Boîte à outils 4
Patron 2 Graphe
Les graphes
Pour cette dernière étape, nous avons décidé d’utiliser les patrons extraits depuis les fichiers Cordial comme entrée pour le programme patron2graphe de Serge Fleury. C’est parce que nous avons remarqué que Cordial a fourni une meilleure extraction des patrons. Par exemple, pour la séquence “gaz à effet de serre”, Cordial l’a extraite ainsi alors que TreeTagger a extrait “gaz à effet” et “effet de serre” séparément.
Pour lancer l’exécution du programme, depuis l’interface ligne :
Par exemple : patron2graphe.exe “utf-8” entreprise_NM-ADJ_cordial.txt motif-CRISE-utf8.txt
Nous avons choisi de rechercher les trois motifs : crise, projet et réseau, et cela dans les patrons morpho-syntaxiques du type NOM-ADJ ainsi que Sciences.
MOTIF = [cC]rises?
NOM-ADJ
~ SCIENCES ~
~ ENTREPRISES ~
Concernant la forme, nous remarquons tout de suite que le graphe de la rubrique Sciences contient moins de termes que la rubrique Entreprises. Regardons ensuite le fond : les adjectifs qui suivent le motif “crise” dans la rubrique Sciences sont : agricole, alimentaire, sociale, humanitaire, laitière et structurelle. Mis à part le dernier, ce sont des adjectifs qui relèvent plutôt d’un champ lexical lié à “l’humain”, dans le sens où ce sont des besoins élémentaires ou des faits de l’existence humaine (nourriture, société…). De l’autre côté, dans le graphe de la rubrique Entreprises, nous repérons : financière, économique, politique, bancaire, et européenne qui sont, eux, liés au champ lexical des institutions créées par les humains, comme la politique, ou le système financière. Les 2 rubriques partagent cependant les adjectifs agricole et sociale. Nous noterons aussi dans le graphe de la rubrique Entreprise la présence des adjectifs majeure et profonde.
NOM-PREP-NOM
~ SCIENCES ~
~ ENTREPRISES ~
Le graphe pour la rubrique Sciences et beaucoup plus petit que celui pour la rubrique Entreprises. De plus, la rubrique Entreprises semble traverser plutôt des crises concernant la taille ; soit trop, soit pas assez : crise de croissance, crise de surcapacité.
MOTIF=[pP]rojets?
NOM-ADJ
~ SCIENCES ~
~ ENTREPRISES ~
Nous retrouvons, dans les deux graphes, des adjectifs qualifiant un projet : gigantesque, inutile, controversé, modeste. Dans le graphe de la rubrique Sciences, on trouve des termes liés à l’énergie et l’environnement : hydroélectrique, nucléair, solaire. La rubrique Entreprises contient également ces deux derniers mais on y retrouve aussi des termes comme : automobiles, numérique, fiscaux, et européen. Egalement dans le graphe pour la rubrique Entreprises : innovants, associatifs, collaboratif, concurrent, industriel, et collectif, des termes qui renvoient au commerce, à l’industrie et à l’esprit de l’entreprise.
NOM-PREP-NOM
~ SCIENCES ~
~ ENTREPRISES ~
Des graphes bien chargés ! On remarquera que les termes dans le graphe de la rubrique Sciences sont plus liés à la construction et l’aménagement ; végétaliser, piétonnisation, agriculture. Tous les deux contiennent l’idée d’infrastructure mais le graphe de la rubrique Entreprises contient en plus, encore une fois, de termes liés à la finance, à l’économie, au business : finances, surtaxation, capital, rachat, société, entrepreneuriat, budget, fusion, entreprise, taxe, et notre préféré : projet sans âme.
MOTIF=[rR]éseaux?
NOM-ADJ
~ SCIENCES ~
~ ENTREPRISES ~
Il est évident que la rubrique Entreprises contient plus de types différents de réseaux que la rubrique Sciences. Nous y trouvons des réseaux mobile (4G pour être précis), ferré, interbancaire, international, régional ou encore féminin et même hertzien. Les rubriques ont toutefois en commun les réseaux électriques et sociaux.
NOM-PREP-NOM
~ SCIENCES ~
~ ENTREPRISES ~
Dans la rubrique Sciences, nous avons plutôt des réseaux physiques ou naturels, c’est-à-dire des réseaux d’eau, de villes, de chaleur… Les deux rubriques partagent toujours l’idée du transport mais la rubrique Entreprises a encore une dimension de collaboration humaine avec ses réseaux d’accompagnement, d’associations et de business. Il semblerait que l’entreprise est également parfois en manque de réseau.
