► Les candidats déclarés

(Par ordre chronologique)

François Asselineau (Union populaire républicaine), 64 ans. Après une neuvième place lors de la présidentielle de 2017 (0,92 % des suffrages exprimés), le souverainiste, qui prône un « Frexit », a fait part très tôt de sa nouvelle candidature lors d’un débat pour les élections européennes en avril 2019. Le 5 février 2021, il a été mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles.

Marine Le Pen (Rassemblement national), 53 ans. Candidate aux élections présidentielles depuis 2012, présente au second tour pour la première fois en 2017 (21,30 %), la députée du Pas-de-Calais, qui va temporairement céder la présidence de son parti, déclare son intention d’accéder à l’Élysée dès janvier 2020 pour incarner le second élément du clivage « mondialistes-nationaux » qui a, selon elle, remplacé le clivage gauche-droite.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), 60 ans. Le député de l’Essonne a déclaré en septembre 2020 sa troisième candidature à une présidentielle, après 2012 et 2017 (4,70 % des suffrages lors du dernier scrutin). Celui qui se dit « gaulliste » souhaite notamment relocaliser des emplois, baisser les charges salariales et supprimer le droit du sol. Il a récemment manifesté son opposition au passe sanitaire.

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), 70 ans. Candidat en 2012 et en 2017, élection à laquelle il a fini quatrième (avec 19,58 % des voix), le député des Bouches-du-Rhône a officialisé sa candidature en novembre 2020. Le leader de la gauche radicale, qui veut réaliser « l’union populaire », défend notamment une « VIe République », une « planification écologique » et une sortie des traités européens.

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Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), 51 ans. Déjà candidate lors des deux précédents scrutins présidentiels (0,64 % des voix en 2017), l’ancienne conseillère municipale de Vaulx-en-Velin est désignée lors du congrès de son parti en décembre 2020 pour « porter la présence du courant communiste révolutionnaire » à l’élection présidentielle.

Jean Lassalle (Résistons !), 66 ans. Candidat en 2017 (1,21 % des suffrages), le député des Pyrénées-Atlantiques et ancien berger a réitéré sa volonté de devenir président de la République en mars 2021. Connu pour sa grève de la faim en 2006 pour empêcher le départ de l’usine Toyal de la vallée d’Aspe et son tour de France à pied en 2013, il veut incarner « la joie » en 2022.

Fabien Roussel (Parti communiste français), 52 ans. Le député du Nord va porter les couleurs de son parti – qui n’avait plus présenté de candidat depuis 2007 – après avoir été désigné par un vote interne des adhérents en mai 2021. Le secrétaire national du PCF veut en priorité « affronter la finance », « s’attaquer à l’évasion fiscale », ou encore « relancer les filières industrielles ».

♦ Hélène Thouy (Parti animaliste), 38 ans. L’avocate et dirigeante du Part animaliste a annoncé le 1er juillet qu’elle se lançait officiellement dans la course à l’Élysée en 2022. Elle entend ainsi « défendre les intérêts des animaux », notamment par « la création d’un ministère de la condition animale » ou « la fin pure et simple de l’élevage industriel et intensif ». Lors des élections européennes 2019, son parti avait surpris en recueillant 2 % des suffrages.

Florian Philippot (Les Patriotes), 40 ans. L’ancien numéro 2 du Front national a annoncé sa candidature en juillet 2021. Farouche opposant au passe sanitaire, il entend « rétablir toutes (les) libertés » face à un régime politique qu’il juge « tyrannique ». L’ancien conseiller régional du Grand Est est également un fervent partisan du « Frexit », de la sortie de la France de l’Otan et de l’espace Schengen.

Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), 54 ans. Pour la troisième fois consécutive, le conseiller municipal de Bordeaux et ancien ouvrier de Ford sera présent à une élection présidentielle (1,09 % en 2017), après avoir été choisi en août 2021 par le NPA pour incarner « la nécessité de s’affronter à ce système (…) et de défendre une société libérée de l’exploitation et des oppressions ».

Arnaud Montebourg (divers gauche), 59 ans. L’ancien ministre « frondeur » de l’économie sous François Hollande a acté sa candidature le 5 septembre, lors d’un discours dans sa ville natale de Clamecy (Nièvre). Il n’a pas participé à la primaire interne du Parti socialiste, qu’il a quitté en 2018. Promoteur de la « démondialisation » et du « made in France », il veut prendre la tête d’un « bloc populaire » au-delà des partis.

