#Verdir le diplôme d’architecture au Canada : un forum académique national, une question de transdisciplinarité. VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, Numéros VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, Documents Navigation – Plan du site VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement AccueilHors-sérieHors-série 13Verdir le diplôme d’architecture ... Sommaire - Document précédent - Document suivant Éducation et développement durable dans les universités et les cégeps : une nécessaire intégration Verdir le diplôme d’architecture au Canada : un forum académique national, une question de transdisciplinarité. Céline-Coralie Mertenat, Daniel Pearl et Carmela Cucuzzella Auteurs Résumés Français English Afin de répondre au défi du développement durable, l’Université de Montréal prend part au projet de « Verdir le diplôme d’architecture au Canada ». Ce projet se veut à la fois un lieu d’échange d’idées, de ressources et d’expertise sur l’intégration du développement durable dans les cursus des dix institutions canadiennes d’architecture. Dans ce forum virtuel, chaque université a l’opportunité de poser des questions sur des enjeux majeurs, d’en débattre et d’y répondre. Ce processus permet des échanges riches et réflexifs autour d’idées souvent divergentes sur les modèles, les outils et les structures de la formation en architecture. L’objectif de cet article est de présenter cette expérience unique qui se déroule depuis 2002. In order to address the challenges of sustainable development in academia, Université de Montreal, has been participating in a project called “Greening the (Architecture) Curriculum in Canada”. This is an ongoing, collective project for sharing ideas, resources and experiences on integrating sustainable development within the core curriculum of architectural schools across Canada. In this virtual forum, each university has the opportunity to present questions on major issues, to debate, and finally, to respond. It provides a rich, reflective and deliberative forum for exchanging on common, and at times, diverging ideas related to current and potential structures for architectural curricula, including what tools and models may be most appropriate. The objective of this article is to present this unique experience which has spanned over the last decade. Haut de page Entrées d’index Mots-clés : Multidisciplinarité, curriculum, Transdisciplinarité, cursus, forum, Internet, architecture, formation universitaire, étude de cas Keywords : Transdisciplinarity, curriculum, Cursus, Forum, Internet, Architecture, University Formation, Case Study Lieux d'étude : Amérique du Nord Haut de page Plan Introduction Verdir le diplôme d’architecture, un projet pancanadien. L’historique Le processus L’exemple de la Question II de l’Université de Montréal La définition et le lancement de la question II Les débats internes et la publication des réponses de chaque institution Les autres institutions L’Université de Montréal La publication du bilan Le programme de formation L’atelier Les activités hors programme La recherche Le suivi pédagogique Discussion L’évolution des sujets abordés par Verdir le Diplôme Conclusion : une critique du processus Remerciements Biographies Haut de page Texte intégral PDF Signaler ce document Introduction 1Le présent article vise à faire ressortir deux aspects particulièrement intéressants du projet « Verdir le diplôme d’architecture au Canada » : le côté innovant et ouvert de son processus d’échange d’idée et de ressource, et les multiples approches et point de vue soulevés par le débat sur la notion de transdisciplinarité. Verdir le diplôme permet des discussions riches et réflexives autour de conceptions souvent divergentes sur les modèles, les outils et les structures de la formation en architecture. Le débat sur la nécessité de passer d’un curriculum disciplinaire à un curriculum « multi » voir « trans » disciplinaire, dirigé par l’équipe de l’Université de Montréal a mis en lumière de nombreuses inquiétudes et de profondes divergences d’opinions, émises par les administrations, les professeurs, les chercheurs et les étudiants. Un double constat émerge : la crise des pratiques traditionnelles de l’architecture et le besoin de préparer les diplômés à prendre une place de « leader », ou du moins de facilitateur, dans le développement durable s’ils ne veulent pas être marginalisés. Des pistes de solution se dégagent, mais convergent vers une situation où l’architecte est formé professionnellement à travers et pour un contexte transdisciplinaire. Verdir le diplôme d’architecture, un projet pancanadien. L’historique Montréal Architecture, University of British (...) University (en 2002 et 2003 Richard K (...) 