Bilan sur notre projet :


Après avoir terminé les analyses de nos données à l’aide des outils iTrameur et lancsbox, nous pouvons présenter nos conclusions :

- Dump-text / contextes :

Nous avons remarqué une différence dans les analyses entre les fichiers « dump-text » et les fichiers « contexte » par rapport au nombre d’URLs repérées. En effet, en raison de la nature même des fichiers (dump-text=texte entier), nous obtenons évidemment bien plus de résultats avec les fichiers « dump-text » qu’avec les fichiers « contexte ». Cela ne signifie pas que ces résultats sont plus pertinents. Cela s’est vérifié avec le français par exemple. Les résultats étaient moins nombreux dans les fichiers « contexte » mais avec avoir vérifié les contextes de ces occurrences, les résultats semblaient pertinents. Les fichiers « dump-text » ont fait ressortir des mots qui n’avaient, selon nous et après vérification manuelle, pas beaucoup d’intérêt pour notre question de recherche.

Par exemple, nos résultats sur l’anglais australien ont montré que les fichiers « dump-text » ne montraient pas réellement de résultats en grand rapport avec le covid alors que les fichiers « contexte » faisaient plus référence à la situation d’après nos analyses. Néanmoins, en italien, les fichiers « contexte » ont montré des résultats moins satisfaisants et pertinents que les fichiers « dump-text ».

Cela pose la question de la manière dont fonctionnent les outils utilisés pour les analyses et la manière dont nous devons leur apporter les corpus pour ces mêmes analyses. Nous avons que la question du format de nos données (fichiers « contexte » ou « dump-text ») avait un impact relativement fort sur les résultats obtenus et donc les conclusions qu’il serait possible de tirer.

- Singulier / pluriel :

Dans les langues qui ont deux formes différentes, (toutes, sauf l’italien) pour le singulier et le pluriel, la forme au pluriel a été privilégiée pour parler en général des mesures et des nouveautés qui concernent les universités. Le cas du français est le plus parlant puisque nous n’obtenions quasi pas de résultats en rapport avec le covid avec la forme au singulier contrairement à la forme au pluriel.


Nous nous intéressions à la manière dont l’attention des médias, du gouvernement et des universitaires s’est portée sur le monde universitaire en temps de Covid. Après nos analyses et d’une manière plus générale, nous pouvons tirer nos conclusions sur les données que nous avions à notre disposition.

Les sources sélectionnées pour l’analyse ont montré que l’Italie et la France ont eu des difficultés évidentes dans la gestion de la pandémie dans le contexte universitaire :

- En Italie, on voit le monde universitaire plutôt abandonné et ses problèmes décalés à un futur incertain fait de présentiel mais que personne n’est en mesure d’assurer ou de définir clairement.
- De la même façon, en France, on voit une rentrée définie « impossible » et même avec quelques références aux enseignements à distance (« numérique »), on remarque, comme en Italie, un intérêt général qui porte plutôt sur l’attente et l’espoir d’un retour à la normalité.

- En Australie, nous remarquons une situation complètement différente : il n’y a que très peu de références au virus en raison du nombre de contaminations qui a toujours été à un seuil très bas. Cette situation a permis aux médias d’aborder aussi d’autres sujets sensibles pour le monde universitaire comme, par exemple, les frais d’inscriptions.

- En Chine, la pandémie a débuté à la période des vacances d’hiver et des fêtes de printemps. Les universités ont tout de suite réagi et ont décidé de repousser la date de la rentrée dans un premier temps, mais la pandémie a duré plus longtemps que prévu. Pour pouvoir garder le rythme de l’enseignement, les cours ont donc repris avec l’enseignement en ligne. Quant aux mesures sanitaires, les universités en Chine sont apparemment restées prudentes et se sont focalisées sur la prévention car le nombre d’étudiants dans les universités chinoises est souvent important et ils habitent presque tous dans le campus. Pour éviter des vagues de contamination, beaucoup de cours sont passés en ligne ou en forme hybride et cela s’est retrouvé au niveau de nos résultats. Mis à part les mesures sanitaires, les sources sélectionnées ont montré que les universités ont également fait des efforts pour rendre la vie des étudiants plus facile : les aides ont été proposées pour les travaux universitaires, la recherche d’emploi et aussi pour la santé mentale.


!!! ATTENTION !!!

Nos conclusions ne sont absolument pas représentatives de la manière dont l’attention des médias, du gouvernement et des universitaires s’est portée sur le monde universitaire en temps de Covid. En effet, nos sources ne sont pas nombreuses par rapport à la quantité d’articles diffusés sur le sujet de la pandémie. De plus, la façon dont les URLs ont été choisies peut présenter des biais. Notre travail se pose alors plutôt comme une introduction, une source d’inspiration pour une potentielle réflexion et des analyses encore plus poussées à l’avenir.


Nous prenons maintenant les résultats de deux langues qui ont montré des résultats différents dans nos données quant à la manière dont la santé psychologique des étudiants a été traitée par les médias et sources choisies :

- Comme nous pouvons le remarquer après nos analyses faites sur les cooccurrents des mots « étudiant/s » en italien, nous notons un manque total d’attention et par conséquent de support, par rapport aux troubles psychologiques causés par la pandémie. Les étudiants italiens, comme ceux du monde entier, ont dû faire face à une situation psychologiquement éprouvante, faite d’anxiété et d’incertitudes. Les résultats montrent que le gouvernement ainsi que les médias choisis n’ont pratiquement pas abordé ce sujet. Nous ne devons pas nous étonner de ce comportement puisque début janvier, ce même gouvernement italien a refusé le projet de loi qui visait à créer un « bonus » pour le soutien psychologique des personnes en difficulté. En effet, tous les ans, le gouvernement italien met en place un certain nombre de « bonus » différents avec le but d’aider la population à mieux gérer ses besoins économiques. Cette année, ils ont décidé de privilégier le « bonus » pour les vélos ou encore pour les robinets. Cependant, nous le savons bien, ce n’est pas en cachant un problème qu’on peut le résoudre.
- Nos résultats pour la Chine ont montré que les étudiants et surtout les étudiants de dernière année à l’université, ont vécu et vivent encore un moment difficile. Les nombreuses difficultés ont suscité de l’anxiété et une quantité de stress grandissante chez les étudiants. Conjointement avec le ministère de l’Éducation nationale, les universités chinoises ont mis en place des aides pour que les étudiants puissent apprendre à gérer leurs émotions négatives et ne soient pas envahis par elles. Au travers de notre analyse sur les mots liés au motif « santé mentale », nous avons pu constater que les universités ont pris conscience de ce problème et qu’elles ont essayé de trouver une solution en proposant des séances de consultation et des conférences psychologiques. Les aides pour la recherche d’emploi et les travaux universitaires ont également été proposées pour éviter que les étudiants ne se retrouvent seuls face aux défis. Un autre point intéressant et qui se différencie des résultats obtenus dans les autres pays, est l’attention que les universités ont portée aux cours. L’enseignement de la philosophie et des pensées politiques ont semblé avoir une place importante dans l’enseignement et l’éducation au vu des résultats obtenus.

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