Afin d'analyser nos URLs nous avons utilisé le logiciel iTrameur.

Ce module nous permet :

(1). De charger un fichier (structuré en parties et/ou découpé en sections) ou une base annotée (même type de structuration et comportant en outre plusieurs couches d’annotation : forme, lemme, catégorie, etc.). Le texte chargé peut aussi être un bitexte (un corpus aligné par exemple).

(2). D’explorer les données chargées via les opérations textométriques « classiques » : dictionnaire, concordancier, spécificités, segments répétés, graphique de ventilation, cooccurrents, etc.

(3). D’explorer des corpus richement annotés (cf documentation dans l’onglet Aide).

Application du iTrameur

Nous avons commencé nos analyses sur iTrameur.

Nous avons donc recherché les mots spécifiques à la partition avec le mot clé "Santé" en ce qui nous concerne. Voici nos résultats :



Voici un exemple de trame de mots que nous avons trouvé :






Analyse des Cooccurents en Français

Nous avons effectué l’analyse des cooccurrents sur le fichier dump global du mot santé en français. Selon le dictionnaire de l’Académie française en linguistique, un cooccurrent est [ un mot ] "Qui apparaît simultanément avec un ou plusieurs autres éléments dans le même discours".

Pour cela nous avons effectué un calcul de cooccurrents dans iTrameur, onglet « coocs », puis on clique sur réseau de « cooccurrents » sur la partie sélectionnée. Le logiciel iTrameur calcule les cooccurrences comme des co-fréquences.

Afin de réaliser notre analyse, nous avons choisi 10 termes avant le mot, ainsi que 10 termes après le mot.

Nous avons ainsi pu voir que certains mots ou groupes de mots sont cooccurents au mot santé et notamment qui se distinguent particulièrement :

- Bien être

- Au travail

- Médecines douces, harmonie

- Elèves, éducation

- Dérives sectaires

- Absence

- Psychologie

- Médecine

- Qualité de vie

Nous remarquons que la plupart de ces groupes de mots sont connotés positivement sauf le groupe de mots « dérives sectaires » et « absence ». Cela est sans doute lié au fait que les articles sélectionnés sont orientés de façon à donner des conseils sur comment maintenir et améliorer son état de santé avec des conseils positifs et encourageants pour le lecteur. On voit aussi que les articles s’intéressent aux diverses situations de la vie du lecteur à travers lesquelles on peut aborder « sa santé » : notamment l’école pour les plus jeunes, le travail pour les adultes. Le mot « absence » est cooccurrent au mot « école » et est lié aux absences à l’école du fait de problèmes de santé notamment.

Notons également que la santé est abordée du point de vue psychologique « psychologie » mais aussi médical « médecine » et que les médecines douces sont un groupe de mots connoté positivement.





Lorsque nous choisissons 5 termes avant le mot santé et 5 termes après, nous perdons la pertinence de notre réseau de cooccurrence.

Il ne reste en effet, que peu de groupes significatifs : par exemple « travail », « qualité, mode de vie », « dérives sectaires » mais les thématiques restent les mêmes que lorsqu’on a pris 10 mots avant et 10 mots après.

Par ailleurs, beaucoup de cooccurrents qui ne sont pas associés « sémantiquement » au mot santé apparaissent : par exemple, « autres projets », « interception », « même avec », « portail des articles » . Cela est dû à des mots présents et très fréquents lorsqu’on rédige « même », « avec » ou « comment » ou à des sources d’articles : « gouv », « wikipedia », « articles connexes ».

Nous nous sommes beaucoup moins renseigné sur les cooccurrences sémantiques liées au mot santé que lorsqu’on choisit 10 mots avant et 10 mots après.






Analyse des cooccurents en Wolof

Suite à notre analyse sur iTrameur, nous constatons que beaucoup concurrents qui sont associés sémantiquement à nos mots à savoir « wer gu yaram » santé, bien-être, « fébar » malade et « jàngoro » maladie, sont la plupart les plus visible dans iTrameur.



Par exemple, nous avons : « xibon » qui signifie « mal sein », nous trouvons également « garab » qui signifie « médicament » dans ce contexte. Par contre, dans un autre contexte, « garab » veut dire arbre. Or, si nous nous interrogeons sur la médecine en Afrique, la plupart des médicaments sont tirés des arbres ou des racines d’arbres d’où ce nom.

De plus, on note une présence de nombreux emprunts du champ lexical de la médecine dans nos données comme :

- clinicopathologie

- centers

- transmission

- admin

- articol

- karbon

- access

Les mots également présents sont « aare » qui signifie « prévenir », « xaajale » qui veut dire « perdu », ou encore « jigéen emb » qui signifie « femme enceinte ». La présence de tous ces termes démontre encore que le « Bien-être » renvoie à courant en vogue venu des Etats-Unis autour du développement personnel ("flow", "healthy", etc.).







Si nous nous basons sur cette table issue d’iTrameur, on constate que la maladie à savoir « feebar (fébar) » a un rapport direct avec le corps humain « yaram » d’où cette expression que nous retrouvons : « wer gu yaram » qui signifie "bien-être". Si l’on décompose cette expression « wer gu yaram », on obtient le terme "guéri" pour « wer » et "le corps" pour « yaram », on confirme que lorsque l’on parle de maladie on fait allusion aux dysfonctionnements des organes de notre corps.










Analyse des segments répétés en Wolof

Concernant les segments répétés, nous avons noté que « feebar bi » qui signifie « cette maladie » est le segment le plus répété. Nous avons noté également des segments très fréquents qui comprend tout le domaine de la santé et du bien-être, comme le segment « soppi gongikuwaay » qui signifie « prendre soin de notre environnement ». Nous pouvons expliquer cette expression pour dire qu’il existe des méthodes de prévention notre les maladies et prendre soin de son environnement est une manière de lutter contre les maladies et d'avoir un bien-être sain.

L’apparition de « nit ki » qui signifie « la personne », et le pluriel « nit ni » qui signifient donc « les personnes » confirme que les personnes atteintes par les maladies sont les seules capables de s’en débarrasser et de s’en protéger en prenant soin de leur environnement par exemple lutter contre la salubrité, manger les aliments sains, se couvrir pendant l’hiver, éviter le maximum les dangers. Car la santé est liée à question sociale et cela se justifie à travers ces segments répétés, comme nous le voyons ci-dessous :





En conclusion, nous résultats obtenus grâce à iTrameur nous montre que le terme "maladie" est un terme plutôt connoté négativement, tandis que le terme "bien-être" renvoit surtout dans un concept à connotation positif.