"headline": "Washington, Moscou, Pékin, Londres et Paris s’engagent contre la dissémination de l’arme nucléaire", "description": "Les cinq puissances nucléaires membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont signé une déclaration commune contre la prolifération de l’arme nucléaire", "articleBody": "Les cinq pays membres du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) se sont engagés lundi à « prévenir la poursuite de la dissémination » des armes nucléaires, dans une déclaration commune avant une conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP).\nEn pleine négociation avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de la bombe atomique, ces cinq puissances nucléaires soulignent leur « volonté de travailler avec tous les États pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d’accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d’armes nucléaires », précise la présidence française, qui coordonne les travaux de ces pays depuis deux ans.\n« Prévention de la guerre »\nCette déclaration est publiée avant la tenue, prévue cette année sous l’égide de l’ONU, de la 10e Conférence d’examen des parties au TNP, le traité international entré en vigueur en 1970 afin d’empêcher la propagation des armes nucléaires. Il compte 191 États parties.\n« Nous affirmons qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée », affirment les cinq pays signataires.\n« Compte tenu des conséquences de grande ampleur qu’aurait l’emploi des armes nucléaires, nous affirmons également que celles-ci, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre », ajoutent-ils.\nLes signataires sont les cinq États juridiquement reconnus comme « dotés de l’arme nucléaire ». Trois autres pays considérés comme détenteurs de la bombe atomique – Inde, Pakistan et Israël – sont non-signataires du TNP, également dénoncé par la Corée du Nord.\nLes Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à développer des lanceurs balistiques à longue portée capables d’emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. Des négociations ont repris en décembre à Vienne pour relancer l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, devenu moribond après le retrait des États-Unis en 2018.\n« Réduire les tensions internationales »\n« Nous espérons que, dans les difficiles circonstances actuelles pour la sécurité internationale, l’approbation d’une telle déclaration politique contribuera à réduire le niveau des tensions internationales », a déclaré dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.\nDe son côté, la Chine a estimé que l’engagement des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU allait « accroître la confiance » et réduire le risque de conflit nucléaire.\nLe vice-ministre des affaires étrangères Ma Zhaoxu a qualifié l’accord de « positif et de poids », ajoutant qu’il contribuerait à créer une « relation équilibrée entre les grandes puissances ». La déclaration « incarne la volonté politique des cinq pays de prévenir la guerre nucléaire et exprime la voix commune du maintien de la stabilité stratégique mondiale et de la réduction du risque de conflit nucléaire », a-t-il affirmé.", Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est engagé à limiter la prolifération de l’arme nucléaire, alors que les soupçons pèsent sur les activités de l’Iran.
Les cinq puissances nucléaires membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont signé une déclaration commune contre la prolifération de l’arme nucléaire

Les cinq pays membres du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) se sont engagés lundi à « prévenir la poursuite de la dissémination » des armes nucléaires, dans une déclaration commune avant une conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP).

En pleine négociation avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de la bombe atomique, ces cinq puissances nucléaires soulignent leur « volonté de travailler avec tous les États pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d’accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d’armes nucléaires », précise la présidence française, qui coordonne les travaux de ces pays depuis deux ans.

« Prévention de la guerre »

Cette déclaration est publiée avant la tenue, prévue cette année sous l’égide de l’ONU, de la 10e Conférence d’examen des parties au TNP, le traité international entré en vigueur en 1970 afin d’empêcher la propagation des armes nucléaires. Il compte 191 États parties.

« Nous affirmons qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée », affirment les cinq pays signataires.

« Compte tenu des conséquences de grande ampleur qu’aurait l’emploi des armes nucléaires, nous affirmons également que celles-ci, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre », ajoutent-ils.

Les signataires sont les cinq États juridiquement reconnus comme « dotés de l’arme nucléaire ». Trois autres pays considérés comme détenteurs de la bombe atomique – Inde, Pakistan et Israël – sont non-signataires du TNP, également dénoncé par la Corée du Nord.

Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à développer des lanceurs balistiques à longue portée capables d’emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. Des négociations ont repris en décembre à Vienne pour relancer l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, devenu moribond après le retrait des États-Unis en 2018.

« Réduire les tensions internationales »

« Nous espérons que, dans les difficiles circonstances actuelles pour la sécurité internationale, l’approbation d’une telle déclaration politique contribuera à réduire le niveau des tensions internationales », a déclaré dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

De son côté, la Chine a estimé que l’engagement des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU allait « accroître la confiance » et réduire le risque de conflit nucléaire.

Le vice-ministre des affaires étrangères Ma Zhaoxu a qualifié l’accord de « positif et de poids », ajoutant qu’il contribuerait à créer une « relation équilibrée entre les grandes puissances ». La déclaration « incarne la volonté politique des cinq pays de prévenir la guerre nucléaire et exprime la voix commune du maintien de la stabilité stratégique mondiale et de la réduction du risque de conflit nucléaire », a-t-il affirmé.