Présidentielle 2022 : le passe vaccinal divise les candidats
Alors que le passe vaccinal était présenté lundi en Conseil des ministres, les candidats à la présidentielle ont réagi ces derniers jours à ce nouvel outil censé contrer la nouvelle vague de Covid-19. Si Valérie Pécresse et Anne Hidalgo y sont favorables, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour y sont farouchement opposés.
A bientôt trois mois de l'élection présidentielle , le sujet a bien sûr pris une tournure politique. Alors que le projet de loi sur le passe vaccinal était présenté lundi en Conseil des ministres, les candidats de droite comme de gauche se sont prononcés ces derniers jours sur ce nouvel outil du gouvernement pour lutter contre la nouvelle vague de Covid 19.
Censé remplacer à terme le passe sanitaire, le passe vaccinal imposera d'avoir été vacciné pour accéder à certains transports ou lieux recevant du public, supprimant l'option du test de dépistage contre le Covid négatif. Le texte présenté ce lundi sera examiné en commission à l'Assemblée dès mercredi avant son adoption définitive prévue d'ici à la mi-janvier. Lundi soir, Jean Castex a précisé qu'il devrait entrer en vigueur le 15 janvier.
Positions variées
Naturellement, l'instauration de ce passe vaccinal n'a pas manqué de faire réagir les candidats à la présidentielle. Mais avec des positions très variées. La porte-étendard des Républicains Valérie Pécresse a indiqué qu'elle approuvait sa mise en place. Elle a toutefois précisé que la « privation de liberté doit être proportionnée à la protection de la santé » et que ce passe vaccinal devait être réservé aux lieux de loisirs et non aux lieux de travail, comme cela a été un temps évoqué.
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A gauche, si on ne dément pas la nécessité de ce nouveau passe, on s'interroge sur la méthode. « Ce passe vaccinal n'est rien de plus qu'une obligation de vaccination, appelons les choses par leur nom », a fustigé la candidate socialiste Anne Hidalgo , rappelant que les parlementaires PS plaident depuis de long mois pour l'instauration de cette vaccination obligatoire. La députée PS Valérie Rabault, porte-parole de la candidate, a d'ailleurs indiqué que son groupe parlementaire votera en faveur du texte, tout en regrettant « l'hypocrisie » du gouvernement sur ce sujet.
« Méthodes brutales »
Chez les autres candidats de gauche, le discours est assez différent. L'écologiste Yannick Jadot a, tout en rappelant l'importance des vaccins, précisé que l'obligation vaccinale n'était pas recommandée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et qu'il préférait donc « être à l'écoute de ce que disent les scientifiques ».
Jean-Luc Mélenchon s'est montré beaucoup plus ferme. Dénonçant « les méthodes brutales » du gouvernement, le candidat de la France insoumise a estimé que ce dernier « a tort de tout concentrer sur la question de la vaccination ». Il plaide pour un retour à la gratuité des tests de dépistage.
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Un constat partagé à l'autre bout de l'échiquier politique, où la candidate du RN Marine Le Pen a fustigé le « cynisme » du gouvernement, qui « impose une vaccination obligatoire déguisée qu'il avait pourtant promis de ne pas faire » et a déploré une « perte de plus en plus lourde de nos libertés individuelles ».
Quant à l'autre candidat d'extrême droite Eric Zemmour , déjà farouchement opposé au passe sanitaire, il estime que ce nouvel outil n'est qu'un contre-feu, le gouvernement cherchant selon lui à « instaurer une lutte des classes vaccinale afin d'empêcher les Français de s'intéresser aux sujets sur lesquels Emmanuel Macron est en difficulté ».
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Alexandre Rousset