POLITIQUE
24/12/2021 10:58 CET | Actualisé 25/12/2021 08:25 CET

Tous les sondages de la présidentielle 2022 dans notre compilateur

Dans exactement quatre mois, les Français sauront qui sera leur président de la République. Pour l'heure, un favori se dégage. Il s'appelle Emmanuel Macron.

montage Le HuffPost
Découvrez notre compilateur de sondages à quatre mois du second tour de la présidentielle 2022.

VOTE - Les Français se lèvent ce samedi avec une envie certaine de déballer les cadeaux reçus pour ce Noël. Dans quatre mois jour pour jour, ils se réveilleront avec un président de la République tout juste élu. C’est en effet le 24 avril 2022 que le second tour de l’élection présidentielle aura lieu. 

Et si un favori se dégage, il est bien difficile de prévoir qui ce duel opposera. On a certes l’habitude de rappeler que les sondages ne sont pas une prédiction du résultat à venir, cette prudence semble d’autant plus indispensable en cette fin d’année 2021 que la précampagne nous fait aller de surprise en surprise. Le compilateur de sondages que Le HuffPost a mis au point il y a quelques semaines permet cependant d’établir des tendances.

Celles-ci sont instructives pour établir le rapport de force alors que le spectre des candidatures semble désormais établi. Pour nourrir vos discussions autour de la dinde, voici (sous le graphique) les marqueurs clés de notre compilateur.

Un favori nommé Macron

Particulièrement agitée, cette précampagne ne semble cependant pas perturber les électeurs potentiels d’Emmanuel Macron. Si le président de la République n’a pas encore officialisé sa candidature -la 5e vague de Covid et la fulgurance du variant Omicron devraient le pousser à retarder encore son entrée en campagne- il bénéficie d’un socle conséquent très stable. Cinq ans après avoir obtenu 24% des suffrages au premier tour, le plus jeune président de la République obtient toujours des intentions de vote dans cet étiage (24,7% en moyenne dans notre compilateur).

Et comme ses concurrents se marchent sur les pieds, il bénéficie, à quatre mois du scrutin, d’une avance confortable. De quoi faire de lui le favori à sa réélection, une première depuis l’instauration du quinquennat. Il peut donc envisager une deuxième victoire au suffrage universel ce qu’aucun président de la Ve République n’a fait, hors cohabitation.

Trois candidats pour une deuxième place

A la sortie de l’été, le duel Macron-Le Pen semblait installé pour une deuxième élection consécutive. Mais les trois derniers mois de l’année ont rebattu les cartes à la droite du président de la République. L’éclosion de la candidature d’Eric Zemmour et la victoire de Valérie Pécresse à la primaire des Républicains ont une conséquence directe: Marine Le Pen a chuté dans les intentions de vote et la présidente du RN n’est plus créditée que de 15,6% en moyenne.

Elle est désormais devancée par la candidate LR qui a bondi dans les sondages après son investiture et qui s’est stabilisée depuis à un niveau importante. Avec 17,4% en moyenne, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n’a évidemment aucune garantie pour l’avenir mais peu l’imaginaient si haut il y a encore un mois. 

Le constat vaut aussi pour Eric Zemmour. Crédité de 13,2% des intentions de vote, le candidat d’extrême droite va commencer l’année 2022 avec une base solide. Seulement, depuis qu’il est officiellement candidat, l’ancien journaliste ne parvient pas à enrayer sa chute. Monté à 17,1% en moyenne début décembre, il pâtit depuis de la renaissance de la droite républicaine et aussi de sa propre candidature dont les limites sont apparues sur le fond et sur la forme. 

Un début de dynamique pour Mélenchon?

Ce trio de droite et d’extrême droite peut-il être perturbé dans les quatre mois à venir? Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable mais s’il reste un peu de brouillard à dissiper, c’est bien à gauche de l’échiquier politique. Depuis la rentrée, nombreux sont les candidats à courir derrière une dynamique qui leur permettrait d’incarner la figure du rassemblement et du vote utile. 

S’il n’est pas au niveau qui était le sien il y a cinq ans (13% dans les sondages en décembre et 19% au premier tour), Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui le seul à ne pas voir ses intentions de vote s’effriter. Avec 10,2% en moyenne dans notre compilateur, il est quasiment à son plus haut niveau depuis l’été. En balayant d’un revers de main tous les appels à la primaire, le candidat de la France insoumise compte s’imposer naturellement comme la seule alternative à gauche d’Emmanuel Macron.

Ce pari, Yannick Jadot le fait aussi. Depuis qu’il a gagné la primaire écolo, l’eurodéputé répète que c’est derrière lui que doivent se ranger les autres candidats qui incarnent la sociale-écologie. Seulement, la spirale n’est pas bonne et avec 6,6% en moyenne, il est crédité d’un score très insuffisant pour incarner l’alternance. La situation est encore pire pour Anne Hidalgo dont la descente aux enfers ne s’arrête pas. Passée sous la barre des 5% (3,8 en moyenne dans notre compilateur) la maire socialiste de Paris a tenté un coup de poker en appelant à une primaire de gauche pour faire ressortir un candidat unique. Un coup d’épée dans l’eau qui n’a eu qu’un seul effet pour le moment: faire sortir Christiane Taubira de sa retraite. L’ancienne ministre de François Hollande envisage d’être candidate et clarifiera ses intentions à la mi-janvier. Il restera alors moins de trois mois de campagne (le premier tour est fixé le 10 avril) pour rebattre les cartes.

Le compilateur de sondages du HuffPost, comment ça marche?

Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque candidat (qui a déjà obtenu plus de 5%) sur les cinq dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article. A noter que Christiane Taubira n’apparait pas encore dans notre compilateur car trop peu d’enquête ont été réalisées avec son sa candidature.

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