Présidentielle 2022 : « A gauche, nos convergences sont suffisantes pour gouverner ensemble cinq ans », estime Christiane Taubira

UNION L’ancienne garde des Sceaux appelle à nouveau les différents candidats à s’unir derrière un socle d’idées communes

X.R. avec AFP
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Christiane Taubira ne dit toujours pas si elle sera officiellement candidate en cas d'absence de primaire à gauche.
Christiane Taubira ne dit toujours pas si elle sera officiellement candidate en cas d'absence de primaire à gauche. — J.E.E/SIPA

Candidate « envisagée » à l’élection présidentielle de 2022, Christiane Taubira ne cesse de prêcher en faveur d’une primaire de la gauche au mois de janvier. « A gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans », a-t-elle lancé dans une tribune publiée par Le Monde, appelant de nouveau les autres candidats de gauche « à une nouvelle aventure collective », « un nouvel épisode de notre épopée humaniste ».

Selon l’ancienne garde des Sceaux sous François Hollande, les forces de gauche, aujourd’hui fragmentées entre plusieurs candidatures, sont « liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles ». Pour elle, « les convergences ne manquent pas », « même avec des nuances », notamment sur « le choc climatique », les « services publics » ou encore « l’école », a-t-elle jugé, « malgré une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables ».

Une primaire pour ne pas voir « la jeunesse nous mépriser »

Dans cette tribune, l’ancienne députée de la Guyane a par ailleurs appelé à « mettre fin à la prédation économique » et « augmenter le salaire minimal » dans le cadre plus large d’une « politique fiscale juste, qui rétablisse l’impôt sur la fortune » (ISF). Sur « les inégalités sociales et les injustices », la gauche « a (sa) part » de « responsabilité » selon l’ancienne ministre, qui a exhorté à « rétablir de la justice sociale et instaurer une justice environnementale », pour « traduire en politiques publiques des revendications dispersées et légitimes ».

« Je sais pour qui je veux me battre », a-t-elle assuré, interdisant à la gauche « le droit de nous complaire dans la torpeur », au risque de voir « la jeunesse nous mépriser » et « les autres nous tenir pour insignifiants ». L’idée d’une primaire d’union de la gauche, notamment portée par le site de La Primaire Populaire, est d’ailleurs renforcée par les faibles scores des candidats de gauche dans les sondages. Mais Jean-Luc Mélenchon (LFI), Fabien Roussel (PCF) et Yannick Jadot (EELV) refusent toujours cette primaire.

Une primaire que Christiane Taubira juge nécessaire pour « trancher » sur les désaccords des différents partis, ne niant pas « les divergences » idéologiques qui existent sur certains sujets à gauche, dont le « rapport à l’Union européenne » et « le débat sur les sources d’énergie » qui « ne peut être évacué ».