à Paris son premier meeting. Le moyen d'occuper le terrain dans cette précampagne avant la désignation du candidat LR et l'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron.
Par Grégoire Poussielgue, Isabelle Ficek
A l'applaudimètre ce lundi soir, c'est le grand absent de la soirée mais aussi celui pour lequel ils ont réussi à se mettre derrière la même bannière, « Ensemble citoyens » , qui l'a emporté : Emmanuel Macron . Avec cette mise en scène intervenant à moins d'une semaine de la désignation du candidat LR, la candidature du président sortant pour un nouveau mandat en 2022 a été clairement évoquée et clairement souhaitée. La réunion à la Mutualité sonnait comme la mise à feu de la campagne . François Bayrou, le président du Modem, a évoqué la « mobilisation commune derrière celui qui sera notre candidat à l'élection présidentielle ».
Emmanuel Macron, comme l'a d'emblée rappelé le délégué général de La République En marche, Stanislas Guerini, avait tenu dans cette même salle de la Mutualité son premier meeting pour partir à la conquête du pouvoir en juillet 2016. Bis repetita en 2021 ? Lundi soir, l'affiche montrant le rassemblement et l'unité de la majorité - La République en Marche, le Modem, Agir, Horizons, Territoire de Progrès, En Commun - était plus importante que le reste. La quasi-totalité du gouvernement était présente.
Démonstration de force
Bref, une démonstration de force - avec selon Richard Ferrand 3.000 militants dans la salle - durant laquelle il a surtout été question d'unité derrière le chef de l'Etat, de dépassement, de gauche divisée et de LR « qui n'a plus le choix qu'entre droite extrême et extrême droite », selon l'une des oratrices de la soirée, la députée européenne Agir Fabienne Keller. Il a aussi été question du souffle de 2017 que beaucoup ont cherché à raviver.
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Lors de ce très long meeting où 11 orateurs se sont succédé sur scène pour respecter les forces en présence, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, fondatrice du parti « En commun », a elle aussi conquis la salle. Elle a porté ses propositions mais surtout salué un « pas en avant important » et espéré que la « parité » dans ses instances progresse. « Standing ovation » de la salle.
Edouard Philippe sur le devant de la scène
A l'applaudimètre encore, après deux heures de meeting, l'ex-Premier ministre et tout jeune président du parti Horizons Edouard Philippe , qui contrairement aux autres a fait son discours en marchant sur la scène et non derrière son pupitre, n'était pas en reste.
Lui aussi est revenu sur 2017 et a rappelé les raisons qui alors, l'ont « fait rejoindre avec d'autres la majorité qui se constituait ». Elles tenaient, a-t-il expliqué, « à trois choses : le président de la République, il y a un côté « parce que c'était lui », la volonté de transformation et la volonté de dépassement. » Trois raisons pour lesquelles le maire du Havre a redonné « l'objectif » d' « Ensemble citoyens » : « la réélection d'Emmanuel Macron ».
Au final, le meeting a servi à rappeler les fondamentaux du macronisme, sonné le rappel de l'unité face aux oppositions, mais, faute de pouvoir s'avancer en lieu et place du futur candidat, il manquait d'idées fortes.
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