♦ Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant), 72 ans. L’ancien candidat écologiste à la présidentielle de 1988, a annoncé le 15 septembre sa candidature pour celle de 2022. L’ingénieur écologue et maire adjoint de Fulleren (Haut-Rhin) souhaite « affirmer beaucoup plus fortement ce qui fait l’identité de la pensée écologiste elle-même, au-delà de la droite et de la gauche ». Antoine Waechter avait rassemblé 3,8 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle de 1988, et n’avait pas obtenu les 500 parrainages nécessaires en 1995.

Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts), 54 ans. Le député européen, natif de Picardie, a été désigné candidat à l’élection présidentielle le 28 septembre, à l’issue du second tour de la primaire écologiste qui l’opposait à Sandrine Rousseau. Il entend porter au pouvoir une « écologie des solutions » ni décroissante ni anticapitaliste, notamment en investissant dans l’innovation et l’économie, ou en sortant progressivement de l’élevage industriel.

Anne Hidalgo (Parti socialiste), 62 ans. La maire de Paris a été investie par les militants socialistes lors d’un vote interne le 14 octobre. Elle a été préférée à son seul concurrent, le maire du Mans et ancien ministre Stéphane Le Foll. Celle qui souhaite « décarboner l’économie » et « réparer » l’unité de la France s’est notamment fait remarquer par sa proposition de doubler le salaire des enseignants.

Éric Zemmour (Reconquête), 63 ans. L’ex-chroniqueur du Figaro et de CNews est candidat à l’élection présidentielle. Il l’a annoncé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux le 30 novembre. Ses thèmes de prédilection sont l’immigration et la sécurité. Lors d’un meeting à Villepinte le 5 décembre, le polémiste a dévoilé le nom de son parti, « Reconquête ». L’ancien député conservateur Jean-Frédéric Poisson (VIA, la voie du peuple), un temps candidat, s’est finalement retiré pour rejoindre la campagne d’Éric Zemmour, de même que la figure des gilets jaunes Jacline Mouraud.

Valérie Pécresse (Les Républicains), 54 ans. La présidente du conseil régional d’Île-de-France a été désignée candidate des Républicains à l’issue du congrès d’investiture LR, qui invitaient les adhérents du parti à élire leur représentant à la présidentielle, le 4 décembre. L’ex-ministre de l’enseignement supérieur de Nicolas Sarkozy a battu Éric Ciotti au second tour avec 60,95 % des voix. Elle entend désormais incarner le retour de la «droite républicaine ».

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► Les candidatures potentielles

♦ D’autres personnalités ont fait part de leurs intentions, à l’instar de la figure du mouvement des « gilets jaunes » Éric Drouet, du cheminot « marxiste » (ex-NPA) Anasse Kazib, du député (ex-LREM) des Français établis hors de France Joachim Son-Forget,de la maire de Tilloy-lez-Marchiennes – première femme transgenre élue à ce poste – Marie Cau, du policier et syndicaliste Alexandre Langlois, de la militante pour le « référendum d’initiative citoyenne » Clara Egger, du souverainiste Georges Kuzmanovic ou de l’ancien général Antoine Martinez.

♦ Une « primaire populaire » a été proposée par un collectif citoyen et appuyée par des personnalités afin d’inciter à une candidature commune à gauche. Dix personnalités ont ainsi été désignées par près de 130 000 internautes, dont certaines, comme l’ancienne garde des sceaux Christiane Taubira ou le député LFI François Ruffin, ne s’étaient pas portées candidates. Ces personnalités ont jusqu’au 30 novembre pour indiquer si elles souhaitent y participer. Le vote final est prévu du 13 au 16 janvier 2022.

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Emmanuel Macron reste discret sur ses intentions, comme l’ont fait avant lui les présidents de la République sortants, qui se déclarent en général tardivement.

Tous les candidats déclarés ne seront pas sur la ligne de départ le 10 avril 2022, lors du premier tour de l’élection présidentielle : ils devront avoir collecté au moins 500 parrainages d’élus, une tâche difficile notamment pour les candidats qui ne bénéficient pas de l’appui d’un parti ancré électoralement ou territorialement.