2Verdir le Diplôme est partie d’une volonté de quatre professeurs (Daniel Pearl1, Raymond Cole2, André Potvin3 et Lucie Fontaine4) de créer au sein des dix écoles d’architecture du Canada un réseau scientifique et pédagogique d’échange entre les acteurs du développement durable et de permettre la tenue de débats constructifs sur l’intégration du développement durable dans la formation professionnelle. L’initiative fut lancée à Montréal en 2002 par Pearl et Cole et poursuivit lors des colloques de Québec (2004) et de Winnipeg (2007) (Figure 1). Sous forme de conférence et d’exposition itinérante, ces rencontres avaient pour double objectif de dresser un premier portrait d’ensemble de la présence du développement durable dans la formation et de réfléchir à la forme que prendrait le projet de Verdir le Diplôme dans les années à venir. Un « Comité national de rédaction » est élu dès 2004 afin de diriger le projet et d’agir comme comité scientifique et de rédaction. Figure 1. Évolution de Verdir le Diplôme depuis sa création en 2002. Figure 1. Évolution de Verdir le Diplôme depuis sa création en 2002. Agrandir Original (jpeg, 280k) 3Le défi du projet était de trouver une structure permettant aux membres des douze institutions de débattre dans les deux langues officielles (français et anglais) et d’échanger sans avoir à se déplacer. Cette structure devait être accessible autant aux étudiants qu’aux professeurs, aux chercheurs et aux membres de la direction de chacune des institutions, voir même être accessible au grand public pour consultation. L’information générée régulièrement devait pouvoir être facilement accessible et mise à jour. L’idée d’un site internet s’est imposée comme une évidence. www.leap.umontreal.ca 4C’est ainsi que depuis l’été 2007, sous la gouverne du comité de l’Université de Montréal (UdeM) et du L.E.A.P.5, le « Forum National » est disponible en ligne à l’adresse internet www.arclab.umontreal.ca/greening-verdir/. Ce site est un lieu virtuel de rencontre interactive et dynamique où se tiennent débats et échanges au sein et entre les institutions. Il est une source d’information, mais aussi une fenêtre sur les enjeux de l’architecture, du développement durable, de l’enseignement, de la recherche et de la pratique. Le Forum National est un outil appropriable par les participants pour faire ressortir leurs préoccupations, sans a priori. 5La figure 2 présente l’exemple de la page internet où est présentée la question II. Sur cette page, chaque institution participante au forum peut entrer ses réactions, ses commentaires et sa réponse officielle. Il n’y a pas de contrôle central de ce site Internet par le comité national, mais un accès ouvert à toutes les institutions impliquées dans ce forum. Le site est complètement bilingue et les questions et les réponses officielles sont soumises dans les deux langues, soit en français et en anglais. Ce site est accessible au grand public pour consultation. Figure 2. Aperçu du forum national de Verdir le diplôme pour la question II. Figure 2. Aperçu du forum national de Verdir le diplôme pour la question II. Agrandir Original (jpeg, 1,1M) 6Dans les premières années, la formule de Verdir le Diplôme avait pris la forme de conférence nationale, où l’université hôte déterminait un thème et invitait les autres institutions à se déplacer pour venir en débattre. La nécessité de voyager limitait le nombre de participants, surtout auprès des étudiants et des directions. La création du site internet a transformé cette pratique. Si l’idée que chaque institution reprend à tour de rôle les rênes du débat, c’est à présent sous forme de question nationale lancée sur le site internet du Forum National. Le processus 7Paradoxalement, pour encourager un débat vivant et ouvert, Verdir le Diplôme est organisé selon un protocole strict (mais en constante adaptation) comportant plusieurs phases. Les débats sont tenus à l’échelle de chaque université et à l’échelle nationale à travers le forum en ligne. À tour de rôle, une des douze institutions initie un nouveau cycle de discussions en lançant une question qui la préoccupe plus particulièrement et à laquelle les autres y répondent selon leur contexte, leur expérience et leur compréhension. Le protocole est alors utilisé pour indiquer aux participants la marche à suivre pour le déroulement des débats, l’utilisation du site internet, la formation des comités, etc. Il s’avère donc essentiel pour valider l’expérience puisqu’il donne des directives communes à chaque comité, dont les membres sont bénévoles et changeants, et assure un minimum de cohérence et de continuité dans les actions. Toutefois, Verdir le diplôme est en soi une expérimentation dont la structure (protocole et site internet) est réévaluée lors de sa mise en pratique par les différents comités à chaque nouveau cycle de question. Le tableau 1 présente une synthèse du protocole qui guide le processus. Tableau 1. Synthèse du protocole pédagogique principal de Verdir le diplôme Étape Description du processus Durée 1. Définition de la question Le comité éditorial de l’université hôte organise un débat interne avec les enseignants et les apprentis (étudiants et chercheurs) afin de définir la question. Un texte expliquant les enjeux soulevés et le contexte accompagne la question. 1 mois 2. Lancement de la question L’université hôte publie sa question sur le site internet du Forum National ainsi que de la documentation complémentaire (articles, exemples de projet ou de pratique, etc.). Les autres universités participantes prennent connaissance de la question et forment un comité interne. 