L’attractivité de l'économie de la Birmanie

Les nuages de mots

Le logiciel Wordle nous permet de modifier certains paramètres, dont celui du nombre de mots retenus. Il reconnaît (presque) toutes les langues, et ne prend donc pas en compte les mots vides dans la création des nuages. Les résultats ne donnent pas énormément d'indications sur nos interrogations d'origine, à savoir le regard porté par les médias sur l’économie birmane. Peut-être aurions-nous dû exclure nos mots-clés du corpus avant de construire les nuages afin de mieux faire ressortir des termes relatifs aux principales préoccupations des médias sur le sujet. Nous aurions aimé voir plus d'adjectifs dans nos nuages pour pouvoir prendre la mesure de l'enthousiasme que portent les investisseurs sur le pays. Il se peut que le corpus (tiré exclusivement des articles journalistiques) ne se prête pas à ce type d'analyse.


Allemand



Pour ce nuage, nous avons délibérément choisi de maximiser le nombre de mots utilisés, d'où cette densité à l'affichage, avec plein de mots de très faible taille, voire illisibles.
Toutefois, il en ressort que les mots les plus fréquents (traduits ci-après) sont : investir, investissements, investisseurs, entreprises étrangères et que, en allemand, Myanmar soit désormais plus utilisé que Birma ou Burma.


Anglais


Les mots les plus importants sont bien sûr nos mots-clés, mais aussi le mot government (le gouvernement birman aura un rôle très important dans le développement futur du pays), ensuite nous voyons new, Chinese, China, law, sanctions et oil (le plus grand investisseur actuel est la Chine, justement à cause des sanctions). Moins importants mais également significatifs, nous avons growth, Indian, attract. En anglais, les termes Myanmar et Burma sont plus ou moins sur le même plan.


Espagnol


En espagnol, autour du terme invertir(investir), les termes les plus fréquemment apparus sont restrictions, sanctions mais aussi réformes, développement, progrès. 
Ces termes en contexte sont révélateurs d'un certain attentisme face aux changements, au développement dans ce pays, toujours plus souvent appelé Birmania que Myanmar.


Français


Si l'investissent en Birmanie ou Myanmar est bien le centre du nuage, force est de constater que les termes qui se dégagent à travers ce nuage semblent de poids équivalents, ce qui ne permet pas d'avoir une réelle vision d'une éventuelle opinion sur le sujet.


Norvégien


Les mots les plus importants sont ceux que nous attendions : Burma, investeringer (investissement), invester(e) (investir), norske (norvégien), selskaper (sociétés), Norge (Norvège), land(et) (pays), myndigheter (ressources), kroner (couronnes), milliarder (milliard),sier (parler). Une remarque selskaper (sociétés) sont au pluriel, peut-être y-a-t-il plus d'une... société norvégienne en Birmanie. Le mot brudd (transgression) demeure encore énigmatique dans ce contexte. Il n'y a qu'un seul mot vide in, donc Wordle ne s'en sort pas trop mal avec le norvégien.

En ce qui concerne les mots les moins importants, les seuls mots intéressants sont ceux qui concernent le Fonds Pétrolier du Gouvernement : Pensjonfondet (fonds de pension), olje (pétrol), statens (états), il pourrait s'agir d'un des plus grands investisseurs en Birmanie. 

Un sujet cher aux coeurs des norvégiens, menneskerettighetene, les droits de l'homme. C'est une préoccupation importante dans la culture norvégienne et la vie politique, et un gros problème en Birmanie.

Les mots sont pour la plupart des noms et des verbes, il y a très peu d'adjectifs.


Tchèque



Les critères de sélection des formes par Wordle posent bien plus de difficultés en tchèque. En effet, les flexions sur les noms en tchèque sont particulièrement riches (7 cas), qui peuvent beaucoup varier (en fonction du verbe), et le sens final peut être le même pour des formes différentes. C'est probablement la raison pour laquelle des mots ont des fréquences similaires.

Par exemple : Barma, Barmě, Barmy serait une seule forme pour la Birmanie; investice, investicich, Ivesticich, investicim pour investissement; zahranicnich, zahranicni, Zahranicni : étranger.

Si l'on compare au norvégien, en tchèque, l'accent n'est pas mis sur l'origine de l'investissement. Les articles peuvent tout aussi bien traiter de l'investissement étranger que de l'investissement tchèque. D'après nos observations, il s'agit principalement de celui originaire des USA (compte tenu des termes comme Spojene (United) ou dolaru (dollars)) ou plus généraux que ceux en norvégien.

Les mots les plus importants sont investori (investisseurs), prilezitost (occasion), pomoc (aide), zakon (droit/loi).

Deux détails qui méritent d'être citer: Tij qui fait référence à Aung San Suu Ky (en tchèque : Aun Schan Su Ťij), qui, du fait de sa libération fin Octobre 2010 a inspiré de nombreux articles. (Même chose en norvégien pour le mot Suu, comme prévisible).

La république Tchèque n'investit pas beaucoup en Birmanie. Il existe une seule grande société Generali pojistovna, qui apparaît dans le nuage.

Certains mots sont étranges : un exemple  - kridla (ailes). Bien que Karolina ait crû qu'il s'agissaitt d'un slogan publicitaire: Red bull gives you wings, il est plus probable, selon Jennifer, qu'il s'agisse d'une référence à la compagnie aérienne birmane Asian Wings.


Birman

Wordle ne parle pas du tout le birman ! Nous avons donc utilisé WordSift. Les mots que nous avons utilisés comme mots-clés pour retrouver nos URLs tout au début du projet sont les plus fréquents, à savoir စီးပြားေရး économie et ျမန္မာႏိုင္ငံ l'état de Myanmar. Les autres mots sont presque sans exception des mots vides. WordSift ne parle pas très bien le birman non plus... Nous avons quand même quelques mots significatifs : ပိတ္ဆို႔ qui veut dire sanctions, et တိုးတက္မႈ qui veut dire developpement, croissance, progrès. Le mot ဖံြ့ serait dans le sens de ဖံြ့ျဖိုး prospère, développé. WordSift nous permet de voir nos mots en contexte, visiblement ဖံြ့ a été mal ségmenté :