Sondages de l'élection présidentielle 2022 : quel candidat est en tête ?

Sondages élection présidentielle 2022 : la tendance candidat par candidat

À trois mois de l'élection présidentielle 2022, quelle tendance dans les sondages d'opinion ? Grâce à notre agrégateur, découvrez en temps réel quelle position occupent les candidats dans les sondages au fil des enquêtes d'opinion publiées. Observez également leur dynamique dans la campagne électorale. Ce tableau de bord des enquêtes électorales est actualisé chaque jour.


Quel candidat fait la course en tête des sondages ?

Selon les derniers sondages, dont le plus récent remonte au 11 janvier 2022, Emmanuel Macron (La République en marche) est en tête des intentions de vote lissées pour le premier tour de l'élection présidentielle 2022, avec 25.1% des suffrages. Si cette tendance se confirmait dans l'élection, il affronterait, au second tour, Marine Le Pen (Rassemblement national), qui enregistre 16.5% des suffrages dans la dynamique actuelle. En troisième place figurerait Valérie Pécresse (Les Républicains), qui comptabilise le soutien de 15.9% des votants.

Voici où se situe chaque candidat dans les intentions de vote, d'après les enquêtes les plus récentes. Nous avons volontairement calculé une tendance lissée - voir notre méthodologie - afin de simplifier l'observation d'une dynamique malgré les écarts de chaque enquête menée par les instituts de sondage (candidats testés, hypothèses testées, irrégularité des enquêtes).

Selon les derniers sondages, et en additionnant les intentions de vote par couleur politique, les candidats représentant la gauche radicale (Mélenchon, Roussel, Arthaud, Poutou) cumulent 13 % d'intentions de vote. Ceux de la gauche (Jadot, Hidalgo, Taubira et Montebourg) en totalisent 15.3 %. Le centre, représenté par Emmanuel Macron, est à 25.1 %. Les intentions de vote à droite pour Valérie Pécresse rerpésentent 15.9 %. Les candidats de la droite souverainiste (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan) atteignent 31.1 %.


Quelle est l'évolution des sondages dans la campagne présidentielle 2022 ?

Au fil de la campagne, les opinions évoluent. Certains candidats en font les frais et s'effondrent dans les sondages. D'autres réussissent à tirer leur épingle du jeu. Pour analyser ces évolutions dans le temps, nous vous proposons un historique des tendances depuis le mois de septembre 2020 pour chaque candidat.

Vous pouvez filtrer l'apparition des candidats dans notre agrégateur ci-dessous. Que montre-t-il ? Il permet d'observer la tendance globale qui se dessine pour chaque candidat. Ce graphique propose des courbes lissées, grâce à une méthode statistique (voir notre méthodologie en fin d'article), à partir des différentes intentions de vote de chaque enquête. Cela permet de se concentrer sur la dynamique plus générale de chaque candidat dans les sondages, plutôt que sur chaque nouvelle estimation d'intention de vote.

D'où viennent ces données de sondages ? Les graphiques et chiffres de cette page sont basés sur les résultats des enquêtes de plusieurs instituts, compilés dans le projet NspPolls. Les résultats de chaque enquête sont matérialisés par un point dans le graphique d'évolution. Il s'agit uniquement d'intentions de vote, c'est-à-dire d'enquêtes dans lesquelles les sondés répondent à une question du type : "Si le premier tour avait lieu dimanche, pour qui voteriez-vous ?"

Comment la tendance est-elle calculée ? En fonction des candidats proposés et des méthodes des instituts, une même personnalité peut être créditée de niveaux d'intentions de vote très différents selon les sondages. Pour mieux observer la dynamique, au-delà des chiffres d'une enquête ponctuelle, les graphiques de cette page présentent une tendance lissée des intentions de vote attribuées à une personnalité, au fil des enquêtes. Une méthode statistique (la régression locale LOESS) permet d'élaborer une courbe qui soit la plus proche de la tendance dessinée par les différentes hypothèses. Le même calcul est appliqué aux marges d'erreur pour les faire apparaître.

Tous les candidats apparaissent-ils ? Pour le moment, la multiplicité des candidatures potentielles engendre des disparités importantes entre les candidats proposés dans les sondages. Pour permettre le suivi de la dynamique et faciliter la lecture, nous ne retenons ici les candidatures officielles ou potentielles qui sont testées suffisamment souvent pour qu'une tendance se dessine. Toutes les personnalités totalisant au moins 1% des intentions de vote apparaissent.