1-2 semaines 3. Débats internes Dans chaque institution, le représentant et l’assistant du comité font circuler l’information et organisent un débat regroupant les enseignants et les apprentis. 1-2 semaines 4. Publication des réponses Le représentant et l'assistant de chaque institution publient la synthèse des réponses recueillies durant leur débat sur le site internet du Forum National. Les participants peuvent alors prendre connaissance des réponses et les commenter directement en ligne. 2-3 semaines 5. Publication du bilan Le représentant, l’assistant et le comité éditorial de l’université hôte rédigent le bilan des synthèses. Il est publié sur le site internet du Forum National et soumis pour commentaires. 1-2 mois 6. Suivi pédagogique Le comité éditorial national prend connaissance du bilan et en assure le suivi pédagogique par des recommandations. La nouvelle université hôte est désignée. 1 mois 8La durée exacte de chaque étape depuis la définition de la question jusqu’au bilan des débats, est difficile à déterminer. Bien qu’un échéancier serré de 2 à 6 semaines est généralement déterminé lors de la création du calendrier des évènements par le comité éditorial de l’université hôte, la réalité de chaque institution, la disponibilité des bénévoles et le cycle des sessions entraînent des délais dans le processus. 9L’École d’Architecture de l’Université de Montréal joue un rôle central dans l’application du protocole pédagogique puisque ses membres de Verdir le Diplôme (soit les auteurs du présent article) y assurent à la fois le rôle d’équipe d’assistance technique (protocole et site internet) pour les autres institutions et celui de comité éditorial pour l’UdeM. Ce double statut permet d’assurer une continuité entre chaque cycle de question tout en expérimentant le protocole au sein même de l’institution. L’exemple de la Question II de l’Université de Montréal 10Le mandat pancanadien et bilingue de Verdir le Diplôme reste toutefois ambitieux et en lui-même pavé d’embuches. L’exemple de la question II, lancée par l’UdeM et dont les dates clés sont présentées au tableau 2, permet d’illustrer le processus nécessaire pour compléter un cycle de questions à travers le Forum National. Tableau 2. Dates clés du déroulement de la question II de Verdir le Diplôme. Étape Description du processus 1. Définition de la question Formation du comité éditorial le 27 novembre 2008. Débat interne le 16 janvier 2009, de 13h30 à 16h30. 2. Lancement de la question Lancement de la question II sur le Forum National le 10 mars 2009 3. Débats internes Université de Carleton : Débat interne en mai 2009 Université McGill : Débat interne en avril 2009 Université de Toronto : Articles individuels, pas de débat Université de Waterloo : Débat interne le 27 mars 2009 4. Publication des réponses Publication des réponses des autres universités le 22 mai 2009 5. Publication du bilan Publication du bilan final en anglais et en français le 13 février 2010 6. Suivi pédagogique Non publié La définition et le lancement de la question II Pearl (professeur), Carmela Cucuzzella (...) 11Lorsque l’École d’architecture de l’Université de Montréal a été désignée par le comité national pour être la prochaine institution hôte, le comité exécutif de Verdir le Diplôme, basé à l’UdeM, a recherché des étudiants pour former le comité éditorial6 de la question II. Chapeauté par le professeur Daniel Pearl, il était constitué d’étudiants de premier, deuxième et troisième cycle. Pendant deux mois, le comité a préparé la définition de la question. Il a commencé par informer la collectivité de la faculté de l’aménagement du lancement prochain de la question et les a invités à s’exprimer et à participer au débat. Il a choisi d’orienter la réflexion sur les possibilités et le potentiel d’un contexte pluridisciplinaire pour l’École d’Architecture dans le contexte des quatre écoles de la Faculté de l’aménagement (architecture, architecture de paysage, design industriel et d’intérieur et urbanisme). Pendant tout le processus, le comité a compilé et sélectionné des articles et des exemples de pratiques pour documenter la question. 12Le 16 janvier 2009, les étudiants de tous les niveaux de l’École d’Architecture et des autres écoles de la Faculté de l’aménagement ainsi que les professeurs, chercheurs, et le personnel des directions ont été conviés à un large débat sur les enjeux de l’intégration de la transdisciplinarité dans les cursus actuels. Afin d’alimenter les discussions, quatre groupes d’étudiants (1^re, 2^e, 3^e année de baccalauréat et 1^re année de maîtrise), ainsi que quelques professeurs et chercheurs, sont venus à tour de rôle présenter leur point de vue et leur préoccupation par rapport à la place du développement durable dans leur formation ou leur recherche et à la notion de transdisciplinarité. S’en est suivi un débat animé et retranscrit par les membres du comité éditorial. 