Le trameur

Un trameur est un logiciel qui permet d'analyser un texte en indiquant la fréquence de chaque mot et le contexte dans lequel il s’inscrit. Il va afficher les mots les plus souvent associés à celui que nous traitons ("schizophrénie" dans notre cas).

Nous avons effectué une analyse lexicométrique de notre corpus via les contextes globaux obtenus avec le script. Nous avons essayé tant bien que mal sur le japonais mais le logiciel ne répondait plus à partir du moment où nous essayions d’ouvrir le fichier en japonais.

Français

Comme pôle, nous avons choisi l’expression régulière « (S|s)chizophrénie ». Nous avons d’abord tenté une analyse avec les paramètres initiaux, mais cela ne donnait pas grand-chose comme résultat. Nous avons donc opté pour un seuil de 4 et co-fréquence de 4. Après une première vision du résultat, nous nous sommes aperçues que qu’il y avait un délimiteur à ajouter : « ^ ». Dans les premiers résultats, le pôle n’était pas seul, il était justement suivi de ce caractère. Nous l’avons donc ajouté à la liste puis nous avons de nouveau lancé l’analyse. Mais là, le problème n’était pas complètement résolu, notre analyse nous sortait des mots vides de sens tels que des articles définis ou des prépositions par exemple. Nous avons donc alimenté ce qu’on appelle une stop-list, qui, comme son nom l’indique, permet de ne pas présenter dans les résultats les mots que l’on ne souhaite pas trouver, la plupart du temps, les mots à usage purement grammatical se trouvent dans cette liste pour une analyse statistique de ce type.

Désormais, les résultats sont plus parlants et nous montrent que les liens obtenus font principalement référence à la « maladie » et aux « symptômes ». Le pôle au pluriel est également sorti en français car nous avons pu nous apercevoir le long de nos recherches que certains chercheurs estiment qu’il y a « plusieurs » schizophrénies. Voilà pourquoi au pluriel, c’est « types » qui ressort le plus dans les cooccurrents. En revanche, contrairement à ce que nous espérions, nous n’avons pas vraiment obtenus de résultats sur les traitements et les idées reçues. En effet, nous avons effectué nos recherches dans cette optique mais pour le français, rien n’est réellement ressorti malheureusement.

Anglais

En anglais, notre pôle était « (S|s)chizophrenia ». En voulant effectuer l’analyse avec les mêmes indications de seuil et de cooccurrences qu’en français, les résultats ont été énormes. Les graphiques sont vite devenus illisibles même si le tableau pouvait nous aider. Cela nous a permis tout de suite de comprendre qu’il y avait une différence énorme entre la France et les Etats-Unis. Mais nous voulions avoir un graphique qui nous permettait de voir rapidement quels cooccurrents étaient directement liés à notre pôle. Il nous a tout d’abord fallu alimenter la stop-list afin d’éliminer les mots grammaticaux. Les résultats étaient plus « propres » mais encore beaucoup trop massif pour être lisible. Nous avons donc augmenté le seuil tout d’abord à 5 puis à 8. Le résultat nous permet de voir tout de suite à quoi notre pôle est lié. En regardant le tableau de plus près, on voit de plus que les co-fréquences démarrent à partir de 21, ce qui, par rapport au français est un très large écart. Et ce qui nous a marqué, c’est que de tout ce que nous avons appris de tous les URLs sur la schizophrénie, donc sur la maladie, les traitements, les idées reçues, etc, tout est ressorti dans l’analyse. Les cooccurrents sont ce à quoi on s’attendait donc en rapport avec ce que nous avions appris. En effet, nous avons découvert que la schizophrénie était une maladie très mal connue finalement, voilà pourquoi « Myths » est cooccurrent quand même 42 fois de « Schizophrenia ». Beaucoup de gens pensent que cette maladie suppose un dédoublement de personnalité ou que les personnes atteintes sont dangereuses pour la société. Il n’en est rien, donc pour avoir plus d’informations sur ce qu’est la schizophrénie, nous vous invitons à aller voir ce reportage en français sur la prise en charge des patients à l’hôpital psychiatrique Saint-Anne (ici) ou bien de lire ce que nous avons écrit brièvement sur le sujet sur l'onglet Accueil.

Nous pouvons également voir que « people » apparaît énormément de fois pour ne pas dire 197, que si l’on cumule le nombre de fréquences de « treatment » , « Treatment(s) » et « Treating » on obtient 205 et 164 pour les différentes formes de « symptoms ». Les traitements en fonction des différents « Types » de schizophrénie sont multiples. Les « Medications » pour traiter les symptômes sont nécessaires aux schizophrènes, surtout en période de crise. Aux Etats-Unis, la maladie est beaucoup mieux connue qu’en France ou au Japon, les connaissances dans ce domaine sont indéniablement plus précises et plus développées. Le fait que le mot « Research » soit cooccurrent 29 fois peut nous amener à penser que justement, les recherches liées à la maladie sont plus importantes aux Etats-Unis.

Japonais

Nous n’avons malheureusement pas réussi à faire marcher le Trameur en japonais, mais nous voulions quand même apporter une analyse, bien qu’elle ne soit pas aussi satisfaisante que ce que nous auraient apporté les résultats du Trameur.

Ce que nous avons découvert en japonais diffère de ce que nous avons pu voir en français et en anglais. En effet, nous avons constaté, en regardant les contextes, que la schizophrénie serait due à un problème de cœur en voyant quelquefois « 心 » comme cooccurrent. Nous disons "problème" puisque les japonais ne considèrent pas vraiment la schizophrénie comme une maladie. Cela nous a paru assez invraisemblable au début mais en y réfléchissant, nous avons fait le rapprochement avec le fait que culturellement, les maladies (physiques ou mentales) ne sont pas bien vues. Les japonais ne sont pas à l’aise avec ce genre de situation. Bref, ils pensent vraiment que la schizophrénie peut se guérir comme on se remet d'une peine de cœur.

Comme cooccurrent, nous avons aussi souvent vu « 患者 », qui signifie « patient », ce qui montre quand même qu’il y a, a priori, une prise en charge pour les malades. Nous avons pu également constater que les statistiques exprimées sur les pages japonaises ont l’air justes puisqu’elles sont à peu près les mêmes qu’en France et aux Etats-Unis.

Comme nous l’avons déjà dit, cette analyse n’est qu’observation avec un brin de connaissances de la culture japonaise. Cela ne signifie pas que ces renseignements soient exacts à 100%.

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