Que disaient les sondages en 2017 ?

On pense parfois que les enquêtes d'opinion font l'élection. En réalité, l'issue du scrutin n'est pas toujours celle que l'on imaginait. Le cas de la campagne de 2017 est emblématique : tour à tour, Alain Juppé, François Fillon et Marine Le Pen ont été annoncés par les instituts de sondage comme devant arriver en tête au soir du premier tour. Finalement, c'est Emmanuel Macron qui s'est imposé. Rien n'est donc écrit à l'avance : un évènement imprévu peut bouleverser les projections annoncées. Néanmoins, à mesure que la date de l'élection s'approche, les enquêtes d'opinion se font de plus en plus précises.


Ce qu'il faut savoir sur les enquêtes d'opinion

Les sondages politiques suscitent beaucoup de méfiance. Mais dans le même temps, ils sont beaucoup scrutés. Et commentés. Voici quelques points méthodologiques à retenir pour prendre un peu de recul sur les intentions de vote supposées des Français.

Un sondage est un outil qui évalue l’état de l’opinion, à un instant précis, sur un sujet et sur un territoire. Cette évaluation essaie de représenter une version miniature de ce territoire, à l’aide d’un échantillon de la population. Cet échantillon est construit à partir de quotas permettant de reproduire la répartition de la population selon le sexe, les catégories d'activités, l'âge, le type de commune, etc. Des tendances nationales sont ensuite établies à partir de ces échantillons représentatifs.

Plusieurs méthodes de sondage existent. Actuellement, les enquêtes d'opinion sont le plus souvent réalisées à partir de panels internet. Concrètement, des centaines de milliers d'internautes ont donné leur accord pour participer à des enquêtes. Ces personnes sont sollicitées en fonction des besoins de l’échantillon en termes de sexes, d’âges, de catégories socioprofessionnelles, de région, afin d’être représentatifs de la population visée. En échange de leur participation, ils peuvent recevoir certaines contreparties. Les méthodes de composition du panel et de réponse aux questionnaires peuvent varier et jouer dans les résultats, c'est pour cela que la mention de la méthode utilisée est obligatoire pour accompagner dans la diffusion des résultats.

Les sondages sont réalisés à la fois pour des clients publics ou privés. Le gouvernement, des collectivités territoriales, des entreprises, des associations ou des médias sont autant d'acteurs qui peuvent commander un sondage. Parmi ces enquêtes figurent les baromètres d’intentions de vote, qui visent à mesurer de la même manière, à différents intervalles de temps, une tendance. Les résultats peuvent être publiés, notamment par les médias qui les commandent, ou rester à usage interne d'une entreprise ou d'un parti qui à souhaiter évaluer son image ou la réception de certaines propositions.

Les marges d’erreur sont un terme statistique utilisé pour définir l’intervalle dans lequel se situe un résultat. Si l’on interrogeait l’ensemble des Français, la marge d’erreur serait forcément nulle. Mais, à partir du moment où des résultats sont calculés sur des échantillons, ils sont soumis à des marges d’erreur. Plus l’échantillon est faible, plus la marge d’erreur est élevée et, à l’inverse, plus il est important, plus celle-ci est réduite. Ainsi, sur un échantillon de 1 000 répondants, la marge d’erreur se situe à environ 2,5 points. Dans ce cas-là, si un candidat réalise un score d’intention de vote de 20 %, son score se situe en fait entre 17,5 et 22,5 %. Les résultats d’intentions de vote sont présentés sous forme de valeur absolue, mais ils oscillent dans l’intervalle fixé par la marge d’erreur. Sur cette page, les marges d'erreur apparaissent à côté de la valeur absolue.

En aucun cas, évidemment. Ce n'est d'ailleurs pas leur objet : les sondages ne visent pas à prédire l'issue d'une élection, mais à mesurer la situation à un moment précis. Les regarder sur un temps long permet justement de dessiner une évolution en prenant en compte les événements, politiques ou autres, qui peuvent accompagner un changement de l'opinion. C'est tout l'objet de notre agrégateur.


Nos derniers articles sur les sondages

Tableaux de bord, analyses, coulisses... Retrouvez toute l'actualité de la campagne dans notre rubrique Election présidentielle 2022

Journalistes : Nicolas Arzur, Blandine Le Cain Conception technique : Florian Hillion, Audrey Jaouen, Yoann Peron

Top jeux du jour

Tous les jeux

Podcasts du Télégramme

Tous les podcasts