13De manière très synthétique, les préoccupations divergeaient selon les groupes. Ainsi, une partie du corps professoral et des chercheurs ont souligné (1) le sous-développement de la théorisation de la durabilité et de l’architecture durable (2) leur crainte de voir la discipline de l’architecture s’affaiblir par l’introduction de la transdisciplinarité tout en soulignant en même temps (3) la nécessité d’ouvrir la discipline et d’arrêter de travailler en silo. En contrepartie, des interventions des étudiants sont ressorties (1) le désir d’augmenter le travail interdisciplinaire avec les autres écoles (2) l’irrégularité et le niveau embryonnaire des connaissances de plusieurs professeurs envers le développement durable et (3) la crainte de surcharger leur formation déjà écrasante par l’apprentissage des complexes considérations du développement durable. Ce débat a mené à la formulation et au lancement par le comité éditorial de l’UdeM de la deuxième question nationale de Verdir le Diplôme. « Quelle est la transformation disciplinaire nécessaire pour engager le milieu académique dans le processus transdisciplinaire du projet soutenable ? Notre question se veut un appel à l’action, à la création d’un dialogue entre les écoles d’architecture, mais aussi avec d’autres disciplines. Bien que les intérêts et les enjeux varient d’un contexte à l’autre et, qu’en plus, la notion de soutenabilité ne fait pas consensus, nous pensons qu’il est urgent que le milieu académique passe à l’acte. Et comme pour s’ouvrir aux autres il faut commencer par se connaître soi-même, nous avons centré notre réflexion sur les possibilités et le potentiel du contexte de notre École d’architecture au sein de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal […]. Le défi de la transformation vers la soutenabilité […] implique le passage de la multidisciplinarité à la transdisciplinarité. En d’autres mots, il nous faut passer d’une formation qui, actuellement, survole les disciplines connexes à l’architecture, mais qui reste centrée sur elle-même, à une formation qui s’appuie sur sa discipline pour prendre sa place dans la complexité du monde. Le « quand » et le « comment » de ce passage se révèlent être au cœur du problème. Doit-il se faire dès le premier cycle ou plutôt au deuxième cycle ? Quelle forme prendra-t-il ? Et surtout, les programmes de formation actuels sont-ils assez flexibles pour permettre ce passage ? » Extrait du texte explicatif accompagnant la question II sur le Forum National Les débats internes et la publication des réponses de chaque institution Les autres institutions 14Pour ce cycle de question, en plus de l’UdeM, quatre institutions ont participé activement en tenant des débats à l’interne puis en publiant leur réponse officielle sur le Forum National. Il s’agit de l’Université Carleton (Ottawa, Ontario), l’Université McGill (Montréal, Québec), l’Université de Toronto (Ontario) et l’Université de Waterloo (Ontario). Chacune à sa manière a présenté ses initiatives locales et les grandes lignes de ses préoccupations. 15La discussion autour de la transdisciplinarité a fait ressortir un malaise concernant le rôle de l’architecte et de l’architecture par rapport aux transformations qu’entraine la « crise » du développement durable. Initialement, la transdisciplinarité établit le constat d’échec des pratiques en silo tout en indiquant une piste d’avenir à suivre. L’idée que les architectes doivent travailler avec les autres disciplines n’est pas si récente. Toutefois, les problèmes qui y sont associés sont bien actuels et d’autant plus difficiles à surmonter. Les intervenants semblent s’accorder sur l’importance d’ouvrir à la fois la profession, la formation et la recherche, à la transdisciplinarité. Le prochain obstacle à franchir est maintenant le « comment faire ». Si plusieurs modèles potentiels ainsi que plusieurs exemples de transdisciplinarité ont été présentés durant le débat, un constat pèse sur l’ensemble : le manque de cohérence et le lien entre les actions, autant à l’échelle de chacune des Écoles qu’à l’échelle nationale. En effet, pour entrainer un changement de mentalité, les nouvelles pratiques doivent devenir les nouvelles habitudes. L’Université de Montréal Céline-Coralie Mertenat, accompagné du (...) 16De son côté, le comité de l’UdeM compilait aussi certaines initiatives de l’École et de la Faculté pour les publier. Par rapport à l’enjeu de la transdisciplinarité, un exemple se démarque plus particulièrement, celui de l’atelier d’écologie urbaine ARC3015, donné en 3^e année du baccalauréat en architecture de l’Université de Montréal, en association au groupe de recherche ARUC-MSC (Alliance de recherche Université-Communauté / Les mégaprojets au service des communautés) et à la communauté montréalaise du « Village des Tanneries ». À l’automne 2008 (Figure 3), une première structure transdisciplinaire a été mise en place afin d’initier les étudiants aux enjeux complexes de l’écologie urbaine dans ses dimensions environnementales et sociales et de les exposer à une diversité de point de vue différent et divergent sur un même contexte. Les étudiants en architecture ont été exposés à l’enseignement d’une équipe de professeur et de chercheur7 et à différents conférenciers venant tout autant du milieu académique, professionnel ou communautaire. Les résultats furent présentés à la communauté du Village ainsi qu’aux membres élargis de l’ARUC-MSC. Figure 3. Structure transdisciplinaire adoptée lors de l'atelier d'écologie urbaine (ARC3015) donné à l'automne 2008 à l’École d’Architecture de l'Université de Montréal. Figure 3. Structure transdisciplinaire adoptée lors de l'atelier d'écologie urbaine (ARC3015) donné à l'automne 2008 à l’École d’Architecture de l'Université de Montréal. Agrandir Original (jpeg, 1,0M) Simon Jones. nouveau en 2012. 17À la session d’hiver 2010, l’atelier est à nouveau donné, mais cette fois avec une structure transdisciplinaire différente (Figure 4). À l’atelier, s’ajoute le cours théorique de 3 crédits d’architecture verte (ARC3640)8 où l’information présentée par les conférenciers est complétée par des cours théoriques sur l’architecture verte et des collectivités durables. De plus, les étudiants en ateliers sont amenés à rencontrer et à collaborer avec les étudiants de l’atelier de planification de projet II (URBP623) donné en première année de maîtrise à l’institut de planification urbaine de l’Université McGill.9 Figure 4. Structure transdisciplinaire adoptée lors de l'atelier d'écologie urbaine (ARC3015) donné à l'hiver 2010 à l’École d’architecture de l'Université de Montréal. Figure 4. Structure transdisciplinaire adoptée lors de l'atelier d'écologie urbaine (ARC3015) donné à l'hiver 2010 à l’École d’architecture de l'Université de Montréal. Agrandir Original (jpeg, 1,2M) 18Ce processus d’expérimentation met l’accent sur la pensée et l’enseignement transdisciplinaire. Elle soulève des opportunités telles que : (1) confronter les étudiants à différents points de vue par divers moyens (conférence, texte, enseignant, etc.) ; (2) faire éclater les silos en créant des liens entre les groupes de recherche, les professionnels, les étudiants et les communautés ;(3) apaiser le sentiment d’impuissance des étudiants en leur montrant leur rôle complémentaire dans le contexte élargi du développement durable de la ville. Ainsi que des défis tels que (1) intégrer une multitude et une diversité d’intervenants ;(2) surmonter les limites des capacités techniques et des connaissances des étudiants, ainsi que leur hétérogénéité tout en nivelant par le haut ; (3) initier dans un temps très réduit les étudiants aux théories, approches et exemples les plus pertinents pour leur donner les outils et les connaissances de base et les situer dans le contexte élargi du développement durable et de l’architecture ; et (4) combler au minimum les lacunes entre les langages et les outils de différentes disciplines en jeu. La publication du bilan 19Cet exemple, jumelé à ceux des autres universités, a mené le comité éditorial de l’UdeM à proposer dans leur bilan de la question, publié sur le Forum National, quatre manières potentielles de transformer les programmes de formation vers une ouverture transdisciplinaire. Le programme de formation 20Tout changement au cursus doit être approuvé par le CCCA10. (1) Le baccalauréat se ferait en tronc commun avec une ou plusieurs autres disciplines. La maîtrise offrirait une spécialisation dans un domaine en particulier dont l’architecture. (2) Le baccalauréat se concentrerait sur la formation professionnelle en architecture. La maîtrise serait un programme commun à plusieurs disciplines où chaque étudiant choisit le degré de transdisciplinarité de sa formation. L’atelier 21La création de nouveau cours est limitée par les ressources de l’École ainsi que par la structure de l’Université ou les exigences du CCCA. (1) Le professeur de l’atelier est issu d’une autre discipline et enseigne sa perception disciplinaire du projet d’architecture. (2) Les étudiants sont de différentes disciplines et ils travaillent ensemble dans le cadre d’un atelier. La transdisciplinarité est basée sur le travail d’équipe lors de la conception du projet. (3) Différents intervenants extérieurs à la discipline de l’architecture partagent leur savoir et leur point de vue sous forme de conférences et de critiques en atelier. Les activités hors programme 22La création d’activité hors programme est flexible dans son organisation et son financement, mais doit réussir à attirer des participants. (1) Des activités hors programme de courte durée (tel que charrettes, concours, conférences, colloques, etc.) qui permettraient de multiplier les expériences transdisciplinaires. (2) Implication de l’étudiant dans un projet transdisciplinaire hors programme étalé sur une longue période de temps et qui permet l’évolution de la réflexion (tel que concours, projet social, projet de recherche, etc.). La recherche 23La création de nouveaux projets de recherche n’est pas limitée par le CCCA. (1) Les chercheurs issus de différentes disciplines se regroupent dans le contexte d’un laboratoire de recherche transdisciplinaire autour d’un objet d’étude commun, par exemple, les pratiques et l’enseignement du projet soutenable. (2) Le laboratoire vivant regroupe des chercheurs, des professeurs et des apprentis de toutes les disciplines dans une recherche-action dont l’objet d’étude est le cadre bâti du campus et son utilisation comme outils de compréhension, de promotion et d’expérimentation du projet soutenable dans les programmes de formation. Le suivi pédagogique 24En proposant cette série de modèles de transformation, le comité éditorial de l’UdeM a mis en lumière les nombreux défis auxquels sont confrontées les institutions poursuivant l’objectif d’ouverture disciplinaire de leur cursus. Force est de constater qu’il y a actuellement un accablant manque de cohésion et d’action dans chaque institution à travers le pays. Pourtant, l’idée de transdisciplinarité dans la profession d’architecte n’est pas récente et fait partie de son histoire. Dans la pratique, les architectes travaillent sur des projets en collaboration avec de nombreuses autres professions. Mais, la notion de projet de conception dans un contexte de durabilité jette un nouveau jour sur l’idée de transdisciplinarité. Les enjeux d’intégrité environnementale, de cohésion sociale et de faisabilité économique sont devenus maintenant explicites. Pour être intégrés au projet d’architecture, ils devraient être idéalement mesurables et comparables afin de savoir si des bénéfices ressortent des décisions prises au nom de la durabilité. Toutefois, tant que l’idée de durabilité elle-même sera entourée d’ambiguïté, où les enjeux sont globaux et les solutions locales, l’applicabilité de la durabilité restera à un niveau de complexité difficilement compatible avec le sentiment d’urgence sans précédent qui l’accompagne. Discussion L’évolution des sujets abordés par Verdir le Diplôme aspirations in the curriculum ? If so, in (...) pid =1&lang (...) 25Jusqu’à présent, trois questions ont été lancées sur le site internet du Forum National depuis sa création. La première a été définie par l’Université de Colombie-Britannique (UBC) en mars 2008 : « Existe-t-il un conflit entre les aspirations pour le développement durable et celles visant la conception architecturale dans les objectifs du cursus ? Si oui, de quelle façon se manifeste-t-il ? » 11 UBC a ainsi ouvert ce premier débat virtuel autour de la tension qui existe entre la recherche de durabilité et les objectifs et buts actuels des cursus des écoles d’architecture. Suite à un débat interne, l’Université de Montréal a souligné qu’à son point de vue, trois obstacles constituent le défi principal pour combiner la durabilité et les aspirations du design12 : (1) augmenter le contenu théorique et les connaissances pratiques pour les professeurs et les étudiants (2) inclure une structure multidisciplinaire plus compréhensive et (3) introduire les concepts de base de la durabilité aux étudiants dès la première année. that would improve the role of archit (...) pid =1&lang (...) 26La question III, la plus récente lancée sur le Forum National, est celle présentée par l’Université Laval (UL) en février 2010 : « Comment le curriculum peut-il intégrer des technologies environnementales renforçant le rôle de la conception architecturale comme lieu d’innovation esthétique, sociale et culturelle plutôt que de la réduire à une simple optimisation de performance ? »13 L’UL oriente ainsi le débat sur le rôle de l’optimisation de la performance, associée aux critères environnementaux et aux certifications vertes, et de son impact sur les dimensions esthétiques, sociales ou culturelles du projet d’architecture. À l’UdeM, lors du débat interne, une partie des participants était partisane du potentiel de l’innovation technique comme moteur d’innovation alors que d’autres, au contraire, ressentaient que l’accent mis sur la technique, ou plus spécifiquement sur les systèmes de certification reliés à de possibles innovations techniques, pourrait compromettre les autres dimensions du projet d’architecture.14 27Des trois premières questions lancées ressort une progression des sujets dans les débats. La question de l’intégration des enjeux de durabilité dans la formation universitaire en architecture et plus largement en design et dans la pratique, suit une évolution d’où émergent certains blocages majeurs. Au début, les préoccupations générales ont touché à la tension entre architecture et durabilité, pour évoluer vers une préoccupation plus précise sur l’enjeu de la transdisciplinarité et du carcan de l’optimisation technique comme solution de durabilité. 28Cette synthèse des débats démontre la double dichotomie entre formation et pratique ainsi qu’entre théorie et technique, spécifique à l’architecture et aux domaines du design et de l’aménagement. Ainsi, une notion aussi complexe que la durabilité est d’autant plus compliquée à intégrer au contexte tout aussi complexe de l’architecture. Étant donné l’impossibilité de trouver une avenue simple à cette intégration, le choix du débat tel qu’offert par Verdir le Diplôme, reste un bon moyen de faire évoluer les idées et de partager les blocages et les avancées dans le milieu élargi qu’est le réseau des écoles canadiennes d’architecture. Conclusion : une critique du processus 29Les ambitieux objectifs de Verdir le Diplôme s’avèrent un véritable défi à relever. D'un côté, c’est un processus réflexif à l’échelle nationale qui fait ressortir la multidimensionnalité des enjeux de la formation en architecture et de la durabilité. Il permet aux participants d’élargir leur vision et leur compréhension tout en propageant de nouvelles manières de penser et d’agir. D’un autre côté, c’est une large organisation de bénévoles disséminées à travers le pays dont le fonctionnement et la participation relève d’un effort constant de motivation et d’un suivi considérable par l’institution hôte et l’équipe d’assistance technique de l’Université de Montréal. 30Incontestablement, Verdir le Diplôme génère de multiples opportunités. Il crée un réseau interuniversitaire national qui met en contact les acteurs du développement durable de chaque institution et crée une émulation. Il met en lumière les complémentarités entre les préoccupations des uns et les solutions des autres en assurant une mise à jour des démarches et des actions en cours. Il est une source de cas d’étude et d’exemple et donne ainsi des précédents et des arguments à ceux qui veulent faire changer les choses. Il offre une structure d’expression indépendante, flexible et appropriable. valider ces hypothèses ou évaluer l'influ (...) 31Toutefois, ces opportunités sont en partie atténuées par les blocages importants qui jalonnent le processus. En fait, le plus grand défi du projet est la difficulté de motiver, d’encourager et de maintenir la participation de tous, incluant les organisateurs et les bénévoles. Selon l’équipe de l’UdeM, plusieurs facteurs en sont la cause. Bien qu’au départ, le site internet s’est présenté comme une solution idéale, il faut reconnaitre que les débats réels restent au sein de chacune des institutions et que l’absence de rencontre en personne entre les participants enlève la dimension sociale concrète du débat15. De plus, le budget étant très limité, aucune incitation académique (crédit académique) ou monétaire ne vient encourager l’implication et créer un sentiment d’engagement. À cela s’ajoute la difficulté pour les étudiants, professeurs, chercheurs et administrateur à se retrouver sur un pied d’égalité lors des discussions. Finalement, plusieurs temps morts dus à la multiplicité des étapes du processus et des participants entrainent des baisses d’intérêts. Le temps qui sépare les questions et les débats est généralement trop long, le processus tombe dans l’oubli et les participants désertent. 32Depuis des siècles, les architectes et les designers ont développé des visions holistiques et durables, projetant dans l’avenir la construction complexe de bâtiment, d’espaces urbains, de paysage et de plan d’ensemble à grande échelle. Dans le dernier siècle, ce travail « historique » d’intégration s’est fragmenté à la faveur d’une surspécialisation. Aujourd’hui, les professionnels capables d’entrelacer les enjeux multidisciplinaires et de mener des projets de design et de construction transdisciplinaire sont recherchés autant dans la pratique que dans l’enseignement et la recherche. Verdir le diplôme a facilité la dissémination de diverses approches pédagogiques transdisciplinaires à travers le Canada et a encouragé le développement de la prochaine génération d’architecte à posséder à la fois un vocabulaire élargi et une capacité de pensée latérale et itérative des habiletés de design. 33Au fur et à mesure que les campus canadiens évolueront vers des « laboratoires vivants », ils créeront de cruciales opportunités de documenter et d’améliorer des exemples de processus de conception et de construction durable à différentes échelles. Verdir le diplôme peut aider le partage et le retour critique nécessaire à de telles expérimentations, spécialement dans le contexte actuel où la prolifération d’efforts « durables » unidimensionnels (autrement dit de « greenwashing ») commence à être louée sur de trop nombreux campus. Afin d'assurer une profondeur suffisante aux futures expérimentations académiques, Verdir le Diplôme va activement inviter les autres écoles non seulement d’architecture, mais aussi de design et d’autres disciplines à participer aux futurs cycles de question. 34En conclusion, Verdir le diplôme jongle entre une structure flexible et une participation changeante afin de s’adapter à l’évolution constante des enjeux et des contextes. Ses forces et ses lacunes résident dans sa nature indépendante de toute structure officielle, mais c’est grâce à cette tension que ce projet reste d’actualité et offre un potentiel d’innovation majeure pour l’enseignement, les approches pédagogiques, l’implication étudiante et surtout pour la transformation dès maintenant des programmes de formation. Remerciements 35Nous voulons remercier l’équipe fondatrice de Verdir le Diplôme - Raymond Cole, André Potvin, Lucie Fontaine et Daniel Pearl - pour l’excellence de leur initiative et pour leur persévérance depuis près de 10 ans pour faire évoluer le projet. Merci aussi à toute l’équipe du L.E.A.P. (Laboratoire d'étude de l'architecture potentielle) qui nous a soutenus et nous a apporté l’assistance technique essentielle à la réalisation de ce projet pancanadien. Merci à Simon Doucet d’avoir conçu et entretenu le site internet du Forum National. Merci à l’École d’architecture et à la Faculté de l’Aménagement de nous avoir soutenus dans nos démarches. Merci à l’ARUC-MSP qui nous permet d’aller toujours plus loin dans nos recherches. Un dernier merci, mais probablement le plus important, à toutes les personnes qui participent aux activités de Verdir le Diplôme et qui ont à cœur le développement durable. Biographies 36Céline-Coralie Mertenat s’intéresse à l’approche de l’écologie urbaine et à la certification environnementale des projets d’architecture et de design urbain. 37Daniel Pearl enseigne la construction, l’architecture verte et l’écologie urbaine et se démarque dans sa pratique sensible envers l’environnement et les enjeux communautaires. 38Carmela Cucuzzella s’intéresse aux pratiques de design responsable et aux évaluations de la durabilité et aux outils de certification, dont l’analyse de cycle de vie et LEED. Haut de page Bibliographie Pearl D, Mertenat C-C, et coll., 2010, Entre conception et technologie : la nécessité du regard critique. Réponse synthèse du comité de l’École d’architecture de l’Université de Montréal. Verdir le diplôme d’architecture au Canada. 9 mars 2010. 7 pp. [En ligne] URL : Pearl D, Mertenat C-C, Cucuzzella C, et coll., 2010, Question 2 : Synthèse finale. Comité éditorial de l’École d’architecture de l’Université de Montréal. Verdir le diplôme d’architecture au Canada. 27 janvier 2010. 7 pp. [En ligne] URL : Pearl D, Mertenat C-C, Cucuzzella C, et coll., 2009, Question 2 : Quelle est la transformation disciplinaire nécessaire pour engager le milieu académique dans le processus transdisciplinaire du projet soutenable ? Développement autour de la notion de transdisciplinarité. Comité éditorial de l’École d’architecture de l’Université de Montréal. Verdir le Diplôme d’architecture au Canada. 9 mars 2009. 7 pp. [En Haut de page Notes 1 Daniel Pearl, professeur, École d’architecture, Université de Montréal 2 Raymond Cole, professeur, School of Architecture and Landscape Architecture, University of British Columbia 3 André Potvin, professeur, École d’architecture, Université Laval 4 Lucie Fontaine, professeur, School of Architecture, Carleton University (en 2002 et 2003 Richard Kroeker, professeur à Dalhousie University, était le quatrième organisateur. Il a été remplacé en 2004 par Lucie Fontaine) 5 Laboratoire d’Étude de l’Architecture Potentiel URL : www.leap.umontreal.ca 6 Alors formé de : Céline-Coralie Mertenat (maitrise), Daniel Pearl (professeur), Carmela Cucuzzella (doctorante), Simon Doucet (technicien), Fabiano Sobreira (postdoctorant), Giselle Bouron (baccalauréat), Simon D. Bergeron (baccalauréat) et Marie-Anne Legault (baccalauréat). 7 Dont deux auteurs du présent article, soit Daniel Pearl et Céline-Coralie Mertenat, accompagné du professeur invité Sudhir Suri. 8 À l’équipe professorale précédente s’ajoute le professeur invité Simon Jones. 9 Les cours d’Architecture verte et d’écologie urbaine se donnent à nouveau en 2012. 10 Conseil Canadien de Certification en Architecture 11 “Does a conflict exist between sustainability and design aspirations in the curriculum ? If so, in what ways is it manifest ?” 12 Fait référence à : =1&lang =en 13 “How can the curriculum integrate environmental technologies that would improve the role of architectural design as a place for aesthetical, social and cultural innovation rather than reduce it to a mere performance optimisation ?” 14 Fait référence à ; =1&lang =en 15 Toutefois, aucune recherche n'a encore été réalisée pour valider ces hypothèses ou évaluer l'influence de la conception du site internet du forum national par rapport à la participation déséquilibrée. Ces conclusions se basent sur les réflexions issues de l’expérience du comité éditorial et de l’équipe de support technique de l’UdeM. Haut de page Table des illustrations Titre Figure 1. Évolution de Verdir le Diplôme depuis sa création en 2002. URL Fichier image/jpeg, 280k Titre Figure 2. Aperçu du forum national de Verdir le diplôme pour la question II. URL Fichier image/jpeg, 1,1M Titre Figure 3. Structure transdisciplinaire adoptée lors de l'atelier d'écologie urbaine (ARC3015) donné à l'automne 2008 à l’École d’Architecture de l'Université de Montréal. URL Fichier image/jpeg, 1,0M Titre Figure 4. Structure transdisciplinaire adoptée lors de l'atelier d'écologie urbaine (ARC3015) donné à l'hiver 2010 à l’École d’architecture de l'Université de Montréal. URL Fichier image/jpeg, 1,2M Haut de page Pour citer cet article Référence électronique Céline-Coralie Mertenat, Daniel Pearl et Carmela Cucuzzella, « Verdir le diplôme d’architecture au Canada : un forum académique national, une question de transdisciplinarité. », VertigO - la revue électronique en mis en ligne le 10 avril 2012, consulté le 14 janvier 2022. URL : Haut de page Auteurs Céline-Coralie Mertenat M. Arch., M. Sc. App. AME, École d’architecture, Faculté de l’aménagement, Université de Montréal, C.P. 6128, succursale Centre-ville, Montréal (Québec), H3C 3J7, Canada, Courriel : cc.mertenat@umontreal.ca Daniel Pearl Professeur agrégé, École d’architecture, Faculté de l’aménagement, Université de Montréal, C.P. 6128, succursale Centre-ville, Montréal (Québec), H3C 3J7, Canada, Courriel : daniel.pearl@umontreal.ca Carmela Cucuzzella Ph.D. AME, M. Sc. App. DC, Assistant Professor, Concordia University, Design and Computation Arts, Faculty of Fines Arts, Concordia University, EV- Engineering, Computer Science - Visual Arts Integrated Complex, 1515 St. Catherine W. Montreal, Quebec, Canada, H3G 1M8, Courriel : carmela.cucuzzella@concordia.ca Haut de page Droits d’auteur Licence Creative Commons Les contenus de VertigO sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. 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